Another love

Et quand ta main est venue se glisser sous mon débardeur, quand tu m'as serré fort tout contre toi, tu n'avais pas besoin de mots pour que je comprenne.
Alors que pendant sept jours entiers, nous n'avons été que deux êtres séparés, chacun à un bout du monde, chacun une tête de mule qui ne voulait jamais avouer ses torts. Pendant une semaine, la plus longue de ma vie, tu as été l'homme le plus horrible que je connaisse, le roi des connards, le petit ami le plus exécrable de tous les temps. Quand j'oubliais la dernière fois où tu m'avais dit que tu m'aimais, que j'étais jolie peut-être, que j'étais la seule. Quand mes larmes coulaient et faisaient foirer mon maquillage parce que j'avais la nette impression de te perdre. Quand mes doigts sur ta peau n'étaient plus sincères. Et dès qu'on osait ouvrir la bouche, c'était pour se faire mal. Encore et encore. Briser les morceaux de nos cœurs. Parce qu'on trouvait peut-être qu'ils n'étaient pas assez brisés? Et quand tu étais là mais absent à la fois. J'avais beau crier comme une conne devant toi que j'étais en train de perdre le seul homme que j'aimais, ça ne servait à rien. Tu ne disais rien.
Vendredi, Samedi, Dimanche, Lundi, Mardi, Mercredi, sans se voir. Et un Jeudi tellement vide d'amour. 
Mais quand soudain, Samedi revient, te voilà enfin, toi et tes beaux yeux, ton amour débordant. Tu ne me dis pas que je suis jolie, tu ne me dis rien en fait. Mais moi je t'embrasse, et tu suis le mouvement. Nous voilà collés l'un à l'autre, ta peau si chaude contre la mienne, et mes pieds gelés contre les tiens. Mais c'est pas grave, c'est tellement insignifiant... Parce que je t'ai retrouvé. Je t'ai enfin retrouvé. Tu ne peux pas savoir comme une semaine c'est long sans toi. J'ai eu l'impression d'être célibataire pendant sept jours. 
Mais quand ta main est venue se glisser sous mon débardeur, quand tu m'as serré fort tout contre toi, tu n'avais pas besoin de mots pour que je comprenne. Tu m'aimes. C'est si bon de le savoir.