Chapitre 12 - AMBER AU NEBRASKA
suemai
Amber désactiva son oreillette et ferma son téléphone. Assise dans l'avion la menant à Omaha, elle ouvrit son ordinateur portable, ainsi que la lettre des «Marie et Marie.» Elle tentait de localiser là où se trouvait sa famille. Les coordonnées pointaient sur Valentine, Nebraska, une petite ville d'à peine 2500 habitants. Elle décida de louer une chambre à Omaha et de planifier son périple. La vente libre d'armes à feu, aux U.S.A. faisait de chaque habitant du Nebraska un tueur potentiel. Elle devait se préparer en conséquence. Elle anticipait que la randonnée comportait un maximum de risques, surtout pour une étrangère appelée à poser des questions.
Elle se rendit à la planque des «Marie et Marie.» Situé à Omaha, dans une rue tranquille en banlieue. Il s'agissait d'un petit appartement, salon, cuisine, chambre à coucher, salle de bain et le fameux débarras. Elle ouvrit. Peu de matériel. Des armes désuètes, ne pouvant lui être d'un grand secours. Elle s'empara tout de même de la trousse médicale, des jumelles, de quelques bombes fumigènes, et d'un ceinturon de nylon, imposant, à multiples pochettes, dont quatre réservées à des armes qui ne s'y trouvaient plus. Amber décida d'y élire domicile, le temps de rassembler ce dont elle avait besoin. Elle dressa une liste. Armes, vêtements, transport.
***
Après quelques jours, Christina se remettait peu à peu de cette impossible séparation et désirait se rendre à Omaha. Eltirra attira son attention sur le fait, qu'il s'agissait d'une ville de plus d'un demi-million d'habitants.
— Je sais, Eltirra, mais je conserve l'adresse de la planque des «Marie et Marie.» Avec un peu de chance, elle y sera toujours, se rassura-t-elle.
— D'accord, je demande à la réception de nous réserver un vol. Elle composa le 77.
— Réception…?
— Oui, bonjour, serait-ce possible de réserver un vol pour Omaha dès que possible, pour deux personnes en première classe?
— Un instant, madame, je vérifie.
Eltirra fut mise en attente.
— Madame, le prochain vol quitte l'aéroport du Queens demain en fin d'après-midi. Dois-je réserver?
— Ça ira, merci, et passez-moi le service aux chambres.
— Un instant, madame, je vous transfert.
Eltirra commanda un menu substantiel et deux bouteilles de vin. Tout doucement, sans que Christina puisse entendre, elle demanda s'il était possible d'y joindre des fleurs. Le garçon lui confirma que tout serait fait. Elle termina en mentionnant d'inscrire sur une petite carte : «De la part de ton amour, Amber» Eltirra raccrocha.
Lorsqu'on sonna, Eltirra se trouvait sous la douche. Christina ouvrit. Le préposé entra et déposa le repas sur la table de la salle à manger. Il inséra les fleurs dans un vase, laissant bien en évidence la carte. Christina, intriguée, s'en saisit et ouvrit l'enveloppe cachetée. Elle lut le texte qu'avait dicté Eltirra et fondit en larmes.
— Quelque chose qui ne va pas, Christina?
— Non… non… c'est si gentil de ta part Eltirra, si gentil!
— Tu sais, Christina, Amber c'est ton grand amour, je ne suis qu'un petit bonus dans vos vie.
Christina, se leva et prit Eltirra dans ses bras.
— Je refuse que tu dises une chose semblable. Tu n'es pas un hors-d'œuvre, tu fais partie de nous.
— Voilà ce que je pense, Christina, Je ne crois pas qu'Amber nous ait abandonnées, elle nous a plutôt protégées contre un futur immédiat incertain. Tu… nous la retrouverons, tu verras. Maintenant, à table. Ces pâtes m'ont l'air délicieuses, et on arrose à volonté.
— Elitrra, tu es d'une gentillesse incroyable et je t'aime.
La soirée se poursuivit joyeuse. Elles se passèrent un film, étendues l'une contre l'autre. Parfois, Christina, passait son pied sur celui d'Eltirra, qui rigolait intérieurement. «Le fantasme du pied, pensait-elle.»
— Allez Christina, court prendre ta douche, je te fais un massage relaxant, comme tu ne connaîtras jamais plus. Étendue sur le ventre, Eltirra, huile en main, laissait Christina pousser de petits soupirs de relaxation. Ça lui plaisait de lui procurer ce réconfort. À un certain moment, Christina se retourna et son regard ne mentait pas. Elles firent l'amour ardemment et tendrement. Eltirra exhiba son pied, que Christina attrapa aussitôt. Elle le porta, comme toujours à sa bouche, comme un sucre d'orge tant attendue. Eltirra caressait Christina de son second pied. Elle le faisait tout doucement. Elles se fixèrent un long moment. Christina ferma les yeux et goûta au plus doux des plaisirs charnels qui soient. Eltirra s'étendit près d'elle et l'embrassa, de ce type de baiser langoureux et plein d'amour. Le sommeil les gagna.
***
Amber posa sa liste sur le comptoir, elle se retrouvait chez «Guns unlimited», le plus grand fournisseur d'armes à feu d'Omaha. Un vendeur s'approcha et, consultant le papier, lui demanda à voir ses pièces d'identité. Amber lui fournit son passeport, ainsi que son permis de chasse international.
— Je vois, mademoiselle, vous vous apprêtez à envahir un pays quelconque?
— Non, simplement une partie de chasse aux papillons, répondit Amber sérieuse.
Le fou-rire éclata et permit de détendre l'atmosphère. Le commis consulta la liste en détail et lui attesta qu'il disposait des effets demandés.
— Alors débutons :
— Deux Sig Sauer, modèle SP-2002, 9 MM, avec laser de visée CPL-RM, incluant 20 chargeurs, treize coups.
— Deux Walther UZI 22 LR, 9 MM, et 20 recharges de 32 projectiles.
— Un Remington 870 MCS Breaching (canon court), ainsi que 36 cartouches.
— Un Winchester B&T APR, avec lunette d'approche trépied, silencieux et 20 chargeurs.
— Un Sig Sauer P968 et 10 recharges.
— Quatre couteaux de type dague-poignard SMITH&WESSON.
— Gilet pare-balles NIJ IIIA en Kevlar.
Tout le matériel reposait sur le comptoir. Toute une artillerie.
— J'imagine que ce sera tout, rigola le type?
— Oui, il s'agit de gros papillons. J'oubliais, t'aurais un traceur.
— Une petite minute. Voilà c'est de la grosseur d'une puce et le plus fortiche, tu peux le contrôler via ton Smartphone. Ça couvre une périphérie de plus de 5000 Km. J'ose croire que ce sera suffisant
Les rires éclatèrent de nouveau.
— Combien je te dois?
— Une petite minute, je te fais la facture. Voilà, 7,584,80 billets, jeune fille. J'arrondie à 7,500$ et je te fournie un sac de transport pour tes chargeurs, Ça peut aussi servir pour les papillons, s'amuse-t-il. Pour le traceur, je te le fais à l'œil, mais tu ne vends pas la mèche. Tu comptes me payer de quelle manière.
— Tu acceptes ma carte «American Express»?
— Pas de soucis, tant qu'elle est valide, montre-moi…. C'est ok.
La transaction complétée, le mec lui appela un taxi. Le chauffeur aida à tout ranger dans le coffre arrière et Amber rentra à l'appartement.
— Des papillons maintenant, se dit le gars… voyant la voiture s'éloigner. Bien jeune pour ce type de randonnée.
***
Dès le matin, ce fut au tour d'Elitrra de se faire bichonner. Christina commanda un petit-déjeuner. Elle lui apporta un café bien fumant. Elle s'éveillait tout doucement.
— Allo ma belle, ce que j'ai bien dormi, enfin… Tu es une véritable déesse et tu m'as fait jouir comme ce n'est pas permis. Alors, petit-déjeuner, massage et ensuite je te fais l'amour, ça te convient.
— Mais Christina, ce n'est pas obligé, tu sais… ton bien-être me suffit amplement.
— Je peux…? J'en ai envie!
— Bien sûr que tu peux, tu vas me rendre dingue de nouveau.
On sonna. Le préposé déposa le petit-déjeuner sur la table.
— Allez, viens avaler quelque chose, j'ai commandé de tout.
— Tu es un vrai petit ange, Christina, disons une tueuse angélique, sourit-elle.
Elles mangèrent et elles prirent une douche. Elitrra se sentait déjà toute émoustillée, au point où elle demanda à Christina de ne plus la toucher. Ce qu'elles s'amusaient.
— Maintenant, tu t'étends et tu t'abandonnes. Je ne veux aucune résistance.
Christina débuta par un massage du dos et de l'avant. Que de se faire toucher les seins, Elitrra en jouissait pratiquement. Christina épongea légèrement. Elle embrassa sa compagne, qui n'en finissait plus de lui offrir sa langue. Descendant tout doucement, Christina lui suçota les seins. Les mamelles durcirent aussitôt. Elle poursuivit en léchant son corps tout entier et se retrouva au niveau de son sexe. Elle s'attarda sur ses cuisses toutes rondes et si douces. Eltirra écarta les jambes. Christina laissa monter le désir, bien qu'Eltirra en était à se croquer un oreiller. Christina la retourna sur le ventre et débuta ses caresses buccales. À un moment, Eltirra s'agenouilla. Christina passait toujours sa langue sur son clitoris. Tout en posant une main sur ses fesses, elle aperçut l'anus d'Eltirra s'exciter.
— Tu aimerais que je te caresse l'anus, Eltirra.
Elle ne répondit rien, mais son corps si. Eltirra s'écarta les fesses et Cristina débuta ce qu'elle n'avait jamais connu auparavant. Chaque coup de langue rendait Eltirra complètement folle. Christina la masturbait tout en même temps. Une vague de jouissance s'empara du corps d'Ellitra, qui en tremblait. Il fallut plusieurs oreillers pour atténuer ses cris et cela n'en finissait plus. À bout de souffle, elle se retourna et embrassa Christina timidement. Elle se laissa choir sur le dos, totalement satisfaite et plus encore. Elle ne se savait pas sensible de cette partie de son corps. Elle regarda Christina et lui fit jurer de ne jamais rien dire.
— Voyons, je fantasme sur tes pieds, tu as aussi droit à tes petits secrets.
— Mais ça me gêne terriblement, ça ne t'a pas dégoutter?
— Ne dis pas de bêtises, tout ton corps me plait. Ne fais pas toute une histoire pour ce désir légitime. J'adore quand je te rends folle de plaisir.
— Alors là, c'est l'expérience la plus totale que j'aie connue, Christina. Je me suis retrouvée ailleurs, je ne peux pas t'expliquer..
Soudain, un texto entra sur le téléphone de Christina, qui accourut. Tu as un mail, lit-elle. Elle ouvrit sa messagerie.
— «Je change la fréquence des oreillettes. Je t'expliquerai d'ici quelques heures. Je te referai un mail. Ne bouge pas d'où tu es, et tiens-toi prête à sélectionner la nouvelle fréquence. Guillermo.»
— Ellitra crie Christina! Eltira! il se passe quelque chose de pas normal, lis ceci.
— Qu'est-ce qu'on fait, demande-t-elle.
— On ne bouge pas, tu annules le vol immédiatement.
Eltirra se rua sur le téléphone et demanda de tout canceller. Le préposé acquiesça et raccrocha, aussitôt.
***
Comme moyen de transport, Amber opta pour la moto, plus rapide et plus discrète. Elle contacta la location chez un fournisseur BMW. Une moto R-1200GS était disponible. Elle la loua pour un mois. Le responsable exigea un dépôt de 8,000$ comptant. Amber accepta, se rendit à la banque la plus près, effectua un retrait du compte à la Barbade, puis se rendit chez le concessionnaire. Elle régla les formalités et revint à la planque. «Ne me reste que les vêtements se dit-elle.» Après avoir fait pratiquement toutes les boutiques d'Omaha, elle finit par trouver ce qu'elle cherchait. Une redingote d'un beige sable, un jeans moulant, de type tuyau et une botte légère, faite d'un matériau fabriquée à même un textile technique, tout comme la redingote. La partie ajustement débutait. Elle dénicha une couturière et lui commanda de découper et d'encoller deux velcros épais, de chaque coté de son pantalon, à une hauteur bien précise. Elle demanda de faire de même pour la base des pochettes revolvers du ceinturon, qu'elle lui laissa. À l'intérieur du coté gauche de la redingote, elle s'informa pour la pose d'un soutien pour le Remington à canon cour. La couturière lui fit un travail impeccable.
Revenant à l'appartement, Amber fit l'essai de son attirail. Les Sig Sauer se retrouvaient dans les pochettes, la crosse vers l'arrière. Dans les pochettes en vis-à-vis, elle inséra les Micro-Uzi, la crosse retournée vers l'extérieur. De cette manière, elle dégainait ses pistolets normalement et ses Uzis en croisé. Elle se procura un havresac, qui contiendrait une bonne partie de ses chargeurs et des vêtements de rechange. Plusieurs chargeurs se retrouvèrent dans les pochettes arrière du ceinturon et dans les sacoches de la moto, ainsi que la Winchester B&T APR, non assemblé, dans une valise de transport. Elle taqua les gaines de ses pistolets aux velcros cousus sur son jeans. Elle tenta plusieurs essais de dégaine. Tout fonctionnait à la perfection. Elle fit de même pour le Remington à canon cour, inséré dans sa redingote. Elle posa l'étui du Un Sig Sauer P968 autour de sa cheville et introduisit son pied dans sa botte. Rien n'y paraissait. Les couteaux suivirent Ça allait aussi. Elle enfila le Kevlar et passa un haut souple à encolure souple. Après s'être familiarisée avec ses nouveaux accessoires, elle retira tout. Son casque de moto, commandé sur internet, ne devrait pas tarder à lui être livré. Elle dévora le fastfood chinois acheté en cours de route et relaxa. Elle repensa au type de chez BMW, qui lui enseigna le maniement de la moto. Il semblait inquiet en la voyant s'engager sur la route, tout en zigzaguant. Elle apprit rapidement. Pile à l'heure, on lui livra le casque. Un truc, comme toujours, inusité. Elle faisait peur, à faire japper un «Alien». Le casque lui couvrait tout le visage et deux hublots lui permettaient d'y voir quelque chose. Un renflement troué, à hauteur de la bouche, filtrait l'air qu'elle respirait Elle désirait, ainsi, éviter la poussière. Son look s'inspirait des «westerns spaghetti, Leone et Cie», de «La guerre des étoiles, une réplique de Dark Vador» et de «Alice, des Resident Evil.» Coté armement, ça demeurait ingénieux. Après quelques heures de sommeil, elle prit la route en direction de «Valentine.»
***
Le mail de Guillermo entra en fin de soirée, il contenait la nouvelle configuration des oreillettes. Fébrile, Christina entra la nouvelle programmation et elle fit de même pour l'oreillette d'Eltirra.
— Guillermo! Guillermo! Tu me reçois?
— 10/10 Christina, Amber est près de toi?
— Non, elle est partie seule pour le Nebraska, une histoire pas très réjouissante. Mais je m'en remets lentement. Tu peux m'expliquer ce qui se passe.
Guillermo hésita un moment et laissa la parole à Pedro.
— Christina, ici Pedro. Je crains d'avoir de très mauvaises nouvelles à t'annoncer.
— Quoi! Quoi! C'est grand-père, il a été victime d'une attaque ou pire, il est mort.
La voix de Christina tremblotait. Pedro aspira un bon coup avant de lui dire que Guiseppe les avait dupés.
— Il a reprit les affaires de «Ferro» à son compte. Avec toute la famille, nous avons dû fuir. Nous sommes retournés à M'Haya. Baldo et Guido, ses deux fils, demeurent près de lui. Il se fait appeler «Don Guiseppe Torsini» maintenant. La dictature a repris de plus bel. Je suis désolé de tout ceci, crois-moi. Voilà pourquoi nous devions changer la fréquence d'émission.
Il n'en fallait pas plus pour que Christina s'évanouisse à nouveau. Elittra la souleva et la porta au lit, puis elle reprit la parole.
— Ici Eltirra, Pablo, c'est vraiment terrible, pour Christina, tout ce qui se produit depuis quelques jours. Je fais tout ce que je peux pour l'entourer et l'encourager. Comment vont mes sœurs?
— Toute la famille se porte bien. Il y a Fillipo qui entretient des idées de vengeance, nous devons le maîtriser. Qu'arrive-t-il à Christina et à Amber?
Eltirra raconta toute l'histoire des derniers jours. Pablo en demeurait surpris et accablé. Elle le réconforta en lui expliquant qu'Amber voulait, probablement, les protéger et qu'elle était partie seule.
— Devons-nous rentrer Pablo, s'enquière-t-elle?
— Non, ça n'y changerait rien. Seule Amber pourrait y voir clair et, possiblement, faire entendre raison à Guiseppe. De toute manière, je crois que vous devez couvrir les arrières d'Amber. Dès que Christina se sentira mieux, nous discuterons.
— D'accord Pablo. Je vous tiens au courant de la situation et vous faites de même. Je m'occupe de Christina, maintenant, on se reparle.
— D'accord, soyez prudentes … ...
De l'érotique, oui. Mais aussi maintenant deux unités de lieu. Et encore plus de possibles...
· Il y a plus de 8 ans ·thesecretgardener
bientôt l'intégration du groupe de M'HAYA et possiblement d'autres communications isolées :-)))) dans mes romans persos, je vais souvent jusqu'à 6 ou 7 niveaux d'interlocuteurs :-)))) bises +++
· Il y a plus de 8 ans ·suemai