apercevoir ton sourire résidant dans l'autre hémisphère

compteclos

On irai faire le tour du monde, un sourire de gamin accroché à nos visages enfantins

On s'écrit les mots de nos maux. On transcrit nos états d'âmes sur papier blanc, glacé, froid, impartial.

On s'écrit, à longueur de journées, des mots au couleur du temps, des mots dans le vent,des mots remplis de faux-semblants, des mots remplis ( qui sait?) de sentiments.

On s'écrit, nos maux, nos histoires, nos rêves ( tragiques, érotiques, incompréhensibles), nos faux espoirs, nos heures de gloire, notre ironie, nos blagues pourries, nos moments cruciaux, nos fausses joies, nos vraies peines, nos larmes, celles qui nous empoignent le sourire, celles qui nous transpercent l'âme.

On s'écrit sur l'amour, sur la haine, sur la trahison, sur les peines d'amour et le chagrin qu'elle encourt, sur la folie, sur la déraison, sur la passion.

On se donne des mots, on se donne du temps, on se donne quelque chose de beau, aussi subtil que l'espoir mais aussi fort et rapide qu'un boomerang.

On se laisse faire, on se laisse avancer, on se laisse se donner tout ce qu'on ne nous a jamais donné, on se laisse.

On s'apprend, on se connaît, on se devine, on s'interroge, on s'impatiente, on se fait du bien puis du mal,du mal puis du bien.

On se lasse, de trouver le temps long, de ne pouvoir toucher la peau de l'autre, d'entendre une voix et d'y deviner le visage, les traits qui vont avec, essayer de deviner chaque expression, avec nos doigts, épouser les formes de l'autre, avec nos sens, sentir l'odeur du bonheur et celle de la rébellion, avec nos yeux, percevoir la route que l'on fera ensemble, chaussures de rando aux pieds et des rêves suivit de la magie plein la tête, plein les yeux, plein l'âme.

Je crois en l'âme, au bonheur qui s'y installe.

Je crois en l'amour, sans détour, sans retour, sans faille ni drame.

Je crois en lui, en ses mots, à ce sourire qu'il me fait avoir.

Je crois en moi, je commence petit à petit, à m'y faire, à ce doux prénom qu'il me murmure.

A mon doux prénom qu'il me chuchote.

Je crois qu'elle est en train de revivre cette petite fille disparue depuis des années.

Je crois que je suis en train de me retrouver, dans ses bras fantomatiques, dans cette relation virtuelle de maux apaisés de ses mots.

Signaler ce texte