Acidité

kelen

J'viens de zapper sur toutes les chaînes

Même constat. Même peur. Même peine.

Fascisme: un – Tolérance : zéro

Le projet d' Sarko a shooté leurs idéaux

A force d'enflammer les fioles d'arsenic au napalm

Les âmes paumées finissent par rompre le calme

L'poison du FN coule désormais dans leurs veines

Vérolées par le vide de leur vie sans vaine

Quand la seule réponse apportée à la haine

Reste celle d'un fascisme qui joue la dernière scène

Pessimisme: un - Méfiance : zéro

Nos yeux s'retrouvent scotchés au carreau

Car à neuf heures moins le quart

Ils sont quinze devant l'resto du coeur

Pauvres précaires qu'on plonge dans l'cauchemar

Décalage à un âge où ça cautérise la rancoeur

D'accord, constat commun,

On est conscient qu'ça déconne

Comment croire qu'les humains

S'amuse qu'à coup de gomme cogne?

Racistes : un. Immigrés : zéro

Comment ces quelques bavards

Quand ils insultent la paix de poignards

Ont ils pu coloniser leurs égo ?

Au point qu'ces fascistes submergés par l'acide

Ont les neurones en peine et l'coeur putride

En nuisants à leurs frères, à leurs camarades

Qui plongent la tête sous l'eau, toujours en rade

Bourgeois : un. Prolétaire : zéro

Ils ont réussi à nous diviser à coup de barreaux

Fracassant nos rêves au pied de l'échelle

Ils donnent à manger aux chiens notre cervelle

Persuadés qu'ils nous ont suffisamment anesthésiés

Pour qu'la tétanie fasse de nous des mort-nés

Attendre. Toujours attendre.

A quel moment le système va t il se fendre?

Jouir. Périr..

L'espoir nous en fera-t-il sortir?

On a joué. On jouera encore...

Même s'ils se croient encore plus fort

Car du fond de nos verres à moitié vide

On rit. On rit jusqu'à pleurer des larmes acides

Acides à en brûler leurs assurance

Du haut d'nos peurs, il y a l'errance

A force de voyager de haine en rage

A force de griffonner toutes ces pages

On finit par tisser des liens, des sourires

Tout ce qui nous créé ici des souvenirs

Petites parcelles de bonheur dans ce monde

Qui brûle nos petits bouts de pénombre

Paralysés par la pire apathie, nous tremblions

Semblant tomber dans le puit le plus sombre

Mais aujourd'hui on prend la peine de comprendre

Qu'on a passé sa vie à jouer le rôle de pion

Et là, on vient d'griffonner sur l'coin d'la table

Ce qui sera le manifeste de leur chute incroyable

Eveil : un . Lassitude : zéro

Ce texte n'est pourtant qu'une suite de mots.

Pourvu que d'autres comprennent le message

Et griffonnent à leur tour quelques passages...

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