À l’aube des rêves indigènes
irae
À l'aube des rêves indigènes
j'accroche des saphirs aux trains de nuit
même si je sais qu'ailleurs c'est la même heure
je veux boire toutes les liqueurs
Qu'on baigne dans le vin des déluges
ou l'acide du temps, c'est le cœur qui titube
Les oiseaux du ciel et leur imposture
qui picorent le zeste de nos brûlures
et s'oublient les rubis perdus dans nos veines
Marchand d'armes, marchand d'armes
investit nos rêves
Le fond des deuils éponges les réminiscences
les rêves indigènes, qu'ils reviennent
Dans les syncopes mélodieuses
j'effiloche mes coutures
même si j'empeste le train de nuit
j'avale tout le macabre du jour
Il y a du sang sur le bitume
des fous qui fulminent
des halos de grands feux.
Orfèvre tirailleur conte des histoires
dans le bleu venin des croisières qu'on oublie
j'ai ma nuit qui palpite criblées de mercure
où l'immobile falsifie l'angle des plaies
Le fond des deuils éponges les réminiscences
les rêves indigènes, qu'ils reviennent
les rêves indigènes je m'épancherai enfin.
Magnifique...
· Il y a plus de 4 ans ·dentelles-rebelles