100816 chants d'est - S. Wieder Athertin - variations

C'est un souffle, une campagne, et tout mon être,

Mes signes et mes intempérances,

Dans le creux qui se morfond,

J'ai son miroir, qui me dit, l'ondoyance,

J'ai cet immonde des souffrances,

J'ai ce sublime qui laboure mes tréfonds,

Mon antre est sale et nauséabonde,

Et cette ineffable sensation,

Toujours si courte, si éphémère,

Qu'en boucles incessantes, j'y puise un abandon,

Dans ma tripe, elle s'y complaît,

Elle tourne en allégresse et en bourreau,

Ces cordes, en caresses, qui m'écartèlent,

Pleurant, cet absolu inaccessible,

Les plumes des anges et des érudits,

Le penne du hère, et la pointe du prophète,

A genoux, en ivresse, mon front sur la dalle,

A me cogner dedans les murs,

A croquer le plâtre et les ramures,

Je serre mes poings si stériles ,

J'honnis les étoiles qui ne me disent rien,

J'idolâtres ces songes qui me disent du bien,

Je n'en peux plus de vomir mes incertitudes,

Je n'en veux à quiconque, enfin,

Je reste, je m'étends, je m'assoupis,

J'écoute, c'est ce qu'elle me dit,

Ecoute, fébrile et irrésolu, en suspend,

Bois cet onguent, qui guérira ta gorge,

Bois ce supplice qui te contera ta route,

Entends ce que l'abside te murmure,

En païen si tu veux, en révolutionnaire si tu peux,

Embrasse moi, aime moi, tu n'y perdras rien…