Adoption

franekbalboa

Thème imposé: Liberté d'être

Il était un petit chien nommé Naïk. C'était une jolie boule de poils toute blanche et pleine d'amour. A sa naissance, malgré tout, il fut abandonné par sa mère et attaqué par des animaux sauvages... L'animal agonisait quand il fut retrouvé le long d'une route par un promeneur égaré. De suite, l'homme prit l'animal et l'emmena dans un refuge, il fut soigné, couvé, choyé. L'animal était doux, il possédait une jolie bouille et de grands yeux noirs. Une queue recourbée et des oreilles pointues relevée sur sa tête. Sa gueule était assez fine, mais jamais il ne se servit de ses crocs. L'animal fut élevé pendant plusieurs mois en captivité. Toujours cette cage et ces barreaux. Impossible de se promener comme il le souhaite. Il est un animal agile, il est remuant, et jeune, donc plein d'énergie. Les responsables du refuge le promènent une fois par jour, durant une petite demi-heure. C'est son moment à lui, le moment où il s'évade. Mais inexorablement, il est ramené à cette cage.
Un jour, alors que des gens rendent visite au refuge, il a la surprise de voir que sa promenade est avancée. Puis il voit deux personnes qu'il n'a jamais vues. Et là, il entend ces gens parler, ils l'adoptent. Joie immense! L'animal est fou, il va enfin quitter ces cages et découvrir le monde. Cependant la joie est de courte durée. Arrivé dans son nouveau foyer, le petit chien n'a qu'une petite pièce pour lui, ses maîtres ne s'occupent pour ainsi dire pas de lui, il est rarement sorti, et il se fait battre chaque fois qu'il fait ses besoins dans cette pièce. Il est à peine sorti vingt minutes par jour...
Après de longues semaines, il est emmené en voiture. Arrivé dans un bois, ses maîtres le sortent et le détachent, puis ils envoient son jouet, il court, il est libre, heureux, il profite du monde extérieur, et quand il revient, la voiture est parti. L'animal est triste. Abandonné. Il tente de retrouver leur trace, il ne parviendra qu'à se retrouver de nouveau au refuge.
L'animal est triste et dépérit. Abandonné. Retour à la case départ. Il mange peu, voir pas. Il refuse les sorties et pleure dans sa cage... Mais un jour, un 23 décembre, arrive une femme, qui est intéressée par l'animal. Les gens du refuge lui disent que l'animal se laisse dépérir depuis son abandon, peu importe, c'est lui, ce chien qu'elle veut offrir.
Elle entre dans la cage et approche. L'animal lève à peine les yeux, le regard triste et embué. Il est très joli malgré la crasse qui s'est installée depuis quelque jours. La jeune femme le caresse tendrement, et lui gratte derrière les oreilles. Le chien finit par se lever, sans réelle conviction et la jeune femme le prit dans ses bras. Il n'accorda pas le même traitement qu'avec les précédents.
Une fois les frais réglés, il fut installé dans une voiture. Le voyage fut plus long que la fois précédente. Et il fut mis dans une boîte aérée. Il entendit des voix, des cris d'enfants, des voies d'adultes. Il y avait beaucoup de monde.
Puis quelqu'un se saisit de la caisse. Et le couvercle se souleva. Au lieu de la fille, l'animal vit un homme rasé, avec des lunettes rondes et une barbe grise fournie, ainsi qu'une femme un peu forte. Ils le prirent dans leurs bras et le couvrirent de baisers. Il sentit de leur part un amour incroyable. Puis il fut transporté, une autre jeune femme ronde, avec des lunettes, et un jeune homme toujours à lunettes, toujours fort. Il le serra délicatement contre lui et le posa au sol. Naïk hésita. Il n'était pas habitué à ce qu'on le laisse libre. Il prit doucement confiance. Ses nouveaux maîtres étaient différents. Ils disputaient pour des bêtises faites. Mais récompensaient lorsqu'il était sage. Il fut petit à petit réellement lui-même. Câlins et léchouilles firent alors partie du quotidien. L'animal aimé aimait à son tour. Et il ne se trompait pas. Il était désormais libre. Libre d'être lui-même. Libre de vivre. Plus seulement simplement exister. Il vivait, il aimait, était aimé, et il était heureux. Tous ces maîtres aimaient les animaux, il avait d'ailleurs une camarade occasionnelle du nom de Foxie avec qui il aimait jouer, un grand terrain où il gambadait, il pouvait dormir où il le souhaitait... Il était chouchouté, il était lui-même, et il était aimé pour ça.

  • Bravo pour ce texte écrit à la période des vacances - celle où les gens abandonnent facilement leurs animaux au bord des routes ou des autoroutes! - et qui rappelle à quel point les animaux sont sensibles et ont besoin d'amour, sont des êtres fragiles à la merci des hommes. J'ai adopté plusieurs chiens qui avaient été abandonnés en regrettant de ne pouvoir adopter tout le refuge SPA!

    · Il y a presque 7 ans ·
    Img 1518

    divina-bonitas

    • Ce sont des concentrés d'amour et des bêtes à chagrin. Mais je ne peux concevoir de les abandonner. Surtout cette boule de poils là

      · Il y a presque 7 ans ·
      Djinn

      franekbalboa

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