-6- Ma crise de la cinquantaine

ecriteuse

ou mon entrée en campagne

Avec ma solitude…

Le bras levé, je salue mon coloc qui s'en retourne vers la capitale. Avant de s'en aller il me met en garde, eh oui déjà. Le matin nous avions fait le tour du village et pour clore la ballade quoi de plus normale pour saisir la température ambiante que de boire le verre de l'amitié au café du village. Notre arrivée ne passa pas inaperçue et les regards suspicieux avaient rendu quelque peu amer le goût du café, la Bastide était belle, un peu froide mais moins que l'accueille que l'on nous avait été réservé « Qui s'est celui là, une drôle de gueule ce mec là…. » Sifflotais-je. L'animateur Emmanuel et son copain Patrice le peintre se joignirent à nous et là en quelques secondes j'apprenais qu'il y avait du rififi chez les artistes, deux clans, le clan de l'animateur qui avait pour lui les autorités de la bastide et les autres, les frondeurs. Mon « Ile aux enfants » venait d'en prendre un coup dans l'aile et s'est sur cette mauvaise note que le camion et mon copain me laissèrent plantée là sur l'herbe verte avec à mes pieds mon vieux Labrador.

Je n'allais pas baisser les bras pour quelques mauvaises paroles, les cartons m'attendaient et à l'interieur, la liberté,   mes rêves, mes espérances, des pinceaux, des tubes de couleurs pour repeindre ma vie. Bref, un bric à brac de poète.  Déballons, déballons...à suivre

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