1480 La caravane perdue

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Désert

Chameaux, plomb, hésiter, enfant, étonnant.

Cela faisait une semaine que nous tournions dans ce maudit désert mauritanien avec notre caravane de quarante chameaux chargés de Corans à distribuer aux nomades. Sous un soleil de plomb les jauges des outres commençaient à approcher des coutures, et toujours du sable, des dunes, du sable.

Nous tous, imams débutants sans hésiter n'avons pas renâclé à multiplier nos prières, même au-delà de celles réglementaires, mais nous semblions abandonnés, soumis à l'épreuve, ce qui nous transcendait par principe car nos souffrances démontraient que nous L'intéressions, mais là et las, il nous fallait trouver âme qui vive à convertir qui pourrait nous aider, bref nous cherchions un sauveteur pour le sauver.

Soudain au lever du jour, nous fûmes réveillés par un son aussi étrange que puissant, qui se révéla salvateur.

Nous comprîmes l'origine de ce bruit lorsque nous vîmes la corne de gazelle servant de porte-voix pour muezzin enroué, tombée devant la gueule du camélidé blatérant tel un coq à l'aube.

Moins d'une heures plus tard, le chef d'un convoi d'enfants destinés à l'esclavage qui avait bivouaqué à proximité, alerté par ce hurlement tonitruant, nous remis sur le droit chemin en nous vendant un étonnant guide au teint bleu.

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