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tout-en-finesse

Il est frustrant de voir comme le temps file entre nos doigts. Comme il est simple de changer de situations allant du meilleur au pire en une fraction de seconde... Il est frustrant d'avancer sans comprendre, faisant parti de ces 5% de personnes sachant ce qui va nous arriver mais ne pouvant rien faire de notre minuscule place. 

Il est étonnant de voir à quel point une personne peut avoir une si grande incidence sur notre humeur, notre vie... Etonnant de constater que le bonheur n'est pas une réalité mais souvent un fantasme que l'on ne veut pas vraiment vivre.

J'aime l'idée du bonheur, j'aime me dire que je peux l'atteindre mais mes pas ne vont jamais dans ce sens et je me contente d'une vie bancale et instable que je protège avec agressivité. Je regarde ma vie défiler aussi vite que défilent les secondes comme une spectatrice incapable d'avoir le controle sur les éléments exterieurs, incapable de faire de vrais choix, incapable de realiser ce qui se passe, incapable de vivre... 

Dans ma frustration,il y a aussi ces moments d'agressivités que j'ai du mal à controler . L'amour ne donne pas que du bon et la chute est longue lorsque l'être aimé n'est plus là, lorsque la vie n'a plus de sens. Le contact physique me répugne, je n'arrive plus à apprecier la compagnie d'une personne, je suis saturée de ces sourires hypocrites, de ces mots denués de sens qui s'envole et ne reviennent plus, de ces longs silences génés, de ces tentions palpables qui m'étouffent. 

Et pourtant je reste, certains instants, cette flamme passionnée qui veut comprendre, qui aime apprendre, voletant de ci de là, des étoiles pleins les yeux. Il reste un bout de moi quelque part qui survie à la douleur et à l'incertitude de ces grises journées. Le prince charmant, la réussite, la paix, la vie de famille et enfin l'accés au paradis. Bel endroit verdoyant, des arbres fruitiers toujours mûrs, des paysage que personne n'aurait pus imaginer et l'esprit aussi léger qu'apaiser.

Un beau rêve oublier aussi vite qu'il faut monter dans le métro pour arriver a l'heure au travail, aussi vite qu'une balle est tiré, aussi vite que le financement d'une guerre... Elle est aussi rapide que des mots prononcés enfermant des gens a tort, aussi rapide que la vie d'un ephemere, aussi rapide qu'une pensée... Elle n'a de réalité que dans notre monde imaginaire, elle n'est palpable que certains instants... 

C'est étonnant comme je dis tout sans rien dire...

C'est frustrant de tout dire sans y avoir d'importance...

By Léa.

"Je crache mes nerfs, en vrai ça m'a soigné, mettre des mots sur mes tempetes pour ne pas laisser l'ombre aboyer." Keny Arkana.

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