Amour à mort, Emma l'aimante

Parfois je me surprends à rêver d'avant, d'il y a longtemps, de quand je me sentais con d'être tombé amoureux. 

Tom se laissait rattraper par un Joe moins déroutant, dépassé par les sentiments à court d'idée à court d'envie, il s'émerveillait devant la violence d'un monde sans fin. Force tranquille en sommeil, corps à corps facile au réveil, il y avait dans cette histoire comme un arrière-goût amer, une odeur de déjà vu, l'impression naïve d'un bonheur sans lendemain.

J'avais trouvé avec Emma un équilibre précaire, elle avait sa façon à elle de me dévisager, lèvres pincées culotte trempée, Emma me faisait jouir de toute sa splendeur. 
Lui caresser les seins lui attraper la langue, glisser un doigt et laisser faire. Comme une habitude bien ancrée, une routine décortiquée, elle lançait son bassin contre le mien et j'en oubliais la définition même de l'aventure en solitaire. 

On s'est croisé un peu par hasard, sur un coin de table mal nettoyée, un bout de papier laissé pour mort. On s'est fait rire en dedans trois coups de vent, un premier baiser une première baise, découverte maladroite et envie débordante. 

Amour à mort, Emma démente, ma nuit dehors à ton tour mon amante.