11 septembre 2001, à nos morts.

Anaïs L.

Le sentiment du chagrin et de la peine ne peut se mesurer au sentiment du déshonneur précédé par la peur ainsi que la panique. C’est comme plonger dans l’eau refroidie par le temps de sa baignoire qui mène au vide, au néant. L’esprit devient las, paresseux et avide de ressentiments. Mais pourtant, à ce moment précis, s’accrocher à la vie est inévitable, pour pouvoir ainsi jouir de la dernière montagne à grimper. Rester en vie, après le choc.

8 heures, 46 minutes et 30 secondes : World Trade Center numéro 1 frappée. Vitesse et basculement, en une fois. Ce fut trop court pour pleurer. Mais avez-vous seulement conscience de l’ampleur de la souffrance qu’a ressentie World Trade Center numéro 2 ? En l’espace de 16 minutes, il fallait évacuer. 16 minutes, exactement le temps qu’il fallut pour vivre une panique des plus atroces qu’il soit, prisonnier psychologiquement par la peur de devenir exactement comme ceux d’en face. Personne n’a rien demandé à qui que ce soit.

Et Pourtant, 9 heures, 2 minutes et 59 secondes : World Trade Center numéro 2 frappée. A ce moment précis, seules les personnes encore en vie dans la première tour comme dans la deuxième tour vécurent le sentiment le plus fort et le plus atroce qu’il soit. Être dans l’obligation de mourir, brûler progressivement ou bien se jeter dans le vide. C’est précisément à cet instant que l’image de notre vie en train de basculer se forme, proches, amis, amours. Tout s’envole en seulement quelques secondes. Mais la culpabilité vient à se faire ressentir au même moment, le souhait de se jeter dans le vide n’est autre qu’à contrecœur, le miracle de devenir invincible pour éviter aux flammes se fait appeler, en vain. L’hésitation, le désir, l’instant, l’obligation, la culpabilité, l’angoisse. « En quoi voudrais-je me suicider ? » Souffrir un peu plus longtemps pour pouvoir dire adieu par télépathie ou bien penser que plus les adieux sont longs plus ils sont difficiles.

Par la suite, s’enchaîne une vengeance sans fin. Est-ce le meilleur moyen ? Inutile de chercher à réfléchir, éviter une vengeance serait comme soulever la planète.

La bête est venue aspirer nos organes. Nous gardons tous ce triste ossement. Et nous faisons des vœux pour que nos fils ne voient plus jamais d’attentat. 

Anaïs L.

  • il n' ya pas de souci sur ce que tu viens de dire sauf quand je parlais des medias
    il ne faut pas oublier qu'ils vivent de la pub! et plus il y a du monde a l'écoute
    plus il négocie au prix fort la pub et la ils profitent sur les sentiments des gens (car ca les touchent..forcément) donc toujours le doute sur leur sincérité tandis que toi c'est pur,ca vient de tes sentiments
    et tu ne fait pas de pub!!!

    · Il y a plus de 12 ans ·
    Dscn0798 orig

    dafone

  • Merci beaucoup dafone, ton commentaire me touche. Mais en même temps ce qu'on entend à la télé, radio et journaux n'est guère la même chose que ce que j'écris, moi je me mets à la place des personnes qui l'ont vécu et eux racontent simplement les faits. ^^ Merci tout de même ! C'est gentil de ta part !

    · Il y a plus de 12 ans ·
    100423215925 11 195

    Anaïs L.

  • très bien mis en valeur la facon dont on sait qu'il ne reste que quelques milisecondes, voir quelques secondes quand il n'y a plus d'issue,...et qui rapelle que cela peut arriver à tout le monde,à n'importe qui, n'importe quand, n'importe ou et n'importe comment!
    beau texte de mémoire et qui vaut mieux à tout ce que l'on entend aujourd'hui a la télé, les journaux, la radio,etc... félicitations!!!

    · Il y a plus de 12 ans ·
    Dscn0798 orig

    dafone

Signaler ce texte