Chapitre 7 - AMBER ET CHRISTINA EN ITALIE (3)

suemai

AMOUR, CRIME, SEXE ET HUMOUR : Ce vieil homme ne se trompait pas. «La destinée nous offre, parfois, des trésors insoupçonnés, pensa-t-il, avec sagesse.»

Christina sommeillait toujours, lorsqu'Amber se retrouva à la cuisine. Guiseppe, le premier, lui fit la bise et lui présenta le reste de la famille.

— Tu connais déjà mes fils, Donc, voici, Alda l'ainée de mes filles, Lucia, la plus jeune sœur de Maria et Naldo Gregalda son époux. Olivia, la femme de Filipo, ainsi que Cassio et Nunzio  leurs fils. Beneto Brandisi le conjoint de Piscia et les jumelles, que tu as rencontrées. Naldo Chenarino le mari de Lucia et Dominic leur fils. Voilà, il s'agit de la famille. Amber embrassa chacun d'eux. Ils semblaient tous l'avoir déjà adoptée. Une joie ne manqua pas de teinter son visage. Tu prends ton café noir Amber, demande Guiseppe?

— Oui, ce serait apprécié, merci.

— Maintenant, suis-moi, je te fais le tour du propriétaire, enchaîna Guiseppe.

Ils sortirent et, à cette heure du jour, tout paraissait encore plus incroyable. Des arpents et des arpents de vignes, où le raisin poussait allègrement. Quelque bâtiment plus à l'est, au haut d'une petite butte, où se trouvait la fromagerie et, tout au sud, l'oliveraie. Ils s'y rendirent, «là où le soleil devenait plus indulgent, sourit Guiseppe.»

— Donc, constata Amber, vous fabriquez le fromage, le vin et l'olive?

— Oui, c'est exact et nous élevons un troupeau de brebis, afin d'élaborer nos différents fromages.

Tout en marchant, au travers de ces magnifiques oliviers,

— Te voilà donc tueuse à gages, Amber… bien jeune pour un métier aussi… complexe.

— Il n'y a pas d'âge pour tuer, tout comme pour aimer, enfin, c'est ce qu'il me semble.

— Une réflexion très intéressante, Amber. Je me suis toujours demandé.

— Maria avait mon âge à ses débuts. Je crois qu'il s'agit d'une suite logique, tenant compte de ce qui nous attend, à Christina et à moi. Nous devons liquider ce Rachid Kahn, notre père biologique et l'assassin de nos mères. Elles nous le demandent implicitement dans une lettre qu'elles nous ont adressée.

— Oui, je comprends et d'un coté, je ne peux que cautionner, avec un parti-pris évident, l'acte que vous désirez poser. N'empêche que retirer la vie des gens sur commande, ce ne doit pas être aussi simple que ça en a l'air.

— Nous n'en sommes pas encore là, Guiseppe, nous établirons un code déontologique afin, justement, de nous assurer que nous ne tuons pas n'importe qui. Ça devient impératif. La nouvelle manière de faire des filles de «Marie et Marie» comme nous les appelons. Maintenant, Guiseppe, si tu me parlais de ce soleil rouge…?

— Je vois que tu as l'oreille fine et un cerveau qui travaille sans arrêt. Je vais tenter de te résumer la situation. Il y a de cela, plusieurs décennies, un certain «Don Vito Cascio Ferro», grand caïd de la mafia sicilienne, gérait pratiquement l'ensemble de la région de Palerme. Il résidait à Catania, près de l'Etna, la seconde ville d'importance après Palerme. Il contrôlait tout à sa guise. C'est ainsi qu'il obligea les viticulteurs à une dotation, une sorte de «due» que chacun devait lui rendre. Ceci dura jusqu'à sa mort dans les années 30. Puis, vint une période d'accalmie, jusqu'à l'arrivée de son petit-fils «Guilberto Ferro» qui, d'une certaine manière, reprit l'affaire de son arrière grand-père. Seulement, il ne s'est pas lié à la malavita de Palerme, il travaille à son compte, ayant réuni une petite armée de truands. Il règne sur 13 communes, toutes limitrophes de Bisacquino. Les caïds de Palerme n'interviennent pas, étant donné qu'il s'agit de la famille de «Don Vito Cascio Ferro», une véritable légende sicilienne. C'est ainsi que Caltabellotta, Campofiorito, Chiusa Sclafani, Contessa Entellina, Corleone, Giuliana, Monreale, Roccamena, Sambuca di Sicilia et Bisacquino, sur la base d'une «soi-disant» protection qu'ils nous accordent, doivent s'acquitter d'un «due» équivalent à 75% de la totalité de nos revenus bruts. Si on calcule l'investissement que requiert un domaine comme celui-ci, il nous reste peu pour survivre. Nous nous retrouvons tous en état de famine et ça ne va pas en s'améliorant.

— Donc, enchaîne Amber, vous songez à une rébellion, n'est-ce pas?

— Oui, en un sens, mais je suis contre. Nos familles en paieraient le prix fort. Ce sont des truands bien armés et surtout bien organisés. Nous ne faisons pas le poids. Ça deviendrait un véritable suicide.

— Et les forces de l'ordre n'y peuvent rien j'imagine, Guiseppe?

— Tu es en Sicile, ici, Amber. La mafia fait la loi.

— Donc, voilà qui explique, en partie, notre présence.

— Amber, que peux-tu faire contre une telle armée, il faut oublier ce projet, surtout que tout ça risquerait de mal tourner. Nous vous retrouvons, enfin, après tant d'années, il n'est pas question de vous perdre à nouveau.

— Pourtant, Guiseppe, je croyais que tu étais homme à combattre, à ne bas abandonner. Tu es le patriarche ici, et tu te dois d'agir. Enfin, soit dit sans t'offenser. Nous formons, avec deux grands amis, un commando d'élite. En développant une bonne stratégie, on devrait y arriver.

Guiseppe marqua une pause. Il réfléchissait. «Peut-être, se dit-il, qu'il est temps de regrouper nos forces et d'agir sous les directives de professionnels.» D'un autre coté, il lui semblait manipuler ses filles, comme ils les considéraient maintenant, égoïstement, et à son avantage.

— Tu sais, Amber, ton offre est fort généreuse, mais je ne veux pas profiter de votre passage, ici, pour déclencher une guérilla qui mettrait vos vies en danger.

— Nous vivons constamment sur la brèche, Guiseppe. On nous a traquées plus d'une fois et ça va se poursuivre ainsi jusqu'à notre mort. Donc, je ne vois pas où se trouve le bien-fondé de tes réticences. Nous sommes des tueuses, Guiseppe. Il s'agit de notre boulot, ne l'oublie pas.

— Hum… Je le conçois, mais essaie de comprendre ma position. Les risques sont beaucoup trop élevés. Pas question de vous perdre. Ça devient une véritable autodestruction.

— Sûrement pour un petit groupe de combattants non organisés, mais faisable avec des tireurs d'élite. Tu n'as aucune idée de ce dont Christina est capable. Laisse-moi diriger une offensive. J'aurai besoin de renforts. À quatre et en utilisant intelligemment les propriétaires de toutes les communes, la chose devient possible. Alors, j'ai ton autorisation? De toute manière, je vais intervenir.

Tout en silence, Guiseppe entraîna Amber sur la pente d'un petit vignoble un peu en retrait. Il souleva quelque peu le feuillage, et arracha une grappe d'un cep et l'offrit à Amber.

— Tiens, goûte ceci.

Elle porta quelques raisins à sa bouche et les trouva fort goutteux.

— Mais de quoi s'agit-il, demanda-t-elle?

— D'un pied de vigne unique. Il s'agit d'une greffe de plusieurs cépages. Il a fallu plus de 50 ans d'efforts avant de lui donner toute sa richesse et son velouté. Nous l'utilisons parcimonieusement aujourd'hui. En dehors de la famille, personne ne connait ce cépage. Nous l'avons baptisé, «Animaria», ce qui signifie : «l'Âme de Maria.» Nous produisons un vin que nous nommons : «Cuore di Maria – le cœur de Maria.» Il s'agit d'un cru exquis, qui ne se retrouve pas sur le marché. Je te ferai goûter ce soir. Tu vas adorer.

— Tout ceci en l'honneur de Maria?

— Oui Amber, une consolation que nous nous sommes accordée. Bien maigre consolation, aujourd'hui. Viens maintenant, nous rentrons. Nous compléterons la visite plus tard. Je dois prendre mon médicament.

Au retour à la maison, Christina baissa les yeux lorsqu'Amber approcha. Elle s'était métamorphosée. «Le choc de toutes ces dernières heures, se dit Amber. Mais il va falloir la sortir de sa torpeur le moment venu, nous avons plus que besoin d'elle.»

***

— Guillermo!

— Oui, Amber, j'ai suivi la conversation, alors c'est partie pour la vendetta?

— Exact. Nous avons besoin d'armes et surtout de vous. Pedro, tu es à l'écoute?

— Oui Amber. Nous sommes avec toi et t'as pas à demander.

— D'accord, super. À mon avis, «Marie et Marie» possédaient nécessairement une planque à Palerme, le contraire me semble impossible. Peux-tu vérifier dans les carnets et me revenir rapidement.

— Je fais les recherches, de suite.

— Guillermo, il nous faut une cinquantaine d'oreillettes et tout ce que tu peux trouver comme armes non détectables. Tu ajoutes quelques micro-ordinateurs, des Smartphones et ce qui te passe par la tête, je réfléchirai, à autres choses, tout comme toi. Au boulot.

— À vos ordres Docteur!

— Merde, Guillermo!

— Tu peux me dire la couleur de ton slip, je suis en manque d'inspiration, pour ce que tu sais…

— Guillermo, s'écrie Pedro!

— D'accord, on oublie, n'empêche que…

— String rouge Guillermo, et pas de soutif, ça va aider, rigole Amber.

— Ah ça… merci Amber, tu m'aimes?

— Bien sûr, petit crétin.

— Mais avec qui discutes-tu Amber, s'informe Guiseppe, entré dans la chambre, la porte étant ouverte?

— Il s'agit des amis dont je te parlais. Pedro et Guillermo Garcia. Nous communiquons via satellite par linge protégée. Je dois préparer l'offensive et nous avons besoin d'eux. Tu crois que ça pose problème?

— Bien sûr que non, Amber. Tu es certaine de ce que tu fais?

— N'aies pas d'inquiétude, ça va aller. Vous avez un téléviseur d'une bonne dimension?

— Oui, un grand écran, notre petit cadeau de noël.

— Excellent, nous allons pouvoir projeter les cartes.

— Quelque chose que je puisse faire pour t'aider?

— Oui, il va falloir sortir Christina de sa torpeur. Elle nous est indispensable.

— J'en parle avec Filippo et je fais le nécessaire. Autre chose?

— Tu peux nous faire une liste des meilleurs chasseurs de toutes les communes, et tu aurais du scotch, par hasard?

— Je m'y attaque immédiatement, Amber. Pour le scotch, je te le fais apporter.

— Lorsque Guiseppe sortit, il ne put s'empêcher de voir en Amber, un véritable général. «Elle est drôlement culottée, pensa-t-il et plus que brillante.» Tous en descendant, Guiseppe semblait prendre confiance. Bientôt, il devrait contacter plusieurs de ses amis, des diverses communes, pour les mettre au courant de la situation. «Ce ne sera pas une mince tâche, réfléchit-il.»

— Amber, ça y est, j'ai trouvé, une adresse à Palerme. Elles avaient un local effectivement, annonça Pedro.

— Je m'en doutais aussi, le pays de la pègre!

— Amber, Nous pouvons attraper le vol de 13h demain; Fès-Palerme sans escale. Nous y serions en 2h30. Ça te convient?

— Excellente nouvelle, Guillermo, tu me manques tu sais… Tu me fais une petite recherche sur les ventes d'armes à feu à Palerme?

— D'a_a_accord, une petite minute, je te fournis le rapport.

Après un moment,

— Amber, la loi est stricte, la vente d'armes est contrôlée. Il faut une raison valable pour en transporter. Donc impossible de nous munir de quoique ce soit.

— Ok, vous vous procurez un permis de chasse chacun. Guillermo tu me fais une nouvelle recherche sur les marchands d'armes de chasse. Tu en notes autant que tu peux. J'oubliais, réserve une mini-vanne à Palerme, afin de transporter ce dont nous aurons besoin.

— C'est comme si c'était fait, Amber, mon petit cœur.

— Ton pénis tient la forme, Guillermo?

— Et comment… zut de merde… oui vraiment la forme…

«La machine est lancée, se dit Amber». Christina, sa moitié, lui manquait cruellement. Mais, elle savait qu'elle pouvait rebondir. Ce n'était qu'une question de temps. Revenant au salon, portable en main, Amber brancha son ordinateur à la télé. Tout en entrant les données sur Google, elle fit le point sur l'ensemble des communes, et surtout, sur la topographie des lieux.

— Voici, pointa Amber, toute la région. Nous allons nous faire un tracé, au départ et ensuite voir les divers reliefs qui s'offrent à nous. Guiseppe, tu aurais une grande feuille de papier, afin que nous puissions établir l'ensemble de nos scénarios.

— Je vais te trouver ça, Amber, tu me laisses quelques minutes. Un autre scotch?

— Volontiers…

— Amber!!!

— La ferme Guillermo! Au fait, papier d'identité, passeports et enfilez de jolis vêtements.

— Reçu, répond Pedro. Fais tout de même attention à l'alcool.

— T'inquiète, ça va aller.

— Voilà j'ai la liste de 20 marchands d'armes à feu pour la chasse. Ça me donne l'impression de comprendre où tu veux en venir, ajoute Guillermo.

— Oui. Des carabines de précisions avec lentilles d'approche supportant le mode infrarouge et incluant le trépied. Il m'en faut une douzaine, et un bon lot de cartouches.

— Compris, général Amber.

— Général maintenant, puff, n'importe quoi.

— Ce sera suffisant, Amber, lui présenta, Filippo. Il s'agit d'un rouleau de papier calque qu'utilisait Maria. Elle adorait dessiner. Pour Christina, je vais m'occuper de tout. Pas de soucis. Mais ça risque de prendre un peu de temps.

— Voilà ton scotch, Amber, lui tendit Guiseppe.

— Merci, c'est plus que gentil.

— Je termine mes recherches pour nos tireurs d'élites.

— Il y en aurait un qui soit médaillé de quoique ce soit, un prix de chasse émérite, par exemple et tu peux me dire quel type de gibier vous traquez?

— Je vais voir, Amber. Je fais aussi vite que possible.

Toute la famille se retrouvait au salon, à regarder Amber prendre des notes et à se familiariser avec les lieux. Elle passait régulièrement en mode satellite. Elle notait tout. À un certain moment, elle trancha une longue feuille de papier calque du rouleau, que lui avait fournit Filippo, et débuta une cartographie manuelle. C'est alors que, Dominic, le fils de Lucia et Naldo Toroldi, lui offrit son aide. Il avait un bon coup de crayon. Amber décida de travailler ainsi. Elle indiquait à Domicic ce qu'elle désirait et il traçait selon les données reçues. Elle remarqua, chez l'enfant, une grande intelligence, ce qu'elle conserva pour elle. Dominic traça tout, selon les bonnes configurations. Amber constata qu'il s'agissait d'un périmètre quasi circulaire. Après une bonne heure de tracés. La carte se compléta. Étant donné qu'il s'agissait d'un papier calque, Dominic en fit plusieurs reproductions. Voilà ce que désirait Amber, la possibilité d'établir plusieurs scénarios. Elle avala une rasade de scotch. On la regardait stupéfié. Une fille début vingtaine, avec autant de détermination et qui buvait comme un homme. Christina demeurait toujours silencieuse, assise tout aux cotés de Filippo, qui réfléchissait.

Guiseppe revint avec l'information.

Un certain Gregorio Ligninari, qui aurait remporté plusieurs tournois locaux, régionaux et nationaux. Il habite la commune de Corleone.»

Amber demanda à Guiseppe s'il pouvait contacter ce Gregorio, afin qu'il se rendre à Palerme retrouver Pablo et Guillermo. Lorsque Guiseppe lui demanda pourquoi, elle lui précisa qu'il s'agissait d'achat d'armes et qu'il serait difficile pour des étrangers, de se présenter chez des marchands. Guiseppe comprit rapidement et effectua le dispatch nécessaire. Gregorio attendrait Pedro et Guillermo à l'aéroport de Palerme. Il porterait un béret rouge. Aussitôt, Amber parla à Pedro. Il comprit la consigne, le mot de passe : «Maria.»

Un point plutôt crucial restait à résoudre : Où se terrait ce «Ferro.» Amber observait autour d'elle. Personne ne semblait savoir où habitait ce mafioso. S'avouant pratiquement vaincue, Dominic, mal-à-l'aise, regarda sa mère et finit par dire qu'il connaissait l'endroit où le trouver. Voilà que sursauta de nouveau Amber. Ce gamin devenait une véritable mine de renseignements. Naldo Toroldi, son père, tenta de gronder son fils, d'à peine seize ans, lorsque Guiseppe intervint, faisant valoir que l'heure n'était pas aux réprimandes.

— Il habite dans une grande villa bien camouflée tout au fond d'une vallée, finit par expliquer Dominic, au Mont Sicani. Je l'ai suivi un jour, à bord d'un des camions se rendant au village. Je l'ai vu emprunter un sentier. J'y suis retourné quelques jours plus tard, en mobylette. Il s'agissait d'une petite route qui menait au mont Sicani, puis à une casa, et là, j'ai reconnu toute la bande de voleurs faire la fiesta avec nos biens.

«L'ancienne propriété de Don Jacqometti», inévitablement, s'exclama Guillermo. Une terre accidentée et très vaste. Vallée pensa aussitôt Amber, voilà qui l'intéressa au plus haut point. Elle s'approcha de Dominic et lui friponna les cheveux.

— C'est que tu en sais des choses toi, pour ton âge.

Lucia et Naldo Toroldi dévisageait leur fils avec ce regard de parents inquiets, et du même coup, révoltés par son comportement. Amber devait de nouveau intervenir.

— Lucia… Naldo… sans ce renseignement vital, rien ne pouvait être possible. Dominic est un enfant précoce, talentueux et très intelligent. Je me félicite qu'il soit votre fils, vous devez en être particulièrement fiers.

Voilà qui régla la question pour Dominic. Guiseppe devenait de plus en plus fan de cette petite Amber, qui trouvait toujours le mot juste, lorsqu'il le fallait. Amber fit un petit clin d'œil à Dominic, geste aussitôt répété par Guiseppe. Ce vieil homme ne se trompait pas. «La destinée, nous offre parfois, des trésors insoupçonnés, pensa-t-il, avec sagesse.»

La nuit fut longue pour Amber, qui passa ces quelques heures seule, Christina préférant dormir dans une chambre à part…

  • Oh la la ! Toute cette préparation minutieuse fait monter l'impatience de connaitre la suite. Mais c'est déjà du plaisir...

    · Il y a plus de 8 ans ·
    Mojitoo

    thesecretgardener

    • comme je te disais plus loin, tout va basculer. On ne s'y attend pas du tout :-))) j'en demeure encore toute étonnée :-))))))))))))

      · Il y a plus de 8 ans ·
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      suemai

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