Aquarelle sur plan de travail

uris

Vieux et fripé 
je continuerai à disséquer tes traits
je brandirai mon épée et essaierai, probablement en vain, de te faire vibrer.
Pour sûr, tu trembleras, de froid. 
Parkinson sera mon allié dans ce combat, 
mais ne te méprend guère, j'en nourrirai mon ego sans pour autant en croire un mot.
Je t'ai connu le cheveu vif,
nos cheveux gris ne rappelleront qu'aux autres
les nombreuses danses couchées
et toutes ces années où nous avons bonheuré.
Oui, bonheur est un verbe à tes côtés.
Ça sonne bizarrement, mais quand on est vieux, on est déjà heureux d'entendre sonner. 

Signaler ce texte