a un enfant
marie--jeanne
A un enfant
Suspendue au dôme de cristal
Qui abritait le monde
Dans l’attente,
Cette nuit là
Enfanta
La multiplicité des nuits
A l’odeur blonde de berceau de paille,
Aux parfums d’orange épinglée de girofle,
De jouets, de sapins,
De chaleur d’étoiles.
Cette nuit là,
Un cœur d’oiseau
Palpite sous la plume,
Légèreté d’un frisson,
Silence traversé des cieux et de la terre
Tressaille.
Le Verbe se donne
Dans une aube de chair,
Peau de nacre irradiée
De douce brillance.
Petit enfant,
Tu es né du sourire de Dieu,
Posé sur les yeux, les lèvres, le cœur,
Le ventre de Marie
Par le souffle d’un ange.
Déjà tes doigts se serrent
A retenir la souffrance des hommes,
Ton regard enfantin
S’ennuage.
Tu descends en chacun
Au plus profond de ses eaux,
Etoilées de ta présence.
Tu es si fragile
Et si puissant dans l’amour
Qui leur advient de toi
Qu’ils ne savent plus
Que la démesure
Dans l’hospitalité de leur cœur,
L’appel d’un envol,
L’offrande fusionnelle
De chair et de lumière,
Enfin.
Dans la multiplicité des nuits
Le Tout petit enfant,
Encore malhabile à offrir un baiser
De Paix et d’Amour,
Appuie son front
Aux fronts des hommes.
Bienvenu à ce premier joli texte !
· Il y a presque 12 ans ·mlb