ABSINTHE
je-est-un-autre
Ponctuation sans Ponctualité
Cette envie de colorer tes cheveux de changer ta marque de clope une volonté de mourir un quatorze de s'enivrer au plus profond des fumées regardant les voitures sur la route la route qui mange les hommes et les autres qui courent comme des dératés le goudron noir sur tes baskets de ce silence explosif et de ces ruelles qui murmurent et crient et tout à coup le soleil noir brûle et les poissons se noient dans nos cœurs en plastique et puis on baise avec la vie qui nous suce qui se branle devant nos plaies bouches béantes ithyphalliques substances hallucinogènes donne ton cash pour te crever tout seul comme un grand dans un verre d'absinthe s'enivrer des vapeurs d'opium touche toi pique toi en plein dans les veines veines vaine tentative d'espérance leur lueur noircit leurs poumons deux cœurs battent simultanément dans ma poitrine si petite disparation à quoi tu penses ça sert à rien tout ça tout le monde est au dessus de tout ça je t'aime alors tu restes je t'aime alors tu crèves je t'aime alors tu sais pas quoi faire autoportrait et sourire qui pleure quelque part on s'égare on fait l'amour ailleurs car ailleurs c'est si beau problème avec la conjugaison les temps la ponctuation toutes ces conneries de point et cette impression perpétuelle de parler entre parenthèse ta gueule point de suspension ta gueule coincée dans l'océan de tes yeux bleus ta gueule effacée par les bruits du dehors qui s'enivre de tout des morceaux de papier qu'on déchire le miroir brisé de tes yeux recyclage perpétuel de textes déjà écrit répétition encore ferme là ferme quoi le monde bouffe la clé qui ouvre ses portes partir rester crever balafre et sentiment sur ton visage ankylosé d'hématomes ecchymoses violettes arc-en-ciel morbide sur ta figure pâle les néons qui scintillent les étoiles qui clignotent nous sommes recrachés interminablement par le pénis d'une société perverse avide de toi avide de nous orgasme fulgurant caché dans la nuit qui nous obsède la nuit espiègle et enfantine carnage sous la lune meurtre ensoleillé des gens du soleil des requiems pour les objets morts et je suis l'amour avec un grand W comme dans en fait j'en n'ai rien à foutre tu te demandes toujours ce qu'il restera de nous alors souffle et rallumons la braise mais on ne trouvera plus que des cendres anthracites et rouges la mer s'écrase sur les vagues les roses sont beiges les violettes sont noires des étoiles aspirées par un trou noir sous la voie lactée un regard perdu au loin un bonheur fauve animal destructeur qui frappait les cœurs jusqu'à les balafrer les saigner les abîmer des comètes des soleils des astres des planètes un couple embrasé sous les éclairs une fenêtre ouverte sur l'immensité du monde avec l'éclat des poussières de lune pas assez forts pour supporter nos cœurs un appel nocturne sans destinataire dont la sonnerie stridente résonne dans le néant aspirée ignorée des résidus avec les doigts couverts de pansements la beauté de la souffrance ternes fanés absents désespérés fades presque ennuyeux agressifs violents aigris ceux qui bizutent blessent écorchent méprisent comme si la haine était le seul sentiment qui pouvait s'emparer de nous ou bien qu'on avait épuisé le stock d'amour qu'on possédait sous les coups violents d'une confiance perdue ou d'une main rejetée laisser tes lèvres vert absinthe me prendre encore et encore les pompes s'enfoncent dans les réservoirs les voitures démarrent tabasse tabasse tabasse moi défonce défonce défonce moi suce ma vie suce la vie là au plus profond de nos rêves parce que les bars ferment à cinq heures le soir les bars ferment à cinq heures le soir.
Liberté vertige violence. C'est Ariane dans belle du seigneur qui n'en finit pas d'hurler. Merci pour l'ivresse.
· Il y a presque 10 ans ·ellis
L'écriture automatique, c'est le bien. Merci pour ton très beau commentaire.
· Il y a presque 10 ans ·je-est-un-autre