Ailleurs

Y a-t-il un ailleurs ? L'ailleurs commence ici

Dans l'espérance douce d'un matin qui s'éveille

Dans le vol de l'oiseau, qui, dans la nue, s'enfuit

Vers l'horizon nouveau rejoindre le soleil

C'est la goutte de pluie qui caresse ma joue

Abandonnant ses larmes qui s'abîment en mer

Que je voudrais tant suivre, au gré des courants fous

Pour étreindre en beauté, une lointaine terre

C'est une cage ouverte qui laisse s'envoler

Dans les forêts profondes, sur les pics si purs

Mon imagination, mes rêves emprisonnés

Pour que mon ciel, enfin, redevienne d'azur

C'est un peu de pensée vers cet être inconnu

Qui se meurt de soif ou bien du mal d'aimer

Attendant plein d'espoir une main bienvenue

Qui lui donnera son coeur, un peu à partager

C'est une éclaboussure, un morceau d'arc en ciel

Des îles de lumière, balançant sous le vent

Leurs palmiers longilignes, en rêves qui s'étreignent

Myriades de senteurs et coraux ruisselants

Y a-t-il un ailleurs ? L' ailleurs est en nos coeurs

En désirs qui se croisent, en espoirs effrénés

En recherche d'amour avant que l'on ne meure

Comme le papillon ... sur la fleur étiolée.