à R... rien

franzzzz

Dans son Living strange 
Il Allume une Winston, 
après avoir bu huit stouts 
il a l'air livide, stone… 

Allergique à l'air libre, clope
clope sur clope comme s'il avait dit stop à top gun.
Il renonce à la portance
C'est pas ça l'important.

Pourtant Jonathan Livingstone,
Sa foi, ça fait longtemps qu'ça suffit
qu'c'est plus celle de maverick non... 
ça n'a pas d'importance de voler pour voler,

Il a volé, la Serbie il connaît
Asservi, au sol il a servi,
avant d'se poser à Cergy ;
mais dans sa tête la Serbie c'est Pas si loin d'CDG.

L'équilibre de l'assiette mise 
Sur la table n'a pas d'appétit 
le verre vide... Comment peut on vivre de ne pas avoir envie 
vivre en vain, d'avoir vu, trop vite ? 

Les particules, s'amoncèle la poussière,
Aujourd'hui quand il voit ses photos
Il ne pense qu'au plumeau
Comme s'il avait oublié
Sous la crasse le plus beau

S'élancer sur le tarmac
Le cockpit s'y asseoir
Vitesse en piqué 
Mac 1 Mac 2 Mac3
et maintenant Mac Do

Sa vie fut ciel,
Aujourd'hui sans hélice,
Faite d'horizons artificiels
Ses ailes lasses, Se salissent
dans l'eau de la vaisselle,

Hélas, Comme s'il fallait s'absoudre,
Vider sa soute sur le parcours,
Il avait pris la foudre pour
mieux se lier à c'qui s'passe en dessous.

Pas assez sourd à ces tsunamis quotidiens,
Soon la vie allait le planter,
perché, penché là vers le plancher des plantes vertes.  
Son Blouson à tête de panthère s'était perdu dans ses pensées. Parterre

Pour Décoller loin des colères d'écolier, il voulait voler dès l'collège
être meilleur que ses collègues, quelle que soit la carlingue
Dès qu'on l'a baptisé Ducon,
Alors qu'on s'connait depuis le scolaire,
était-ce correct de le faire bannir du clan ?

Pour lui Déclin d'estime mais il fallait Faire son destin,
Voler destination loin du clan
des cicatrices clandestines

Non L'escadrille ne laisse pas d'rides,
Il revoit les vols en espadrilles
Moyens courrier Metz Madrid
Mexico la mescaline,
Et puis toutes les escales ivres

Voler et puis on le laisse là, libre…
Varsovie, son verre se vide
Sa salive Et la nostalgie s'avalent
Car la vie ça valse vite,
Comme ses savates...

Plus tard Malgré les medleys d'médailles d'armée d'l'air
Y a plus qu'son voisin qui l'appelle chef
Les rencontres avec l'escadron s'espaceront
Et si la retraite lui laisse quatre ronds
Il Volera en drone dans un espace clos
Direction Dakar ou Acapulco…

Survoler des débris,
De mémoire, des bribes
Oublier les lignes, et les brides,  
Imposées par des briques débiles

l'horizon qu'est ce qu'il aimait quand ça raye
le ciel bleu dans son simple appareil
un avion dans le ciel,
pour lui ca n'a pas son pareil.

Garder le cap… On Stabilise et au hangar…
En gare, c'qu'on garde,
c'qu'on regarde hagard
C'est la notion d'garder le cap…

Il avait connu la pluie sur Split
Il n'avait pas écrit le petit prince
Même s'il avait eu le spleen
Il n'allait pas non plus s'plaindre

Alors dans son Living strange 
Il rallume sa Winston, 
après avoir bu huit stouts
il a l'air livide, stone… 

Allergique à l'air libre, clope 
clope sur clope comme s'il avait dit stop 
à Top Gun, il renonce à la portance.
Ce n'est pas ça l'important

Pourtant Jonathan Livingstone 
il n'a pas oublié que c'est le vol le plus beau.
Alors par reflexe il attrape le manche de son plumeau.
Lui il sait Que celui Qui vole le plus loin voit aussi le plus Haut...

Signaler ce texte