ASA - Affaire Bonisec
Véronique Locart
A - Description de l’héroïne
Elle est confinée dans un endroit peu glamour. Non pas que ce soit ce qu’elle recherche, pourtant elle respire difficilement, tel un étouffement. Un homme mal aimable vient de lui enfermer le doigt dans un doigt en caoutchouc, relié et connecté à une machine. Il sort de la pièce. Un homme, ami de son défunt père, s’assied en face d’elle. Il allume la machine.
-Répondez aux questions que je vais vous poser, le plus rapidement possible, avec le maximum de mots que vous estimerez nécessaires.
-Je vous écoute, dit-elle de sa voix sensuelle.
-Savez-vous qui je suis ?
-Vous êtes Paul Capucin. Vous étiez le mentor, le recruteur, l’agent de contact des missions de mon défunt père.
-Vous, qui êtes-vous ?
Sans ciller, elle réfléchit brièvement à la réponse la plus complète à faire.
-Je suis Victoire Du Callouet. Mon surnom est Vic.
-Quel est votre métier ?
-Agent sur le terrain, bien souvent sous couverture. Je travaille en free lance ou bien avec les services de sécurité qui ont besoin de moi. Je suis connue pour être la fille du Seigneur Du Callouet.
-Depuis quand travaillez vous dans ce milieu ?
-Depuis un an, ce qui coïncide avec le décès de mon père.
-Pourquoi faites-vous ce métier ?
-Parce que vous m’avez enrôlée pour remplacer mon père.
L’homme lui adresse un regard tendre et triste.
-Décrivez-vous physiquement.
-Je suis de taille moyenne, brune, les cheveux courts. Mes yeux sont de couleur gris acier. L’iris devient orangé lorsque je suis sous le coup d’une émotion vive. Mon visage est fin, parfaitement symétrique, ce qui est très rare, parait-il. Mon corps est globalement reconnu par la gente masculine, comme sexy, bien fait, harmonieux. Ma poitrine est généreuse, mes fesses bien fermes. Je m’habille généralement de tenues pratiques pour exercer mon métier. Ce peut être des pantalons, des robes, des tailleurs.
-Comment décririez-vous votre force physique et psychologique ?
-Je ne suis pas physiquement forte, je dirais que je suis maligne, rusée, souple, légère. On me dit d’un caractère bien trempé. Mes ennemis craignent mon regard glacial, qui les impressionne.
-Aimez-vous les armes ? Si oui, préférez-vous les armes blanches ? Et pourquoi ?
-Je n’aime que les armes blanches. Depuis le décès de père causé par une balle perdue, je déteste les armes à feu. Je crains de tuer par inadvertance un innocent.
-Comment supportez-vous la douleur ?
-Je ne suis pas douillette. Il faut que la douleur soit terriblement insupportable pour que je la ressente et que mon corps m’alerte, je suis coriace.
-Quelle a été votre mission la plus dangereuse ou désagréable ?
-C’est top secret. Je ne peux rien vous dévoiler.
-Quelle a été votre mission la plus agréable ?
-C’est top secret. Je ne peux rien vous dire non plus.
L’homme semble satisfait de voir qu’elle sait garder un secret, mais insatisfait de ne pas avoir assouvi sa curiosité. Il éteint sa machine, il retire le doigt en caoutchouc de la main de Vic.
-Merci de t’être prêté à cet interrogatoire. Nous avons une nouvelle mission pour toi.
B - Souvenir désagréable
En attendant que Paul lui donne les informations pour sa nouvelle mission, Vic replonge dans un de ses souvenirs. Paul lui a demandé quelle a été sa mission la plus dangereuse et la plus agréable. Il s’agit d’une seule et même mission de localisation d’une bombe. Elle savait, à l’époque, qu’elle risquait sa vie et celle de son contact sur place. Le bel apollon, qui lui a servit de collaborateur sur la mission, Franck, l’avait mal jugé. Dès le départ, il a pris Vic pour une de ces nanas qui piquent une crise dès qu’elle se casse un ongle. Vic avait la mission de se présenter à une soirée pour approcher un haut personnage à la tête de l’organisation qui voulait envoyer une bombe sur un bâtiment stratégique du pays. Vic a fait des pieds et des mains pour fuir volontairement le regard intéressé de l’homme. Intrigué, c’est lui qui a finit par l’inviter à prendre un verre avec lui, en tête-à-tête. Vic est arrivée à ses fins, en feignant l’indifférence, l’homme n’a pas su lui résister. Vic s’est montrée, ensuite, très persuasive pour terminer dans la chambre de l’hôtel de luxe de l’homme. D’une bonne quarantaine d’années, bien fait de sa personne, un corps qui ferait baver n’importe quel homme plus jeune, Vic n’a pas su se retenir lorsqu’il l’a habilement caressé. A force de donner de son corps, elle a obtenu une confidence sur l’oreiller. L’homme s’est presque vanté d’être un homme dangereux, parce qu’il détenait une bombe. Il lui a, involontairement, indiqué le lieu où était remisée la bombe, ainsi que le moment où ses sbires devaient mettre le compte à rebours en marche. Le lendemain matin, après un petit-déjeuner romantique dans la chambre, avec le haut personnage, elle s’est éclipsée. Par d’innombrables détours en voiture de location et des arrêts en tous genres, elle s’est retrouvée dans la chambre d’hôtel miteuse qu’elle partageait avec Franck. Ils se sont rendus sur les lieux où se trouvait la bombe, le soir même. Ils se sont faufilés, le plus discrètement possible, jusqu’au bâtiment hautement gardé. Après avoir rendu quelques gardiens inoffensifs, après de terribles échanges de tirs, qui ont terrorisés Vic, elle est arrivée la première auprès de la bombe. Alors qu’elle menaçait, à l’aide de son couteau Hoffman Harpoon, l’informaticien en charge de la mise en route du compte à rebours, un homme l’a prise par derrière et l’a immobilisée, un couteau prêt à être planté dans sa gorge. Vic se rappelle la peur qui l’a saisit à ce moment-là. Franck est arrivé au bon moment pour rendre inoffensif l’agresseur de Vic. Elle a récupéré son couteau Hoffman Harpoon. Son regard glacial et son couteau à la main, ont suffit à convaincre le malheureux informaticien terré derrière son écran d‘ordinateur. Il a annulé la mise en route, il a même détruit tout le système informatique. Vic et Franck ont trouvé du renfort auprès des services de sécurité de la ville. Le couple est rentré dans la chambre d’hôtel miteuse. Après avoir pris une douche, Vic a fait ses bagages. Franck en a fait autant. Il n’a pas voulu la laisser partir sauf pour l’accompagner dans un hôtel de luxe pour fêter la réussite de la mission. Vic a accepté de jouir de quelques jours de repos.
C - Souvenir agréable
Vic et Franck sont allés s’installer, pour quelques jours de vacances bien mérités, dans un hôtel luxueux voisin de celui dans lequel ils avaient passé la soirée la veille. Vic attrape son téléphone portable, dont elle change à chaque mission. Elle appelle Paul pour lui signifier la réussite de la mission. Il en a déjà été informé. Il la remercie tout de même et lui souhaite de bonnes vacances.
-Cela fait environ quarante-huit heures que nous n’avons pas dormi. Pourtant, tu ne te plains pas, remarque subtilement Franck.
-Peut-être que je ne suis pas le genre à me plaindre, répond Vic.
Vic déballe ses affaires. Franck en fait autant. Il termine avant elle. Il s’affale sur le lit.
-As-tu remarqué qu’il n’y a qu’un seul lit ? Il est grand néanmoins. Je n’ai pas pensé à préciser à l’accueil qu’il nous fallait deux lits, marmonne Franck.
Vic suspend son geste de glisser sa valise sous le lit.
-Ce n’est pas grave. Nous sommes bien ensemble sur le terrain, nous avons les mêmes gestes, la même discrétion, les mêmes valeurs. Nous pourrions tenter de voir si nous réussirions à nous entendre au lit, argumente Vic de sa voix sensuelle.
Elle se tourne vers Franck. Son sourire est moqueur, tout en étant avide. Elle attrape une boite noire de dimensions conséquentes qu’elle pose sur le rebord du lit. Elle se met à quatre pattes sur le lit et avance de façon sensuelle et aguicheuse vers Franck. L’expression du visage de Franck passe de l’intérêt à l’intrigue, puis de l’intrigue à de la surprise.
-Que ferais-tu si tu étais le prisonnier d’une femme dans une chambre d’hôtel luxueuse ?
Vic a chuchoté contre les lèvres de Franck.
-Cette femme, serait-ce toi ? La chambre, serait-ce celle-ci ?
-Exactement ! Quel esprit de déduction !
Vic déboutonne la chemise de Franck, elle la lui retire, il l’aide un peu. Elle ouvre la boite. Elle se saisit de deux paires de vraies menottes, pas de celles que l’on trouve dans un sex-shop. Elle menotte les poignets de Franck aux barreaux de la tête du lit. Il se laisse faire avec le sourire. Ainsi prisonnier, il se sent dominé. Vic lèche et embrasse le torse de Franck. Elle le caresse ainsi de sa langue et de ses lèvres jusqu’à son nombril. Elle retire sa ceinture, elle détache son pantalon. Elle le lui retire. Il est en slip très seyant, très sexy. Vic le lui retire. Son membre est déjà très excité. Vic se lève et se déshabille en lui tournant le dos. Elle revêt des vêtements de nuit très sexy, transparents, qui ne cachent presque rien de sa nudité. Elle s’accroupit sur lui en ne frôlant qu’à peine sa virilité.
-Je t’en prie, c’est trop … excitant. Fais quelque chose pour moi.
-Non, Franck. Je ne te toucherais que si tu me supplies.
-Je t’en supplie, soulage moi.
-Hors de question, rit-elle.
Vic s’éloigne de lui et se couche sous la couette et éteint la lumière.
-Tu ne va pas me laisser prisonnier de ces menottes toute la nuit ?
-Si ! Je ne voulais pas que tu me sautes dessus en pleine nuit. Je te libère dès demain matin. Je te souhaite une excellente nuit.
Vic a employée un ton ironique et s’est endormit, ravie de sa supercherie.
D – Synopsis
Victoire, dit Vic, est un agent de terrain qui n’a pas froid aux yeux. Paul est le directeur de mission de Vic. Il sait comment fonctionne Vic pour avoir été le meilleur ami du père de Vic, le Seigneur Du Callouet. Franck va accompagner Vic dans cette nouvelle mission. La mission consiste à retrouver un haut fonctionnaire, Antoine Bonisec, qui a disparu depuis quelques jours dans un village. La FAS, Fédération d’Action et de Sécurité, a demandée à Paul d’engager ses deux meilleurs agents pour mener à bien cette mission délicate. Il a tout naturellement pensé à Vic et à Franck qui acceptent tous deux la mission. Vic, prévoyante, prépare ses bagages avec minutie, en les complétant par toutes sortes d’objets utiles à la bonne fin de la mission, principalement son couteau fétiche. Franck la rejoint dans sa propriété, afin de faire le point sur la mission qui les attend. Puisqu’ils doivent jouer le rôle d’un couple fraichement marié, Vic confie l’alliance de son défunt père à Franck, elle-même ayant ressorti l’alliance de sa défunte mère. Le couple emménage pour une durée indéterminée dans une maison isolée à l’écart du village dans lequel ils doivent mener l’enquête. Vic commence par faire le tour du propriétaire et découvre un passage qui mène de la maison à un paysage idyllique. Pour confirmer qu’Antoine est bien passé par là, le couple fait le tour des commerçants et essaie d’en savoir plus sur l’homme qui a habité la maison avant eux, sans pour autant dévoiler qu’ils connaissent son identité. Ils apprennent qu’Antoine a été en contact avec le dirigeant du parc aérien, un certain Jean-Claude. Ils s’y rendent et se trouvent être invités à une sauterie le soir même. A cette même sauterie, ils sont invités à faire un tour au casino par le dirigeant de l’établissement. De retour à la maison, ils inspectent le passage sous terrain et découvre que les cabanes dans la forêt sont habitées par Antonin, le neveu d’Antoine. Lors d’une plongée dans le lac, Vic découvre qu’un avion est crashé au fond du lac. Paul en est averti discrètement par Franck, pendant que Vic occupe Antonin de façon très sensuelle. Franck, Vic et Antonin réfléchissent au meilleur plan à mettre en place pour découvrir si Antoine est prisonnier au casino, ce que suppose fortement Vic. Il est décidé que Franck et Vic doivent se rendre au casino en parfait couple bien élevé qui accepte l’invitation qui leur a été faite la veille. Vic s’absente des tables de jeux et découvre la présence d’Antoine, prisonnier dans les fins fonds du casino. Malgré l’intervention de Jean-Claude, le gérant du parc aérien, qui essaie de l’en empêcher et avec l’aide d’Antonin, elle délivre Antoine. Franck, Vic et Antonin ramène Antoine à Paul, leur directeur de mission. Chacun raconte sa version des faits. Les arrestations ont lieu, les interrogatoires sont rondement menés. Vic fait avouer à Jean-Claude qu’il a tenté de mettre fin aux jours d’Antoine en sabotant l’avion qu’Antoine avait réservé, avion qui s’est craché dans le lac. Elle apprend lors de ce même interrogatoire, que Jean-Claude est celui qui a tué son père, un peu plus d’un an auparavant. Vic souhaite s’enfermer chez elle pour digéré cet aveu. Franck ne veut pas la laisser ruminer de mauvaises pensées. Il arrive à la dérider un peu. Antoine et Antonin leur rendent visite. Antonin se révèle sous son vrai jour. Il avoue avoir été pris en chasse par le père de Vic quelques années plus tôt. Il a dû fuir à l’étranger. Il menace Vic, Franck et son oncle d’une arme à feu. Vic, qui ne se sépare jamais de son couteau, le lance et le plante avec habileté dans le bras d’Antonin. Par réflexe, le coup de feu part tout seul et blesse Vic dans le dos. Vic s’en sort avec une cicatrice dans le dos. Ses premières visites, à sa sortie d’hôpital, sont pour Paul, afin de lui demander des autorisations de visite en prison, visites pour Antonin et pour Jean-Claude. Elle les menace l’un après l’autre et ils lui expliquent leur rôle dans les affaires de son père. Malheureusement pour Vic et Franck, l’affaire ne s’arrête pas là. Antoine a été récupéré et est en sécurité. Par contre, les documents pour lesquels il a été fait prisonnier, sont toujours en de mauvaises mains, en milieu bourgeois. Vic et Franck doivent enfiler, de nouveau, leur rôle de couple fraichement mariés pour emménager dans un manoir. Ils sont invités le soir même à une réception chez leurs voisins. Vic, en femme fatale, charme très rapidement le maître des lieux, qui s’avère être un mari infidèle. Seule avec lui, elle arrive à le rendre inoffensif et à subtiliser les documents qui étaient enfermés dans le coffre de l’homme. Paul, pour remercier le couple, leur propose les clefs de sa propriété à Monaco. Vic et Franck, accompagnés de Colette, l’employée de Vic, s’y rendent.