Adieu l'ami
jean-remour
Le temps s’est arrêté en même temps que les larmes
Le passé est figé et je remets les armes
Regarder en arrière je n’en ai plus envie
Peur de toucher par terre, peur de cette folie
Quelque odeur de bon vin, une photo, et j’ai le vague à l’âme
Balancer quelques mots et la barque s’en revient au quai
D’une corde solide, je dois m’y amarrer
Et tacher d’avancer dans une forêt d’algues
Sur un terrain glissant déambuler, confiant
Afficher le filet d’espoir comme une bannière
Ne plus songer qu’aux joies qui restent à venir
Pour accepter la vie, douce comme une pierre
Visant avec ma fronde, caillasser les démons
Ceux qui hantent mon cœur dans la fosse aux lions
Accepter le destin en disant c’est écrit
Et continuer à chercher la clé du panier de crabes
J’ai appris dans la douleur les risques de l’enfermement
Il n’y a de vraies prisons que celles dont on clôt soi-même la porte
Souvent la liberté tient à notre raison
Malheur à celui qui ne s’en rappelle plus
Le jour où tu es parti sans même un au revoir,
Tu avais juste oublié la clé sur le palier,
Tu ne la voyais plus, satanées œillères
Cagoule de chagrin tombée sur tes yeux tourmentés
Adieu l’ami.
En mémoire à mon meilleur ami, parti trop tôt
· Il y a presque 14 ans ·jean-remour
Cagoule de chagrin...Touchée
· Il y a presque 14 ans ·ko0