Albert Camus

Hélène Benetreau

Ceci est une anecdote raconté très brièvement par sa fille, et que j'ai transposé en petite histoire.

La fille d'Albert Camus se rendit dans le bureau de son père. Elle y découvrit un homme, à peine assis sur sa chaise, le regard sur sa feuille, victime des pensées maladives d'un écrivain. Elle savait pertinemment qu'elle ne devait pas être là, qu'il ne fallait pas déranger "l'homme au travail". Pourtant elle ne pouvait s'empêcher de s'interroger. Pourquoi ne la remarquait-il pas ? le travail l'avait-il rendu sourd ?. Ravagé par sa curiosité, que l'écrivain prenait soin d'ignorer, la petite se mit à chercher. Chercher une existence quelque part, un signe de vie. Entre deux respiration, parmi un silence, une voix juvénile et incertaine rencontra, finalement, l'ouïe de l'écrivain. Ainsi elle lui demanda s'il était triste et celui-ci, aussitôt, posa sa plume, se redressa, et offrit un regard. Il respira lui aussi, avant de répondre d'une voix semblable à celle d'un incompris                 "je ne suis pas triste, ma fille, je suis seul".

  • Seul devant sa feuille blanche ... mais ce qu'il écrira sera, sans nul doute, sublime !

    · Il y a plus de 8 ans ·
    Louve blanche

    Louve

    • Oui, tout à fait ! Il laissera libres ses convictions, sur une feuille de papier, il s'engagera dans son combat !

      · Il y a plus de 8 ans ·
      Mannequinat 4

      Hélène Benetreau

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