Alice.

Christophe Hulé

Luc Sinclair Ferry et Danny Wilde Cohn-Bendit, j'aime bien ce feuilleton.

Des joutes qui rappellent le temps où on ne sortait pas les injures ou quelque arme blanche ou noire,      pour un mot malencontreux ou un regard. 

Se parler comme des êtres civilisés que nous devrions être, depuis le temps.

Débattre avec intelligence sans verser le sang, même par procuration.

C'est comme apprendre les méfaits du harcèlement aux enfants de bourgeois.

L'auto-censure est la règle, on peut comprendre que chacun tient à sa tête.

Comme la Reine dans Alice (Graeme Allwright), mais pour de vrai.

Beaucoup trop profitent de ces machins créés au nom des Droits de l'Homme, le ventre mou.

Allez  donc dire à un voyou qu'il  enfreint les règles.

Dit comme ça, c'est peut-être pas charitable ou « tendance », mais le père de famille sur le carreau, avec enfants et crédits, que l'on jette à la rue pour le confort des actionnaires, ne va pas zigouiller des pauvres gens.

Ni racisme ni angélisme, pourquoi tous ces malheureux choisissent de quitter ces « pays de merde », pour citer le roi des beaufs », quoi qu'on en dise, il y a une part de vrai.

On accuse les passeurs, qu'il faudrait crucifier dit-on, mais qui a un peu de jugeote sait très bien qui sont les vrais coupables.

Pourquoi risquer sa vie sur des rafiots bondés ?

Pourquoi tant de noyés ?

Après les passeurs, on accuse les humanitaires, dont le rôle est d'assurer un minimum d'humanité justement.

Putain, les pays d'accueil font au mieux, même s'ils se refilent la patate chaude en accusant les ports exposés. A commencer par les Italiens, qui ont fait plus qu'il ne fallait, ou encore les Grecs.

Le devoir d'ingérence, à la mode un temps, devrait être revisité.

Bordel, quand on est bien chez soi, on y reste.

Pas besoin d'avoir fait l'ENA pour comprendre.

Et ce gosse en culottes courtes, que certains auront oublié peut-être, l'actualité va tellement vite.

Certes, on ne peut pas accueillir toute la misère du monde, pour citer celui qui ressemblait à Guignol, mais la question est : alors qui le peut ?

Picsou se baigne dans sa piscine de pièces d'or, pendant que d'autres se noient.

Messieurs les Historiens, Messieurs qu'on nomme Grands, pourriez-vous nous dire en quoi nous avons progressé ?

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