A HUE ET A DIA

A HUE ET A DIA

Le bourrin de Frangy-en-Berne monte à rebours sur ses grands chevaux et rue dans les brancards de la charrette gouvernementale et se propose de livrer un cru millésimé de sa ''cuvée de redressement'' au seigneur du château élyséen avant les vendanges des illusions de la rentrée sociale et scolaire. Il a revêtu sa robe de bure (prononcer à la Djhonny) de prédicateur de leçon d'économie sans faire l'économie de la parole, chevalier blanc du bilan noir de la gestion des socialos-bobos, il s'emballe sur la cendrée du pacte de solidarité et des euro-septiques!! P'tit Ben, l'ânon un peu benoît, fait la bourrique (ton maire d'Evry) dans cet attelage bicéphale qui va cahin-caha, son passage à la réduction nationale ne lui a pas enseigné la discipline ministérielle. Le paddock des frondeurs piaffe d'impatience de galoper de leurs propres ailes, rêveurs de Pégase mais finiront comme Icare crâ més au soleil du miroir aux alouettes!! Ces chevaux de monte-au-labour caracolent à la une des journaux avides de scoop, pronostiqueurs prenant les paris pour le prix du président de la République de 2017. La fête de la rose à viré au rouge, à savoir si le palefroi s'est pris les sabots dans le gazon ou si la langue a fourché mais la livraison prévue n'a pas alléchée les tenanciers de la boutique républicaine. Le canasson hispano-essonnien dont la cote a chuté de 9 points se cabre et prend le mors aux dents en faisant valser ces haridelles de faubourg, les privant du picotin et de l'avoine des mangeoires ministérielles. Il hennit en tapant de la sole ''Haro sur les baudets rétifs!! Il les renvoie dans l'incurie de l'écurie parlementaire du palais Bourbon. Acclamé lors de sa rencontre avec le syndicat des destriers du CAC 40, dopés par la baisse des charges pour ce prix à réclamé toujours plus, le premier bidet ministériel vire sa casaque pour une toque libéral très avancée et lâche ses poulains de gauche, chocolats comme devant!! A l'approche, très proche du grand prix socialiste de la Rochelle, steeple-chase pour éléphants, tous espèrent que les haies du chômage qui monte, de la croissance nulle, que l'oxer du déficit chronique et de la dette abyssale, de l'inversion des courbes , plus l'obstacle de la rivière où se noient le militant de base, pourront être sautés sans casse!! En attendant, les rênes du pouvoir glissent entre les mains du jockey suprême, qui par miracle reste en selle agrippé au pommeau des lendemains chantants, plus à l'aise sur le siège d'un scooter que sur le trône!! A la place du fou-gueux et fringant étalon franc-comtois, ennemi de la finance, il nomme un mulet ex banquier acquis à la cause des actionnaires bouffant à tous les râteliers, surtout le blé en herbe. Quant à l'opposition, un vieux cheval de retour (plutôt un poney , vu la taille de la bête) pointe son museau en vue de la chevauchée de 2017, sur tous les champs médiatiques il tente de remonter une écurie compétitive avec des mules et des bardots à bout de souffle, mais l'amour n'est pas le pré, et faute de coursiers en forme, il doit se contenter de bêtes plus proches de l'abattoir judiciaire que de la carrière d'entraînement, ainsi le percheron sarthois refuse de faire la course d'équipe, le pur-sang bordelais reste entre deux bas-flancs en attente des évolutions de circonstances, en retraite il a tout son temps et joue la course d'endurance, l'âne du Poitou-Charentais fait le têtu et se bute dans les starting-blocks, quand aux yearlings ils piaffent dans les stalles en hennissant pour se faire entendre, la rossinante Mirabelle trémousse de la croupe à la vue de son étalon favori, la pouliche du 7ième tourne dans son box en ruminant sa vengeance, procédé un peu vache, et puis toutes ses carnes font les yeux doux vers le Mérens béarnais pour sa participation à l'attelage hétéroclite. Ce texte me donnerait presque l'envie de manger du cheval!!!!