247

oleander

Derrière tes yeux se cachent une envie de t'enfuir, Une tristesse insoupçonnée, Une souffrance inavouée.

Comme accompagnement un sourire fragilisé, une vieillesse deja entamée.

Franchissant des limites culturellement inviolables. T'emprisonnant dans une culpabilité sans failles.

Et tu luttes, désespérément, malgré la cause perdue. Contre nous, contre elle, contre toi même.

Entre quatre-murs se dresse une bulle. Ou Le temps cesse d'apparaître,

résonnant que Le chronomètre.

Deux verres brisés entre les mains, trinquant pour un lendemain. parlant au passé, deux brèches entre croisées, qu'on s'efforce de démêler.

Et tu forces, encore et encore, mais je tire de l'autre côté, mon secret assumé.

Seuls sommes nous, au bord de cette fenêtre.Une cigarette au bec. sans moindres mots, Seuls Avec notre fardeau.

Tu rimes Avec désordre, et pourtant je ne cesse de t'admirer, Dans la béatification de ce que tu es.

Tes mains sont froides, et ton regard si sévère. Quant aux dernières cendres, tant de violence, dans ton rejet.

Et je ne suis qu'observatrice, impuissante face à nous. Tu me dresses un tableau tragique, abandonnée pour toujours.

Sur cette table est ce que nous avons vécu, Deux verres à moitié terminés, un préservatif non utilisé, des cigarettes non fumées.

Et c'est ainsi, que tu t'en vas, d'un pas decidé, sous un dernier baiser, tu me laisses.

Nous laisses, sans peine.

Juste des mots, un sourire, un vide.

Cloisonnée, je m'enfuie, J'ose accomplir ce que tu n'oses franchir.

Les souvenirs me hantent, chaque cigarette défilant comme notre temps.

Hésitant sous chaque cendre, dans l'espoir, qu'une minute s'ajoute à nous.

Mes yeux fermés, je re vie l'instant, ou mes larmes ont touché tes lèvres,

dans l'espoir qu'un jour je me relève.

Signaler ce texte