Amnésie saisonnière (Paulette pique sa crise

laseve

Amnésie saisonnière (Paulette pique sa crise)

Nous y voilà, le printemps arrive. 

Si les pigeons roucoulent, les belles s’affairent, paradent, lancent des regards en coin, telle une poule qui n’ose pas se retourner. 

On dit que c’est la saison des amours. Pour certaines, il semblerait que l’hiver a été rude. Et à en croire les magazines, y a du boulot ! Ce n’est pas en enfilant la petite robe d’été qu’elles avaient soigneusement caché au fond du placard, que le tour est joué. Elles m’agacent ces femmes, qui à l’arrivée des beaux jours découvrent qu’elles ont bouffé comme des vaches, vautrées dans leur fauteuil. Elles semblent être frappées d’amnésie saisonnière. Elles se gavent toute l’année, laissent dépasser leurs poils d’au moins 3 centimètres, entre leur jogging et leurs grosses chaussettes, et quand la bise n’est plus, elles se plaignent de leur gros cul. Ah ! Elle est belle la féminité ! Je comprends mieux les slogans de l’été, qui rallient toutes ces femmes, pour paraître encore plus fraîches que la belle de la crème fraîche ! Comme si un pot de crème légère suffirait à dégraisser et éliminer les bourrelets pleins de lipides. Du coup, elles se jettent avec une frénésie acharnée sur tout ce qui pourrait les aider à ne pas ressembler à celles qui alimentent les émissions de télé réalité, dont elles se délectent et qu’elles critiquent aisément. Comme elles se sont empâtées, sans se rendre compte que le petit ventre rondouillard ferait son apparition aux beaux jours, (c’est à se demander ce que font leurs maris), elles y mettent le paquet en un minimum de temps. 

Du pur sadomasochisme ! Mais c’est pour ça qu’elles existent, pour alimenter les magazines féminins, grossir plus pour dépenser plus. Et chaque année c’est la même chose ! Ce qu’elles m’énervent ces pseudos féminines. Tout d’un coup, elles mangent light, boivent de l’eau, envahissent les salles de gym, et chez les esthéticiennes c’est comme la saison touristique, mieux vaut y aller l’hiver. Elles piaillent, elles caquettent, le regard imitant l’indifférence, les cheveux toujours en mouvement, même quand il n’y a pas de vent. Mais merde, reprenez-vous, la femme est sensuelle, soignée, naturelle toute l’année ! C’est comme la culture ça s’entretient.

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