A force de rêver

loic-stenk

Je cherchais le soleil dans un rayon de pluie,
En marchant vers ces rues pavées de commerçants,
Quelque chose a changé en moi et je le sens,
A force de rêver, j'ai oublié ma vie.

Le temps s'évaporait en lettres oniriques,
Parmi le rose ciel aux étranges lueurs,
J'écrivais quelques vers dans un jardin de fleurs,
Pour une femme, un ange, aux envolées lyriques !

A travers la nuit bleue et les étoiles reines,
Me laissant emporter par des yeux aussi doux,
Je cherchais le soleil sous ses tièdes genoux,
Comme un rayon d'espoir pour éloigner mes peines.

A force de rêver aux chants de Terpsichore*,
Je me suis arrêté, assis au bord de l'eau,
Il se mit à pleuvoir des larmes aussitôt,
Sur le visage blanc de ma vie incolore.

Le temps vibre à présent que le réel m'enivre,
Aujourd'hui, je le sais, il ne faut rien prévoir,
Demain sera joyeux sans même le vouloir,
A force de rêver, j'ai oublié de vivre.

Loic Stenk
Le 27 décembre 2016

*Muse de la poésie lyrique et de la danse

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