A l'heure prévue

sebito

A L’HEURE PREVUE

A l’heure prévue, je me connecte et sa webcam s’active. Il est en train de dormir profondément devant son écran, allongé sur son canapé. Il est vêtu d’un marcel blanc et d’un jean brut. Je l’appelle via le micro de la webcam. Il se passe les mains  dans ses cheveux rasés. Il ouvre doucement les yeux et me sourit : « C’est toi ? J’aime bien quand un canon comme toi me réveille. C’est beaucoup plus agréable que lorsque c’est ma femme. » Sur ce, il se pince les tétons. Puis il pose ses mains de maçon sur son torse et commence à le caresser. « Direct ! Hum, j’aime ça ! Ne bouges pas, je reviens de suite ». Je vais chercher dans la salle de bains un gode, réplique exacte de son pénis en érection. C’est un petit cadeau trouvé sur le net que je me suis offert : un kit qui permet de réaliser soi-même son gode à partir d’un modèle vivant en introduisant le pénis dans un moule. Lorsque je reviens, il est dévêtu et allongé sur le canapé : « Vas-y, je suis prêt. – Oui, je vois cela, lui ai-je répondu en lui adressant un clin d’œil ». En effet, son membre est fièrement dressé, prêt à l’action.

« Tu es vraiment en forme aujourd’hui. Que se passe-t-il ? - C’est parce que tu m’as manqué. Il va falloir que je me connecte plus souvent car il n’y a que toi qui me fasses bander de désir comme ça.». Il s’assoit et approche son visage de la webcam. Les visages m’excitent. Son visage m’excite. Et il le sait. Je le contemple et m’amuse à retracer son histoire, sa vie, à deviner l’origine de cette cicatrice, là sous le menton. Ou celle qu’il a au coin de son œil droit. Je désire tellement que ce visage buriné m’embrasse à pleine bouche, par surprise, comme la première fois. J’effleure l’écran, le caresse et imagine à nouveau son baiser inattendu, sa salive et sa langue qui s’insinuent brutalement entre mes lèvres, alors que sa femme était partie un instant. Je me souviens de son odeur de musc et de sueur. Je bande. Lorsque ma main touche l’écran, il ferme les yeux, entrouvre ses lèvres. « Lève-toi et tourne-toi ! ». Il se lève, penche l’écran de son ordinateur portable avec webcam intégré vers l’arrière pour que je puisse le voir quasiment en entier. Son dos est lisse, sculpté. J’ai envie de saisir ses épaules, embrasser sa nuque, titiller ses lobes, lui susurrer à l’oreille que je l’aime, l’entourer de mes bras, descendre mes mains le long de ses hanches. Il pose ses mains sur ses fesses. Des fesses musclées. Un cul d’athlète que j’aimerais empoigner, palper, lécher.

Il se retourne en me disant « Après le côté pile, le côté face ! ». J’admire par écran interposé son torse impeccablement dessiné. Un torse velu comme je les aime. Un vrai torse de mec. Il sourit. Moi, je ne souhaite qu’une chose : plonger mes mains dans ses poils, poser ma tête sur ses pectoraux et humer le musc qui s’en dégage. Puis l’embrasser un peu partout. M’arrêter sur ses tétons et les titiller du bout de ma langue. Les mordiller peut-être un peu. Puis suivre en l’embrassant cette ligne de poils qui conduit les hommes et les femmes en quête d’extase vers un bas-ventre prometteur, tout en guettent  un soubresaut soudain  et prometteur de l’appendice qui continue à enfler.

Debout devant l’écran, il se caresse doucement le torse, le ventre, bande ses muscles. En réponse, je me lève et laisse tomber mon peignoir à terre. Comme si j’étais sa réflexion dans un miroir, je commence à effectuer les mêmes gestes que lui, à la même cadence. Comme lui, je me caresse aussi le torse, le ventre. Comme lui, je joue avec mes tétons pour qu’ils pointent, près à exploser. Puis, nous nous posons nos mains à l’intérieur de nos cuisses, remontons délicatement vers notre scrotum gonflé, l’effleurons, l’empoignons, gémissons en chœur. Stimulés, nos pénis se gorgent de sang et battent la mesure. Nous caressons nos bourses, qui se rétractent sous cet assaut trop agréable. Nous imprégnons un doigt de salive, et, avec de doigt humidifié, nous nous caressons cette zone si sensible, juste sous le frein. Tous les deux en cadence, tous en extase devant nos images respectives. Son liquide séminal commence à suinter, suivi du mien.

 Je sens qu’il s’impatiente et qu’il veut prendre se masturber mais je lui demande de se retenir. Il caresse son pubis fourni. Quel dommage que je ne puisse tondre ces quelques boucles ! J’aime les pubis tondus. Car ils font paraitre les pénis plus longs. Mais pas trop tondus. Car c’est  un délice de caresser ou d’embrasser cette légère toison. Il saisit ses testicules, tire dessus, les cajole puis, à nouveau, il se caresse le scrotum. Il se cambre en même temps que son membre, ferme les yeux et soupire de satisfaction. Les veines de son sexe se sont dilatées. Un sexe en érection qui vous fait perdre pied. Bien droit, bien veiné. Un sexe qui vous fait tellement envie que votre cœur s’emballe, que votre bouche gourmande n’y tient plus, que votre anus palpite de désir. Je sens bien que tous ses sens sont en éveil et que l’excitation devient de plus en plus intense. Pour ma part, je n’en peux plus. Je saisis mon pénis et, lentement, je monte ma main de la base vers le gland, puis je la descends, et je la remonte. Et je recommence. Il fait de même. Mais nous nous contenons. Il ne faut pas éjaculer. Non, pas maintenant. Je m’arrête. Je récupère le liquide séminal qui continue de suinter et le lèche, en pensant à lui, au sien, à son goût salé si particulier. De l’autre côté de l’écran, il récupère le sien, tend son doigt mouillé vers la webcam, puis le porte à sa bouche. Message compris.

Je me retourne et bascule mon bassin en arrière. Je me positionne de telle façon que mon anus apparaisse à l’écran. Je lèche mes doigts puis caresse mon anus, y insinue un doigt, doucement, puis deux, puis trois. Je me cambre de plus en plus. Il gronde de plaisir et m’implore de continuer. Je me mets sur le côté afin de le voir s’exciter de plus en plus. Ses joues sont rouges. Son souffle rapide. Son pénis est prêt à exploser. Je saisis le gode et l’introduis facilement, tellement je pense à lui. Je me sodomise d’une main et ma masturbe de l’autre, en le regardant se cambrer de plus en plus, s’essouffler. Puis vient enfin la délivrance tant attendue. Je dirige mon éjaculation vers le sol. Quant à lui, il éjacule sur son torse, car il sait que j’aime quand son sperme se mêle à ses poils. Il en récupère d’ailleurs avec ses doigts et l’avale. Il me fait trop envie.

Puis j’entends un « Chéri, je suis rentrée ! » féminin au loin. Il ne répond pas. Il enfile son marcel, son slip, son jean. Je lui conseille à voix basse d’enfiler une chemise car des taches de sperme apparaissent sur son marcel. Il me remercie et referme son ordinateur portable. Clap de fin.

Pseudo pour édition: Georges Dilis

Signaler ce texte