4. Treize heures quinze, nos envies débordantes

bleue

Vous savez combien vos caresses sont efficaces, combien l'un comme l'autre elles nous excitent.

Vous voulez attendre, vous voulez que je vous porte encore un peu plus haut, à la limite du non- retour. Vous avez envie d'être à ma merci, celle de mes doigts, de ma bouche.

Il y a un peu plus d'une heure que nous nous sommes retrouvés et déjà nous avons l'impression que le plaisir que nous partagerons est… inéluctable.

La manière dont j'ai réagi.

Le rouge qui m'est monté aux joues.

Ma voix qui s'est enrouée, tout à tour ronronnante, puis claire.

Nos regards qui, furtivement, se cherchent, se mêlent.

Nous sommes bien, heureux.

Je remets un peu d'ordre dans ma tenue et vous fais signe de vous lever de ce banc.

Nous sortons du parc. Nous n'avons plus besoin de témoins, à présent, même si nos caresses étaient discrètes.

Pudiquement, vous me prenez la main. Mes doigts sont un peu poisseux et vous les engloutissez. C'est très agréable, votre langue qui passe et repasse entre ceux- ci. Lentement. Avec gourmandise, volupté. Je ferme les yeux.

Je vous laisse moins d'une demie- heure. Je calcule que, comme nous ne sommes pas loin de votre « fief », vous aurez tôt fait de nous conduire dans cet hôtel que vous connaissez. Nous y prendrons une chambre et je pourrai enfin vous régaler comme vous le méritez.

« C'est là…. ». D'un petit signe de la tête, vous me désignez un bâtiment tout à fait correct. Cela n'a pas l'air très grand. Mais… avons- nous besoin d'une vaste chambre ? Un lit propre, des draps sentant le frais, une salle de bain. Rien d'autre…

Vous nous avez inscrits comme « monsieur et madame Leblanc ». Pas besoin de montrer nos papiers d'identité. Vous avez réglé le prix de la chambre : deux heures devraient nous suffire mais vous avez été prévoyant et en avez payé trois. Vous savez que je dois reprendre le train vers 18h. il serait malvenu que je le loupe.

La chambre est au 1er étage. Là, j'ai besoin de vous, Frank. Pour que vous me parliez du décor que vous connaissez… Oui ?

Quoi qu'il en soit, nos habits seront ôtés très rapidement.

Nous ne sommes pas des animaux mais l'attente nous a tellement émoustillés que…

Pas le temps de vous faire un vrai strip- tease ni de vous dévêtir avec art et lenteur. Non, nous sommes trop pressés.

Me voilà en sous- vêtements, rouges, comme ma blouse. Cela n'a pas traîné : je n'avais que mon short écru et ma chemise rouge à retirer.

Et vous, je peux discerner votre érection dans votre boxer… C'est très manifeste… Oui, oui, je vous le promets. Cette bosse me donne de ces envies… Votre verge a l'air d'être tout à fait opérationnelle et j'anticipe, nous anticipons une étreinte des plus efficaces.

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