Apparats

janteloven-stephane-joye

A chaque relecture, soupesant tous tes mots

Mes erreurs se conjurent, en d'infinis chenaux

Déceptions en aval et tristesse diapason

L'apparence bien pâle de mon cœur en amont

Et savoir tes efforts, si mal complimentés

Par mes ternes ressorts, mes carences beauté

A l'amende d'excuser, ces malheureux non-dits

J'aurai dû souligner, tes désirs d'égérie


Mais pourtant comme excuse, je n'aurai que ma foi

Chevillée et dont j'use, pour te parler de toi

De la femme que j'aime, qui jamais n'a besoin

De fard et de diadème, de miroirs sans teint

De tous ces apparats, qu'elle imagine vitaux

Qui génère de l'émoi, pour ces yeux en défaut

Mais qui en moi appelle, comme un trop d'élégie

Tu n'es jamais plus belle, qu'à la tombée du lit


J'essayais maladroit, de te le signifier

D'adoucir de ma voix, tes réflexes maquillés

Gages de trop courtes nuits ou même après l'amour

Mise à nue étourdie de tes charmes sans ajours

Car entre toutes choses, ce que je préférais

Loin des mots que l'on pose, sans plus les mesurer

Furent ces baisers matin, blottie tout contre moi

Mes doigts sur le satin, de ton corps dans mes bras


Si en guise d'aveux, je taisais mes romances

Mes gestes plus qu'un peu justifiaient l'allégeance

A ton tendre regard quand le soir tu voulais

Qu'on se pose au retard d'un dîner ajournée

A ta main, folle tendresse qui recherchait la mienne

Quand entre deux caresses, toute mon âme était tienne

De mes actes je pensais, te le faire comprendre

Sans trop réaliser que j'en tissais des cendres


Et chaque relecture, creusera donc ma peine

D'avoir fait un parjure, de ces passions pérennes

Délaissées sous silence de ces craintes éhontées

Qui font de moi l'offense d'un amant oublié

Relégué souvenir, loin de ton grain de peau

Que j'aime à faire frémir, mes chimères à flot

Encore de ces parfums qui émanent de toi

J'apposerai sur l'étain : je t'aime sans apparats...

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