Astérix, 30 ans après.

Christophe Hulé

Paul Mac Cartnix se retrouve attaché à l'arbre à chaque veillée, il voit de haut ces goinfres bouffer du sanglier et s'enfiler la cervoise, et la corne n'est jamais vide !

Hollandix a de plus en plus de mal à monter sur le bouclier, à force de faire ripaille et d'enchaîner les conquêtes, je ne parle pas ici des romains, il ressemble de plus en plus aux sénateurs ennemis vautrés dans le spa après s'être gavé.

Idéfix a été enterré avec les honneurs, depuis ce temps, Obélix ne ressent plus rien, encore moins les effets de la potion magique, le druide l'encourage à se servir enfin, mais le cœur n'y est plus.

Falbala a laissé tomber le bellâtre, un vrai tocard, mais Obélix n'est plus intéressé.

Sarkozix a bien tenté de semer la zizanie, mais il s'est vite rendu compte qu'elle s'est installée d'elle-même.

Zemmourix a bien tenté la même chose, mais le village a perdu son âme, même pas un troquet.

Les services publix sont bien loin.

Pourquoi ont-ils tué César ? Les successeurs n'ont pas fait mieux.

Les voies romaines sont pleines de nids de poules, on laisse les barbares s'emparer de tous les fleurons.

Macronix est arrivé, guidé par on ne sait quel oracle ou druide, les gaulois l'ont reconduit, faute de mieux, trouvant Mélanchonix pas très très clair.

L'enceinte du village se trouve désertée, les loyers sont trop chers, la faute à un certain Airbi'n'bix.

Panoramix a demandé une retraite anticipée, trop de dépression et d'ennui.

On a retiré les panneaux glorieux, qui ornaient autrefois les écolix : « Un seul village résiste ».


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