Au bal du 14 juillet

loran-liffey

« Bienvenue Au bal du 14 juillet »

« … Vous êtes toujours sur Autoroute FM et il est onze heure quarante cinq. Le ciel est bleu sur toute la France et les juilletistes sont nombreux sur la route. Attention nous vous signalons une femme, pieds nus courant sur la bande d’arrêt d’urgence de l’autoroute du soleil, au kilomètre 616, roulez prudemment lorsque vous approcherez cette zone, la police de la route à été prévenue. Le reste du trafic est fluide, seuls quelques ralentissement dans le sud sont à signaler. Et maintenant…  »…

Mon père éteignit la radio. Nous étions partis tôt et empruntions actuellement les départementales. Les vitres grandes ouvertes, nous profitions de l’air frais qui commençait doucement à se réchauffer. Sur notre gauche la Loire serpentais lentement, au détour d’un virage, sur les hauteurs, un château se dressait de l’autre côté de la berge. Mon père adorait rouler dans la nature à travers champs et forêts. Nous n’étions pas vraiment pressé, mais l’heure passait trop rapidement pour Maria, ma mère, qui lui demanda d’accélérer et de prendre l’autoroute dès que possible. Elle ne connaissait que trop bien les détours et les raccourcis de mon père. Le trajet étais long et Maria ne voulait pas arriver en pleine nuit. Le GPS n’indiquait pas d’entrée d’autoroute avant vingt kilomètres ; quand Sarah aperçu un panneau.

- Là, Francis, regarde ! ce chemin nous mène droit à l’autoroute.

Mon père, s’engouffra de suite sur la route caillouteuse et effectivement au bout de quelques minutes nous étions sur le grand axe. Je regardais dans le rétroviseur central. Je vis mon père froncer les sourcils, me regardant à son tour il me dit.

- Tu as vu comme moi le panneau de direction ? Il y était bien inscrit A666, je n’ai pas rêvé ?

- Non, non, j’ai lu la même chose que toi.

Puis un autre panneau, «  bienvenue sur l’autoroute du soleil  » nous confirma que nous étions bien sur la bonne route.

J’avais attendu ces vacances avec une réelle impatiente car enfin, cette année, mes parents avaient accepté d’emmener ma copine Sarah avec nous, Sarah et moi étions réellement amoureux depuis deux ans, je la connaissait depuis la maternelle et nous avions fait nos années de collège ensemble. Sarah était la plus belle fille du monde, très gentille, drôle et simple, toujours en jeans, baskets et des chemises blanches souvent trop longues. J’adorais surtout son sourire. On avait envisagé de se fiancer, mais nous ne l’avions pas encore annoncé à nos parents respectifs. Nous avions 17 ans, après ces vacances nous entamerions notre dernière année de lycée et je ne savais pas encore vers quel futur métier je voulais m’orienter, je n’avais vraiment pas hâte d’aller sur le marché du travail. Quant à Sarah, elle désirait plus que tout monter son cabinet d’avocat, comme son père. Elle avait les capacités d’aller très loin dans les études et je croyais fortement à son potentiel. La tête appuyée contre la vitre de l’espace, je repensais au premier jour de notre rencontre. J’étais toujours dans mes pensées quand Sarah s’approcha et m’embrassa sur la joue.

- Je t’aimes Charlie. Me chuchota-t-elle.

Le calme régnait dans la voiture. Mon père s’entretenais avec ma mères des excursions et randonnées qu’ils avaient prévu de réaliser. Sarah lisait un bouquin, encore une histoire de vampires amoureux pour ados, je ne savais pas pourquoi mais elle adorait ce genre de littérature. Quand à moi je m’intéressais aux bandes dessinées. Je venais d’acheter le dernier Will Argunas « In the name of… », un thriller réaliste, sur l’assassinat du premier pape noir élu au Vatican. Mon ventre se mit à gargouiller. Au même instant, ma mère se retourna vers nous.

- Il est bientôt treize heure, vous avez faim les enfants ?

- Oui, maman, on crève la dalle, ce serait bien si l’on pouvait bientôt faire une pause, répondis-je en refermant le livre que je rangeait dans mon sac à dos.

- Francis, tu as entendu les enfants, dès qu’un restaurant se présente, tu t’arrêtes.

Nous n’avions pas encore vu une aire de repos, depuis plus d’une heure que nous roulions. La jauge d’essence s’approchait dangereusement de la zone de réserve et je vis mon père qui commençait à s’impatienter.

- Ce n’est pas possible ! Il n’y a aucune station service sur cette route ?

Après un long virage, la chance nous sourit enfin. Un relais routier avec station essence nous tendais les bras. Un vieux boui-boui qui avait un certain charme. Sur une grande pancarte en bois, à l’entrée du parking sur lequel il y avait peu de véhicule garées, était gravé « Bar/resto - Au bal du 14 juillet – Bienvenue ».

Ça me faisait pensée que la fête nationale était dans une semaine. Mon père, pour la première fois depuis des années allait pouvoir s’extasier devant un feu d’artifice en famille. Le travail de mon père consistait à préparer et présenter d’énormes shows pyrotechniques dans des grandes salles de concert en intérieur ainsi qu’en plein air et dans toute la France. Il aimait son métier de Chef artificier. Son patron le réquisitionnait toujours pendant la période des vacances de juillet sauf cette année.

En voyant la pancarte il sourit :

- Ce mois de juillet, aucun feu d’artifice ne sera tiré par moi ou mon équipe. Je jure de n’allumer aucune mèche de toutes nos vacances. Je jure de ne pas penser à mon travail, de me reposer durant ces deux semaines et surtout, de m’occuper de ma petite femme et assouvir tous ses fantasmes.

Je vis ma mère rougir. Sarah me dévisagea du coin de l’œil, elle souriait des sous entendus de mon père et nous éclatâmes de rire. Ma mère ne savait plus ou se mettre et je la vis rougir encore plus.

Mon père stationna sur l’emplacement le plus près du restaurant, Il éteignit le moteur du vieux 4x4 et nous sortîmes de la voiture. Quel bonheur de pouvoir enfin se dégourdir les jambes. Ma mère ne préparait jamais de sandwiches lors de nos départs en vacances, nous avions toujours pris l’habitude de manger dans des petits restaurants en bord de route et nous n’allions pas, une fois de plus, déroger à la règle.

Je poussais le premier la porte du restaurant. Deux familles croquaient à pleines dents d’énormes hamburgers, leurs plats avait l’air très consistant et j’en avait l’eau à la bouche. Des rires venaient du fond de la salle, une bande de jeunes garçons et filles devaient fêter un anniversaire. Un des garçon, grand, blond et assez costaud, nous montra du doigt et toute la table se mit à nous dévisager. Ils nous fixaient tous du regard, je dû détourner le mien. Je trouvais la situation embarrassante et leur attitude pas vraiment respectueuse. Je sentais Sarah mal à l’aise à son tour. Elle me tira par le bras et nous nous assîmes à côté de la fenêtre, à l’opposé des jeunes. Une table pour quatre personnes avec un bouquet de fleur fané au centre dans un vase sans eaux. Ils ne sont pas prêts d’avoir quatre étoiles au guide Michelin dans ce restaurant, songeais-je.

- Ici, nous seront très bien.

- Oui, parfait, répondis-je

Je me retournais vers les jeunes. Ils avaient repris leurs discutions et continuaient à s’amuser entre eux en levant leurs verres et s’empiffrant de gâteau au chocolat. Je n’avais pas l’impression qu’ils parlaient, mais plutôt qu’ils grognaient. Ils ne regardaient plus dans notre direction et je me détendis.

Mes parents venaient d’entrer, ils nous cherchèrent quelques secondes, puis vinrent s’asseoir à la table. Nous avions tous commandé le même repas. Un steack  avec des frites et une salade pour tout le monde, un verre de rouge pour mon père et deux coca pour Sarah et moi, sans oublier la traditionnelle carafe d’eau pour maman. J’avais faim.

Je sentis le pied de Sarah toucher le mien. Je levai les yeux.

- Le blond, au fond, n’arrête pas de me mater, me chuchota-t-elle

Elle se mit à rouler des yeux puis passa sensuellement sa langue sur ses lèvres.

- Arrête çà tout de suite, tu ne les connais pas, ils sont peut-être dangereux.

- Ne fait pas ton jaloux, c’est qu’un jeu, de toute façon dans dix minutes nous reprenons la route. Je me remis à manger. Je n’étais pas jaloux mais je n’avais jamais été rassuré devant une bande d’inconnus.

Le serveur ne nous semblait pas très doué. Lors d’un débarrassage de la table voisine, il trébucha et bouscula violement ma mère qui coupait sa viande. Elle s’enfonça le couteau dans la main.

- Aie ! Vous ne pouvez pas faire attention, avec vos bêtises je me suis coupé.

- s’cuser moi ! d’solé m’dame ! bredouilla t-il, puis il disparu rapidement dans  la cuisine avec ses plats.

- Je reviens tout de suite, je vais désinfecter la plaie, dit ma mère.

Elle se leva et partis en direction des toilettes.

Elle s’était bien charcuté et mon père se demanda s’il ne fallait pas quelques points de sutures. Le sang coulait de sa main, on pouvait la suivre à la trace.

- Je devrais peut-être aller voir si elle n’as pas besoin d’un peu d’aide, nous suggéra Sarah.

- Ne t’inquiète pas, Maria à toujours une trousse de secours dans son sac à main, elle ne se déplace jamais sans désinfectant, pansements et tout ce qui va avec ; dans cinq minutes elle sera de retour, la rassura mon père.

Nous commandâmes trois café qui mirent une éternité à arriver. Au final ils étaient tièdes. Je mis un sucre, le café était sans goût, il n’avait même pas le l’odeur de café. Nous prîmes quand même le temps de le boire. Les jeunes se levèrent puis sortirent du restaurant, Ils n’avaient pas l’air si terribles en fin de compte. Les deux familles présentes avant notre arrivé avaient repris la route. À part nous, dans la salle, il ne restait plus que le serveur maladroit et le patron au comptoir du bar qui essuyait les verres et les rangeaient sur les étagères à coté des bouteilles d’alcool. Un couple et sa petite fille firent leur entrée, suivis d’un couple de septuagénaire et leurs chien.

- Allons dehors profiter du soleil, proposa mon père, et faîtes moi penser à faire le plein d’essence avant de repartir.

Je lui demandai les clés de la voiture. Il me les tendit puis se leva et parti au comptoir régler l’addition.

J’ouvris la porte arrière de la voiture et ouvrit mon sac à dos, je cherchais mon paquet de cigarettes, j’essayais d’arrêter de fumer mais c’est toujours difficile après un repas. En fin de compte je refermais ma sacoche sans rien prendre.

- Un peu de volonté, que diable ! pestais-je.

En refermant la porte arrière je vis au loin la bande de jeunes qui squattait les jeux pour enfants. Ils s’amusaient sur les balançoires et le tourniquet, ils avaient l’air de vraiment s’éclater, c’était marrant à voir. De temps en temps, celui que l’on appelait le blond, scrutait dans notre direction. Sarah avait compris que j’étais parti chercher mes cigarettes dans la voiture, Quand je m’approchai et qu’elle s'aperçu que je n’avais rien dans les mains, j’eu le droit à un grand sourire et des félicitations qui s’accompagnèrent d’un long et langoureux baiser. J’étais aux anges.

AU SECOURS !!

Ce cri ? La voix de mon père nous fit sortir de notre rêverie.

Charlie ! Sarah ! Maria a disparu, maria n’est plus dans le restaurant.

J’étais abasourdi par ce que je venais d’entendre.

- Papa, calme toi, maman ne doit pas être loin, essayais-je de le rassurer.

- Je l’attendais au bar mais comme elle ne venais pas je me suis dirigé vers les toilettes, il n’y avait personne à l’intérieur, seulement des traces de sang sur le lavabo, ainsi que du coton et le désinfectant.

Mon père était complètement paniqué, je ne l’avais jamais vu dans cet état.

Je voulus en avoir le cœur net et fonça à mon tour vers les lavabos.

Même le couple de septuagénaire qui venait de débarquer, participait aux recherches. Je suivi le patron en cuisine, mais là non plus, personne. Une porte, à côté des deux gros réfrigérateurs, donnait derrière le restaurant, sur un autre parking, celui-ci réservé aux employés. J’ouvris cette porte, sortis, mis les mains en porte voix et cria son nom à tue tête en tournant sur moi même jusqu’au milieu de parking.

Cette situation était absolument incompréhensible, qu’à t-il bien pu se passer ?

Mon père discutait maintenant avec le patron, ses bras gesticulaient dans tous les sens, il vint ensuite nous rejoindre. Il était en colère et portait son téléphone portable dans la main en tapotant sur les touches.

- Aucun réseau n’est disponible ici ! C’est toujours quand on en a le plus besoin que la technologie ne fonctionne pas. On n’est pas au bout du monde quand même, on est au centre de la France. Heureusement le téléphone fixe fonctionne ici. Le gérant a pu contacter la gendarmerie, Elle nous envoie quelqu’un.

Sarah me tenait fermement la main (m’écrasait la main serait plus juste). Je lui fis remarquer et elle sans excusa, elle était complètement bouleversée par ce qui venait de se passer. Tout le monde cherchait une explication rationnelle à cette disparition. Je me retournai machinalement vers l’aire de jeux. Les jeunes n’étaient plus là.

                                                                     ******

La voiture de police stationna devant l’entrée du restaurant, un type de forte corpulence en descendit. Des lunettes de soleil avec des montures dorées posées sur le bout du nez, une petite moustache bien taillée, un chapeau de cowboy enfoncé dans le crâne et le pistolet bien en évidence sur le côté gauche de son pantalon, coincé dans la ceinture. Je voyais des gouttes de sueurs perlées sur son front, il prit un mouchoir et s’épongea le visage. J’avais l’impression de regarder un acteur de série Z, tellement ce personnage était pathétique, et c’est cet homme qui va s’occuper de retrouver ma mère !

Le gérant vint lui serrer la main, ils avaient l’air de bien se connaître car ils plaisantaient ensemble.

- Quelle chaleur aujourd’hui, Gurth,. Tu peux m’apporter une bière s’il te plait ? demanda-t-il.

-  Tous de suite, une bonne bien fraîche ! Répondit le patron en repartant en direction du bar.

Après avoir rapidement compris qui nous étions il nous salua et se présenta comme agent de Police M. Brutoslowsky mais que tout le monde l’appelait Brutus. Il s’épongea une énième foi le visage et commença à nous questionner. Une heure s’était écoulée entre la disparition de Maria et l’arrivé du flic de choc.Venez à l’intérieur, il fera plus frais et nous serons plus à l’aise pour discuter, vous me raconterez votre histoire en détails. Le serveur maladroit apporta des bières et du coca.

- s’la tournée du p’tron, dit-il.

En posant les verres, il renversa le cendrier posé au bord de la table. C’est incroyable d’être aussi gauche, pensais-je. Le téléphone du bar sonna, Gruth décrocha. Nous levâmes tous un œil interrogatif vers lui. Il leva la tête et jeta un regard de chien battu dans notre direction.

- Monsieur Mathus, téléphone pour vous. C’est important, c’est à propos de votre femme !

- Maria !

Francis bondis de sa chaise et se rua vers le combiné que lui tendait le patron.

- Allo ! Maria c’est toi ? s’écria-t-il.

- Monsieur Mathus, ne vous inquiétez pas, votre femme est entre bonnes mains, elle à été emmené à mon cabinet, il y a une heure. Je l’ai soigné et vous pourrez bientôt la voir. Dis la voix à l’autre bout du fil.

Mon père resta sans voix.

- Qui êtes-vous ? ou se trouve ma femme ? qu’avez vous fait de maria ?

- Elle avait une vilaine blessure à la main et elle a failli y passer, elle se repose en ce moment, je la garde quelques jours en observation. Il faudra venir dès que vous le pourrez.

- Quoi ? oui ! Mais où êtes-vous ?

Nous nous étions rapproché du téléphone et avions entendu toute la conversation. Je sentais la voix de mon père trembler quand il parlait. Le policier pris le téléphone à son tour, parla quelques instants puis raccrocha. Il mis la main sur l’épaule de mon père et nous rassura.

- Ne vous inquiétez pas, c’est le médecin Ragjoe, Je le connais bien, je travaille à la gendarmerie de son village ; Je vais vous y conduire de suite, il faut tirer cette histoire au claire. On va prendre votre voiture si vous le voulez bien, s’il faut que vous restiez quelques jours au village, il vaudrait mieux ne pas laisser vos affaires sur le parking cette nuit, on est jamais à l’abris de vol et de vandalisme.

Nous n’avions plus qu’une seule idée en tête, retrouver ma mère. Francis démarra le 4x4, le gendarme prit place à ses côtés.

- Belle bagnole, c’est du solide. Dit-il.

Mon père démarra en trombe. Brutus attacha sa ceinture de sécurité puis lui indiqua la route à suivre pour aller au village,. On fit le tour du restaurant et nous nous enfonçâmes dans la forêt, puis la route se transforma en sentier. Nous étions maintenant à travers champs.

- Attention, nous arrivons dans une zone de marécage, il ne va pas falloir sortir du chemin si vous ne voulez pas embourber. Conseilla l’agent.

Le chemin étais quasiment impraticable. Une brume étrange venant sûrement du marais commença à nous envelopper.

- c’est encore loin ce village ? vous êtes sur que c’est bien la bonne route, il n’y a pas un axe plus praticable ? demandais-je.

- Bien sûr que si, on aurait pu emprunter la route principale, mais il aurait fallu faire le tour complet du marais et dans ce cas nous en aurions eu pour plusieurs heures. Pas de panique, j’habite la région et je connais toutes sortes de raccourcis.

D’un coup, mon père se mit à pester, tambourinant des poings sur le volant

- et m…. ! dans notre précipitation j’ai oublié de faire le plein, nous sommes presqu’à sec, je ne sais pas si l’on va pouvoir encore aller bien loin.

Le gendarme montra du doigt un petit baraquement sur la droite, nous nous approchâmes de la vitre avec Sarah, on ne voyait pas grand-chose. Mon père stoppa bientôt la voiture devant un garage, je dirait plutôt que çà ressemblait à une casse, il y avait des dizaines de voitures complètement à l’abandon. Un homme habillé avec un tee-shirt blanc crasseux et une salopette de travail s’activait, les mains dans un moteur. Il tourna la tête vers nous, alluma une cigarette, puis ajusta sa casquette et vint nous accueillir.

- Terminus, tout le monde descend. Dit Brutus.

Le garage était situé au milieu de nulle part, aucune voiture ne passait dans se coin perdu, je me demandais comme le garagiste pouvais bien gagner sa vie dans endroit pareil.

- Tu pourras faire le plein à nos amis, ils sont à sec, demanda le gendarme.

- Brutus ! quelle surprise ! qu’est-ce qui t’amènes dans le coin ? fis le garagiste en lui faisant une accolade amicale. «  çà fait un bail dit donc !  »

- Eh, oui Boris, content de te voir ! Apporte nous le matériel, nous devons traverser pour nous rendre au village.

Boris acquiesça et entra dans son débarras.

Le gendarme nous appris alors que le village se trouvait de l’autre côté du marais, car la route s’arrêtais ici. Près du garage il y avait effectivement un embarcadère en bois, avec plusieurs barques attachés au ponton. Les embarcations étaient assez grandes pour supporter quatre personnes. Il insista sur le fait qu’il fallait bien connaître le marais pour  naviguer, sans quoi nous risquions de nous perdre ou d’enfoncer et d’abîmer l’embarcation dans la vase boueuse qui était du vrai sable mouvant à cette période. Avec la chaleur, l’eau du marais à beaucoup baissé et énormément de vase c’est accumulé.

- Boris nous conduira de l’autre côté, vous pouvez lui faire confiance, il a passé sa vie dans cet endroit et connaît le marais comme sa poche.

Je regardais ma montre, il était seize heure et avec cette brume, Sarah et moi avions l’impression que la nuit était déjà en train de tomber. Boris nous apporta des gilets de sauvetage abîmés et nous demanda de les mettre. Puis il ramena des pagaies, des cordes et deux torches. Mon père monta dans une des barques avec Brutus, tandis que Boris enlevait le cordage qui tenait l’embarcation au ponton. Puis Sarah et moi prîmes place dans une autre barque avec Boris. Quand tout le monde fût bien installé Boris donna ses dernières instruction

- Suivez-moi bien, il ne faut absolument pas que nous nous perdions de vue. La brume s’épaissit, alors ne tardez pas non plus à allumer votre torche.

Boris positionna la sienne à l’avant du bateau, sortit un briquet, il lui fallu plusieurs tentatives avant que la mèche prenne feu. Une lumière étrange illumina alors le marais. Derrière, l’embarcadère me paraissais bien loin. Nous ne pouvions plus faire demi-tour.

Nous naviguions vers un village inconnu, je me demandais soudain si ma mère aussi avait fait la traversé dans une de ces barques. Je posais la question à Boris qui m’ordonna de me taire en grognant dans sa barbe et en me fixant. Pour la première fois son regard me glaça. Quelque chose de mauvais ressortait de l’âme de cet homme. Je n’insistai pas et compris que toute discussion était inutile. Nous nous enfoncions dans un endroit hostile, en direction d’un soi disant village. À cet instant j’eu l’intime conviction que cette traversé ne lassait rien présager de bon. Qu’allions nous donc découvrir ? J’en eu la chair de poule rien que d’y penser. Seul Boris pagayait, Sarah sentant mon malaise, vint se blottir contre moi. Derrière, à quelques mètres, la torche de l’autre embarcation tentait tant bien que mal de percer l’épaisse couche de brouillard, le clapotis de l’eau au rythme de rames nous berçait dans une étrange musique. Autour de nous tout était étrangement calme, comme si toutes sortes de vies avaient déserté cet endroit, même le vent ne semblait pas s’aventurer…

Chapt. 1

Départ en vacances de la famille Mathus. Francis, sa femme Maria, Charlie leur fils et Sarah l’amie de Charlie. Un arrêt dans un relais routier nommé « Au Bal du 14 Juillet ». Maria disparaît mystérieusement. Un policier s’occupe de l’enquête et un appel téléphonique emmène la famille et le policier dans le village voisin. Il faut traverser le marais pour accéder à ce village. Début du voyage vers enfer.

Chapt. 2

La traversé du marais, étrange, brumeux, dangereux. Les deux barques ne doivent pas se perdre. Grosse tension, francis tombe à l’eau. Un vrai labyrinthe. Puis l’arrivée au village, Une chambre leur est louée pour la nuit. Il doivent attendre le lendemain pour voir Maria. Un grand bal est en préparation et ils y sont conviés, mais la famille ne compte pas séjourner ici..

Chapt 3

Le fils découvre qu’ils sont entièrement encerclés par les marais et qu’ils sont coincés ici. Montée des eaux, le maire explique que personne ne peux prendre une barque avant au moins une semaine. La famille doit attendre, rencontre de Charlie et Palmyre (Palmyre est la femme de Borist le tatoueur, elle essai de se rapprocher pour parler à Charlie, mais en est toujours empêchée (que cherche t-elle à leur expliquer ?). Après le 14 juillet ils pourront repartir. (un gros doute sur leur avenir dans cette endroit commence à s’installer.)

Chap 4

(première tentative de sortie du marais)

Une matin très tôt, Francis prend une barque. Il arrive au garage et voit sa voiture,  complètement désossé.. Le garagiste lui explique qu’il  révise la voiture. Francis pète les plombs de rage. Le policier arrive avec du renfort et ramène Francis à moitié fou, sur l’île.

Chap5

Le père a bien été refroidi et reste calme quelques jours. Ils se sentent tous espionnés. Le père et le fils préparent un autre plan d’évasion. Bilan sur ce qui se passe et sur ce qu’ils ont découvert. (Ils parlent des leurs rencontres respectives, la mère raconte son histoire au cabinet du médecin. Palmyre réussi à divulguer un bout de l’histoire maudite de cette île inconnue et raconte qu ‘elle avait réussi à s’enfuir mais Bruce l’avait rapidement rattrappé.

Chapt. 6

Préparatif du 14 juillet, la salle des fêtes prend des allures de  guinguette. Une femme prépare des costumes  pour les invités. Personne ne leur veut du mal  (mais que se passe t-il réellement ? la plus belle robe est pour Anais. mais pourquoi ils la regardent tous avec le sourire et plein de bienveillance ? Les eaux commencent à descendre et le marais reprend une taille normale.

Chapt 7

Soirée du 14 juillet, les famille fait semblant de s’amuser pour ne pas offenser les habitants.

Blondin invite Sarah, en dansant elle réalise qu’il la suivait depuis pas mal de temps (autoroute, croisé en ballade dans le village, il lui a offert un verre, il l’a aidé a sortir d’un trou, lors d’une ballade en vélo qui s’était mal passé). Tout le monde sort de la piste sauf le couple (sarah/blondin). Sarah a été drogué par blondin. Le prêtre nous apprend le rituel du village et le mariage de blondin avec Sarah. Dans le rite, la famille de la mariée doit être présente pour le mariage mais doit être exécuté le lendemain.

Comment arrêter tout çà ?

Chapt 8

Les feux d’artifices vont servir d’explosifs pour le village et Francis va s’en donner à cœur joie d’allumer tout çà. Charlie sait ou se trouve la planque. le feu d’artifice n’est pas prévu avant minuit. 11h30 explosion dans tous le village. Tous le monde se sauve de la salle des fêtes. Charlie sort Anais des flammes. Blondin est évanoui

Ils s’enfuient du village par un embarcadère bien planqué au nord de l’île.

Chapt. 9

Palmyre les aident à s’enfuir, ils évite les endroits boueux qui sont de vrai pièges.  Une autre barque les rejoint bientôt, c’est Borits  et blondin. Une bagarre de bateau éclate. Le bateau de Charlie et Palmyre chavire. Charlie attrape la corde que lui envoi sa mère , mais Palmyre n’aura pas cette chance et est englouti dans les eaux avec ses  poursuivant. (Palmyre s’était aussi fait enlevé et marié de force, on ne peux pas s’échapper du village)

Chap 10.

Arrivé au débarcadère. Personne. Ils empruntent le 4x4 du garagiste. Après quelques km, panne d’essence, le père, des balles dans le corps, Charlie le pied cassé. maman et Sarah se soutiennent au bord de l’épuisement, puis une route, puis enfin sain et Apres description des lieux, personne n’a retrouver cette autoroute 666, ni le café du bal du 14 juillet, ni l’endroit du maudit village.

Une version avec l’arrivée sur une île qui devient de plus en plus paradisiaque jusqu’au

14 juillet est aussi envisageable avec les mêmes tensions.

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