Ailleurs et nulle part

stockholmsyndrom

Je craquai toujours quand elle laissait pendre sa longue mèche blonde sur un coté de son visages jusqu'aux épaules.

L'odeur de sa peau de bébé se mariait avec les délices de l'été en train de naître dans l'atmosphère. Elle portait ce jour là une espèce de salopette à bretelles mettant en lumière ses sinueuses petites épaules dorées, et ses cuisses épousaient à merveille le short qui avait l'air d'avoir été fait sur mesure pour enrober ses jambes délicieuses, ou peut être était ce le contraire, peut être était ce Dieu le plus grand couturier de l'histoire de l'humanité. Néanmoins, son décolleté n'avais rien de catholique, mis à part le fait qu'il laissait entrevoir deux majestueux seins a en faire rougir la voûte de la chapelle Sixtine .

La matière en jean de la salopette effaçait les tétons, mais les gorges plongeantes de ces deux merveilles appelaient les cascades de mon désir. Je savais qu'elle était nue dessous. Je savais qu'elle était toujours nue sous ses vêtements, j'essayai de ne pas y penser. J'aurai pu m'arrêter la et la prendre sur le champs, dans un champs, mais c'était ni le temps, ni le moment.

Je m'efforçais de regarder devant, mais ses mouvements rendaient la tâche difficile. La route s'étalait comme un tapis infini menant vers ailleurs, vers nulle part. Les rayons du soleil frappaient violemment le pare brise et la lourdeur de la température donnait à l'habitacle un petit côté boîte de conserve sur le point de se faire écraser, entre ça et les jambes de Mia, j'avais de plus en plus de mal à conduire. Son visage était dur et fermé, son regard était noir, ça la rendait encore plus belle. Je voulais lui dire, il fallait que je lui dise, après tout, qu'est ce que j'en avais à foutre, ce n'était qu'une enfant coincée dans le corps d'une femme, une fleur qui venait d'éclore, et le sol de se monde en regorge, mais bizarrement, je ne pouvais sortir un mot de ma bouche, ça me demandait beaucoup trop d'efforts.

J'étais sur le point de le lui dire quand elle a pris la parole :
- Tu l'a baisée?
Je masquais ma crainte:
- Évidemment que je l'ai baisée.
- Elle t'as fait quoi?
Je Tournai ma tête vers elle et la regardait d'un air agacé. Il y eut un moment de silence.
- Elle baise mieux que moi?
Je ne répondais pas. Cette conversation, d'ailleurs, la seule depuis toute la route, commençait déjà à me taper sur le système, alors on est tout les deux retombés dans notre mutisme. On a roulés quelques minutes et on est tombés sur une station service:
- Arrête toi la, je dois pisser.
Sa voix était à fois autoritaire et insolente.

Je me suis garé, elle est sortie de la voiture et à rejoint le magasin avec cette légèreté qui lui collait à la peau, c'était une plume, elle stimulera toujours la mienne. J'en ai profité pour regonfler un pneu qui me paraissait un peu malade. Ensuite je suis remonté dans la voiture en attendant sagement que princesse finisse ses affaires. C'est la que j'ai entendu la détonation.
Ça s'est passé très vite et j'ai instinctivement pensé à la pression des pneus, mais le bruit venait de plus loin. Les cris n'ont pas tarder à suivre. J'ai vu Mia courir vers la voiture, on pouvait voir l'excitation intense jaillir des traits fins de son visage. Dans ses mains, elle tenait trois paquets de chips, elle ouvrit la porte tellement violemment que ces derniers tombèrent par terre. Elle pris place dans la voiture précipitamment et cria:
- ROULE! ROULE! ROULE!!
Elle était hystérique. Je commençais à comprendre. Je ne voulais pas comprendre. J'ai démarré le pied au plancher puis j'ai ouvert la boîte à gants, le flingue avait disparu, Mia riait aux éclats.


C'était la fournaise d'un ciel d'été, la route était brûlante, Mia était brûlante, l'atmosphère était en feu, mes nerfs se consumaient.
J'ai regardé les paquets de chips dans le rétroviseur, et j'ai fendu le décor en deux, j'ai foncé vers le soleil, vers ailleurs. Et nulle part.

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