19 ans.

Tu as raison.

Tu as raison quand tu dis que tout le monde a sa chance. Que même les gens fragiles et pas nés correctement, un peu comme moi voient un jour l'éclat du soleil. 

Tu as raison quand tu tapes du poing sur la table en vociférant que la liberté ne se demande pas mais qu'elle s'arrache. Qu'on se doit de l'aimer et de se battre comme des chiens enragés pour la conserver. 

Tu as raison quand tu dis que la haine est le moteur de la vie, et que c'est grâce à elle que naît la volonté et la force de reconstruire. Toujours. Quoiqu'il arrive. Et que même si on a un peu trop mal, on fera face. Tu me promets d'être là si je faiblis hein ? 

Tu as raison quand tu dis que la folie et la passion finissent par nous dévorer l'âme, et qu'aimer correctement est une chose impossible. 

Tu as raison lorsque tu dis que la recherche de la perfection est une putain de connerie, parce que notre destin n'est jamais linéaire, et que ce sont les épreuves de la vie qui nous rendent profondément humain. 

Bref, il y a quelques jours j'ai eu 19 ans et pour la première fois j'ai la sensation d'avoir trouvé ma propre définition du bonheur.