ambre à sable
Clara Ottaviano
La lune
par ses lèvres que prolongent l'écume
étale comme une pâte
la gourmandise qu'on dévore
avant même qu'elle ne cuise
qu'elle n'éclate
par un désir trop fort
Au gré du ressac qui s'allume
gouttent les vagues éternelles
et les grains d'une peau sablée
d'une joue de biscuit
entre chien et loup
rougissent sans couleur
Projetant la blancheur
l'astre trace les baisers
qu'elle contourne d'obscurité
et chaque soir réitère
les épanchements d'hier
et n'en finit d'évanouir
le magnétique désir
qui à jamais se perd
sur les plages d'univers
Possédant trop d'amour
un jour elle a trouvé
la bouche ouverte et vraie
d'une aimante alentour
de tous les bords de mers
suivant ses décroissances
comme sa ligne de chance
tracée jusqu'à lui plaire
La lune est un bel homme
qui cache bien sa face
si belle qu'il embrasse
de peur qu'elle ne s'endorme
la nuit qui se fracasse
sur les digues sans corps
sur les rives qui s'enlacent
dans l'eau qui aime encore.
J'attends votre tour en brûlant de rayons impatients ;)
· Il y a environ 7 ans ·Clara Ottaviano
Manque plus que le soleil ! À mon tour peut-être..
· Il y a environ 7 ans ·Quentin Bodin