Apocalypse

A pas de loup,

A pas de chat,

Je virevolte parmi les chairs mortes,

Qui là,

Étalées à mes pieds,

Se confondent de vos têtes coupées.

Tout bas,

Je chasse les papillons aux ailes dévorées,

Qui dans mon filet,

Se perdent en lambeaux.

Ils ont prit l'habitude

De se dévorer les ailes

Voler n'est plus la mode

Chez les lépidoptères.

J'ai de ces cheveux noirs

Qu'escaladent les insectes,

Puisqu'aujourd'hui

Notre règne a trépassé.

Ne cherchez pas cette apparence

Semblable à la vôtre,

Qui pourrait vous rassurer,

Moi-même je me transforme,

Moi-même, animale…

…J'avoue ne plus savoir.

J'attends toujours qu'un beau guerrier

Chevauchant quelque étalon sauvage

Vienne brandir son épée ornée de pierres

Et sauver ce qu'il reste de nous,

Cependant je me doute,

Au fond,

Que nul ne viendra,

Puisque de nous tous,

A pas de loup,

A pas de chat,

D'entre vos cendres

Il ne reste que moi.