A mon père
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J'ai écrit à mon père pour lui dire que je l'aime
Et que je lui pardonne d'être parti sans moi
Et d'avoir voulu sa tombe trop lointaine
Pour que je la fleurisse de mon vain désarroi.
Je le tais très souvent, mais son manque me ronge
Une de mes racines, bien trop vite perdue
Je l'ai connu un jour, mais ça me semble un songe
Et celui qu'il était, je ne m'en souviens plus.
J'imagine parfois que dans une autre vie
J'aurais eu l'occasion de le connaitre mieux
On aurait parlé, peut-être aurait-on ri,
Peut-être me serais-je reconnue dans ses yeux.
C'est vraiment un très beau poème, doux et serein malgré la gravité du sujet, sincère et montrant avec une saine retenue la douleur de cette absence ! J'aime particulièrement la dernière strophe, où 'imaginaire comble tant qu'il souligne la cruauté du manque.
· Il y a plus de 9 ans ·Florent Michel