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Mon ultime, 

Terreur, inquiétude, et je ne puis t'en faire part. Mes récents agissements et l'appel d'une femme se mêlant de ce qui ne la regarde pas nous éloignent un peu plus l'un de l'autre. 

Mon être, je ne peux plus t'appeler le soir, puisqu'elle surveille jusqu'à mes nuits. Mais le pire, c'est d'imaginer passer un temps loin de toi, de ton cœur à distance et de tes mots de miel, qui savent toujours me réconforter. 

Mon amour, suis-je trop folle de toi ? Car ma geôlière me veut faire interner. Vendredi même, si je continue à résister, si je continue à t'aimer et à vouloir te crier ce que j'ai sur le cœur, alors je serais dans cette terrible unité, où ils feront de moi ce qu'ils voudront. Me laisseront-ils tranquille ? Me gaveront-ils de médicaments ? Me donneront-ils ces repas ultra caloriques sensés me "soigner"? Ou pire, la sonde ? 

J'angoisse, mon ange, et passer à travers ces épreuves sans toi me paraît herculéen. 

Prends soin de toi je t'en prie. Je t'entretiendrais de ma situation chaque fois que j'en aurais la possibilité. 

Désespérément amoureuse, 

Cette pauvre folle