Abécédaire
Sébastien Bouffault
Aciers croisés, silhouette fine,
Arche fière et sans échine.
Architecture novatrice,
Adulée par tous les artistes.
Banquise, large banc de blanc
Bercé par l'immuable temps,
Baignant dans le froid de la mer,
Brisant les bateaux dans ses terres.
Clair de lune, reflet solaire,
Cachant ta Tristesse à la Terre,
Cratère en guise de sourire,
Courageuse lueur de cire.
Dimanche, repos, promenades.
Dernier jour mais pensées maussades
Derrière un écran de télé.
Dehors, temps gris et tourmenté.
Etage d'une tour immense.
En dessous, pleurs et décadence.
Ensemble, un mot que l'on ignore.
En haut, le ciel et puis la mort.
Froid, frissons mais fredonnement.
Fraîcheur de l'eau, chaleur des gens.
Fumée d'un feu fédérateur
Flambant dans l'âtre de leurs cœurs.
Gris comme le ciel d'aujourd'hui,
Gisant de roi à Saint Denis.
Grenier sali de nos grands-pères,
Grimaces de nos grabataires.
Hardiesse, courage et grand cœur.
Héros de guerre ou du labeur
Hissant lors de leur défilé
Hache et autres armes dorées.
Idée subite, exclamation
Inattendue, belle invention
Imaginée ou incapable,
Instant magique irremplaçable.
Jours, si peu présents dans la vie
Jonchés par tant d'instants de nuits.
Jupe fendue, volets ouverts
Jardin secret, pleine lumière.
Kenya, premier berceau des hommes.
Koala piquant un somme.
Képi de sergent ou d'adjudant,
Kaléidoscope d'enfant.
Légèreté si naturelle,
Libellules, tourterelles,
Les ballons gonflés à l'hélium,
L'apesanteur des aquariums.
Mer déchaînée ou calme plat,
Menace pesant sur les mâts.
Maternelle et si généreuse,
Meurtrière et si ténébreuse.
Nuit magique et libertinage.
Non avoué et secrets d'espionnage.
Nymphe inspiratrice d'ivresse
Nage entre bonheur et tristesse.
Opéra : somptueux décor.
Orage à l'instant de la mort.
Oracles de voix prophétiques
Ordonnant un destin tragique.
Premiers, pionniers, précurseurs,
Principe nouveau, novateur,
Prophéties, autres pronostics,
Prédictions, jeux ésotériques.
Quartier de ville, ambiance, odeurs.
Quête nouvelle du bonheur.
Quatre rues, joli carrefour.
Quels chemins mènent à l'amour ?
Rêve brisé ou éternel,
Réalité artificielle ?
Rouvrir un jour les yeux des hommes,
Révéler ce qu'ils sont, en somme.
Serpent malin et tortueux,
Souple animal si désireux,
Si souvent source de malheur,
Sur les gens qui n'en ont pas peur.
Travail, rigueur et convoitise,
Tensions et manque de franchise.
Toujours produire davantage,
Talons traînés par les chantages.
Univers, monde sans limite,
Uranus et météorites.
Unissant dans son vaste anneau
Un essaim de corps sidéraux.
Vent frais, iodé, inattendu.
Vibrantes les voiles tendues
Vers l'horizon des équipages.
Vive le temps de l'accostage !
Wagon, vaste serpent de fer.
Waters où sont les deux grand-mères.
Wuppertal, Cologne, Berlin.
Whisky-coca sur le chemin.
Xénophobe, binaire, idiot,
Xerxès ne mâchait pas ses mots.
Xylophone, maître à chanter,
Xenakis s'exerce au clavier.
Yacht exposé aux promeneurs,
Yawl achetée par un planteur.
Yoga pour decoincer les côtes,
Yoghourt en main pour tous les hôtes.
Zèbre dans une étroite cage
Zoo acier ou sarcophage,
Zéphyrs venant de la savane,
Zygomatique paysanne.
A la Prévert :)
· Il y a plus de 8 ans ·Sy Lou
:) exact. J'ai voulu concurrencer le maître.
· Il y a plus de 8 ans ·Sébastien Bouffault
Quelle imagination !
· Il y a plus de 8 ans ·Louve
C'est un vieux poème... Tous ces poèmes sont des vieux écrits que je ressors du placard :)
· Il y a plus de 8 ans ·Sébastien Bouffault