Ait Dominus ad me

-J'ai croisé ton regard ce matin, pauvre fou !
Tu te rasais pour plaire aux dames que tu vois
Mais celle que tu veux te laisse pensif ou
Pire que  cela, comme un rêveur tu te noies !

-Mais Dieu ! Je n'ai plus qu'elle pour tenir à la vie !
 Faux ! Vilain mécréant ! Ta vie tu me la dois
Et ce cadeau précieux doit te rendre ravi
Car tu es différent de la pierre ou du bois !

Tes sentiments t'honorent et te rendront plus fort
Malgré  cette douleur qui semble t'abîmer
Car tu te fais souffrir, et cela bien à tort !
Qu'y a-t-il de plus précieux si ce n'est que d'aimer ?

-Sa distance Seigneur, crucifie mon esprit…
-Non ! Incroyant ! Seul ton égo blessé a mal
Mais ton cœur est empli d'un bel amour sans prix !
Il n'y a rien dans tout ça qui paraisse anormal…

-Elle hante mes nuits et trouble mon sommeil !
-Ce n'est point une humaine qui envahit ton cœur
Mais la fille des dieux, cela n'est pas pareil !
-Otez-la s'il vous plait ! Je ne suis que des pleurs.

-Hélas ! Mon bon ami, cela je ne puis faire
Sa beauté est immense, mais son pouvoir aussi !
Seule sa volonté peut stopper ton calvaire
Ou bien ton paradis… Cela peut être ainsi…

-Mais que me dites-vous ? Un Eden douloureux ?
-Les déesses parfois ont des meurs bien cruelles
Elles transpercent un cœur par des flèches de feu
Pour qu'il ne cherche pas, pour qu'il reste près d'elles.

-L'aiment-elles alors pour créer ce carcan ?
-Elles n'en savent rien, mais mettent une option
Et de cette façon, elles ont quoi et quand
Et pourront consulter plus tard leur émotion.

-Mais cela n'est pas juste ! Elles n'ont pas le droit !
-Eh bien elles le prennent ! Et sans en faire cas…
Que peut-on refuser à la fille d'un roi ?
Tu as trouvé la tienne, où est donc ton tracas ?

As-tu peur de l'aimer ou peur qu'elle te quitte ?
As-tu peur que son feu amoindrisse le tien ?
Es tu prêt à lutter ou à prendre la fuite ?
Tairas-tu ton orgueil pour être son soutien ?

-Que je puisse la perdre est ma seule terreur
La vie à ses côtés, entière j'affronterai
Sans ne jamais faiblir, sans jamais avoir peur
Car sa force en moi toujours je capterai.

Et si un jour la vie fait qu'elle l'arrache à moi,
Son image en mon cœur toujours je chérirai.
Je n'afficherai plus mon trouble et mon émoi
Dedans je pleurerai et dehors je rirai.