A Cheval #27 - Les Moleskines – Dans Paris

dyonisos

Ce coup-ci, je crois bien que c’est toi qui as gagné la course. Tu sais, celle qui mène à mon cœur. Et parfois à mon cul.

Carnet de voyage numéro vingt-sept – A cheval – Château de Vincennes

 

Ce coup-ci, je crois bien que c'est toi qui as gagné la course. Tu sais, celle qui mène à mon cœur. Et parfois à mon cul.

 Je suis certain que c'est à l'hippodrome que je suis tombé. Amoureux. Casaque Louis Vuitton bleue nuit, bottines en cuir Berluti, tu saisis ma main fort dans la tienne et embrasse mon cou transi. Par le froid.

Je regarde la course comme on regarde la mer. Les femmes ont des chapeaux comme sur la jetée d'un Deauville périmé. Avec ta main gantée, tu caresses mon visage transi. Par l'amour.

 

J'ignore si c'est les cris, j'ignore si c'est l'odeur. Ou peut-être le Champagne. Sûrement l'effervescence ! J'ai très envie de toi. On dira que c'est chimique. C'est comme si mon corps se faisait le pantin de mon âme passionnée. Un fluide qui descend du cerveau et qui anime mon corps puis le relie au tien.

 

Les sabots lourds des trotteurs résonnent : les cliquetis d'un cœur dans une cage thoracique, comprimé, qui soudain se révèlent, s'emballent, sortent de la cage et se remettent à battre plus fort. Au galop.

La piste est boueuse, abimée par le passage des lourds attelages. Dans cette boue, j'aimerais te faire l'amour. Je ne suis plus à cheval sur mes principes, j'ai juste envie de toi, maintenant, tout de suite. Je serai derrière toi, la bouche posée sur le haut de ton dos et les mains sur tes hanches. Etourdi par le plaisir et par tes murmures, je ne te lâcherai pas.

 

Un fil amoureux nous lie désormais toi et moi.

 

A suivre

Carnet de voyage numéro vingt-huit – Pho-Semblant – Place d'Italie



  • toujours aussi bien écrit, la passion amoureuse, le désir, en images, de la belle poésie en prose... J'attends la suite, comme toujours...

    · Il y a plus de 9 ans ·
    120x140 image01 droides 92

    bleuterre

Signaler ce texte