Allah et le Koala.(1)

Betty avait les tétons tous droits comme 2 valves de chambre à air, aussi 3 ou 4 épis dans les cheveux qui justifiaient sa colère matinale:

- T'as oublié de lui rincer ses cacahuètes ! Avec tout ce sel par dessus, tu lui a flanqué de l'hypernatrémie ! Tu lui as foutu la démence dans la tronche !

Cette année-là, j'avais besoin de force musculaire et donc d'un fort taux de protéines. Les week-ends je courais au parc et mon capital nutritionnel, avant mes 10 tours, c'était une gourmandise de fruits rouges surmontée d'une avalanche de cacahuètes. Betty connaissait la recette et ne manquait jamais de me l'offrir avant mes départs:

- Sur de la Burlat modifiée, de la myrtille écrasée ou autre, tu parsèmes grassement et par dessus, un demi-sachet de Bénénuts lavées ! Tu entends Jennifer ? Faut bien les lui laver ses cacahuètes de sur son coulis !

Jennifer qui avait souvent la tête en l'air parce que son esprit était quasi ailleurs, en laitance, n'avait pas suivie les consignes de la préparation alimentaire: un taux excessif de sodium retrouvé dans mon sang m'avait plongé dans un état de confusion mentale et de convulsions. Au troisième tour je quittais mon short et mon tee-shirt avant de crier sur le cinquième: Allahu Akbar ! sur du pépin de raisin.

La SPA, les COMME J'AIME, le GIGN, le GIPN, le RAID, la TARTE TATIN sans gluten et la BRI de Meaux formaient tout autour comme un périmètre de sécurité, faisant en sorte que même les animaux ne puissent sortir des branches. Le sapin avait l'odeur de la pomme et l'eucalyptus du pin.

"On allait pas non plus mettre des souris sous ton tapis ! Non mais t'as vu l'heure ?"

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