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Lev Hamels

Hey, toi là...

Oui toi ! Toi que j'aime par dessus tout, toi qui n'as jamais réussi à sortir de mon cœur, toi, avec ton petit grain sous l'œil qui a fini par apparaître sur tous les personnages de nouvelles qui jouaient un rôle d'amoureux (j'avoue que ce détail a quelque chose. Ne me demande pas quoi, mais c'est dingue ce que ça me parle), toi à qui je pensais quand j'entendais n'importe quel instrument qui se joue avec un archet (et qui m'as d'ailleurs appris à les différencier à l'oreille. Tu as aussi essayé de m'apprendre le solfège, mais c'était pas gagné...), toi, ma musique rouge, toi. Mon évidence, qui rend tout autre chose absurde et impure.

Puisque je parle de pureté, voici une comparaison qui me venait tout à l'heure en tête et qui, je pense, te plaira. Mon amour est un diamant dans une enveloppe sale et froissée. On regarde l'enveloppe, et on se dit que, bah, rien de bien intéressant ne doit se trouver dedans. Mais si on l'ouvre, quelle surprise ! Pureté adamantine, et je refuse de prétendre à quoi que ce soit d'autre. Plus de souffre, plus d'intrigues entre nos lèvres, elle n'ont résolument plus lieu d'être.

Je le dis à demi mots, j'extrapole, mais extrayons la substantifique moelle de mon propos, veux-tu ? 

Je t'aime.

Le vrai, le beau, le bien, tout y est, je t'assure, j'y prétends prétentieusement. Quelle importance ? Sous mon bandana rouge se trament mille scénarios délicieux dont tu fais évidemment partie. 

Mais la sonnerie sonne impitoyablement et me sépare de ce clavier qui nous sert d'entremetteur.

Prends soin de toi mon amour, et à bientôt

Tendrement

Juste moi 

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