A demain

aile68

Planter un clou, un arbre mais jamais un ami, j'ai dans le coeur des naissances, de vrais projets d'avenir plus ou moins lointain, silencieux et beaux comme le jour qui pointe. Un certain sourire, un certain message mystérieux m'appellent, m'interpellent, j'ai dans le coeur des vagues, des bateaux qui tanguent sur des musiques mystérieuses, qui m'appelle, qui m'interpelle ainsi?

Tomber sur un ami mais jamais dans un trou, dans le piège, revoir en instantané mes tantes de là-bas, un certain pays au loin, une île, un sourire, une contrée des plus plaisantes, ravissantes. Me laisser happer par une chanson que j'aime, m'envoler avec elle, laisser mon travail là où il est, j'y reviendrai forcément ou pas. Mais si...

Oublier l'heure ou la regarder tourner, j'ai dans le coeur des oasis, des nuits d'ivresse feintes ou vraies, de la poésie qui annonce l'hiver et ses frimas, un chocolat au coin du feu qui crépite, trépigne et rechigne tel un enfant impatient. Répondre à l'amour qu'on sauve de justesse, entonner un chant et ses couplets mélancoliques, un peu tristes mais toujours beaux, d'une beauté jamais éphémère, toujours éternelle.


Faire une pause, prendre la pose, se laisser envahir, envelopper par des sentiments musicaux, comment s'écrit Steve Mac Queen, le Roxy Bar existe--t-il vraiment? Se repasser en boucle l'éternelle chanson... Après la fatigue d'une journée de jeux et de rires, entonner de nouveau les mêmes florilèges, après le bain et le chocolat du soir, dire au revoir, à demain.

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