HELENE

rosy

La voiture blanche  roulait sur l’autoroute A666. Sous un ciel bizarre qui avait la pâleur du plomb, des oiseaux  fuyaient loin de l’arc-en-ciel. Dans cette voiture, les heures passaient, au loin un chant d’oiseau retentit en cet étrange midi qui venait de sonner au son de la cloche de la vie. A son bord, il y avait une famille qui semblait tout à fait ordinaire…
Hélène dans sa robe blanc crème était encore et plus que jamais une femme séduisante.
Pour son fils, Nicolas c’était la plus belle des mamans du monde entier.
Elle était très belle. Elle avait le port majestueux des statues grecques et était d’une grande distinction. Elle avait une longue chevelure  brune qui sentait la grenade et le cassis.
Elle était semblable à un pays parfumé. Elle avait de grands yeux de velours noirs.
     « Ménélas, tais-toi, ça suffit ! » venait d’ordonner Nicolas à leur chien.
La petite famille venait de s’arrêter dans une aire d’autoroute. A peine, la voiture s’était-elle arrêtée que Ménélas venait d’hurler à la mort et ne semblait pas vouloir s’arrêter.
« Il va se taire ton chien ! »venait de crier son beau-père Marc. Il n’était pas du genre tendre, il était bien loin d’être le beau père idéal. Nicolas ne le portait guère dans son cœur. Marc était fan de Paris Hilton et n’était pas d’une grande intelligence. Mais il était tombé amoureux fou d’Hélène et avait provoqué la fin du mariage d’Hélène et de Xavier. Nicolas avait été fauché par la souffrance de vivre la séparation de ses parents. Il ne parlait pas à son beau-père. Sous ses pieds, sous son cœur régnait le silence. Il adoptait une attitude grave  face à ce satan qui l’avait sorti du paradis d’avoir son papa et sa maman ensemble. Nicolas n’avait pas oublié ce temps là, cette blanche maison, petite mais tranquille où  il avait été si heureux.
Il contemplait à loisir cette caricature de bellâtre de magazine, bronzé aux U.V, qui lentement avait aiguisé le poignard sur son cœur (pour le faire saigner et souffrir.) Marc portait un manteau rouge et des bottes. Il était son cauchemar. Longtemps Nicolas avait été un lutteur imbécile et impuissant contre cet homme. Maintenant, il avait cessé son combat, il affectait une certaine résignation plus que douloureuse.
Ils se dirigeaient vers le relais routier. Il était déjà plus d’une heure de l’après-midi et l’estomac de Nicolas criait famine. Il faisait très chaud dans cette journée de juillet et les rares arbres de cette aire d’autoroute ne procurait guère d’ombre et de fraîcheur. Ménélas continuait à hurler malgré les efforts de Nicolas pour le faire taire. Marc lui asséna un grand coup de pied qui faillit le rendre silencieux à tout jamais. Il en était toujours ainsi avec Marc, si on n’obéissait pas, on avait tôt fait de goûter de ses bottes rouges. Hélène n’aimait pas ses accès de violence mais comme d’habitude elle restait muette devant Marc. Il lui faisait peur.
Coraline  la grande fille de Marc était déjà une adolescente à la peau d’orange
appétissante pour tout un tas de garçons. Elle avait un amoureux qui était entré dans son cœur et ne sortait pas de sa tête. C’était une passion folle d’adolescente. Coraline avait des yeux de saphirs grands ouverts sur les plaisirs de la vie. Elle avait dix-sept ans. Aussi, était-elle fort mécontente de partir en vacances loin de lui. Elle faisait la tête et boudait depuis leur départ et n’avait pas desserré les dents. Et elle semblait ne pas vouloir être agréable. Elle ne l’était pas d’habitude non plus. Coraline se retournait plusieurs fois, parce qu’elle avait l’impression qu’on les suivait.
Elle espérait en secret que c’était son Kevin qui venait la chercher.
Le film préféré de Coraline était Le grand Ruban où un routier du nom de Jeff partant de Paris avec son chargement pour se rendre en Yougoslavie rencontre au début de son parcours une fille paumée une prostituée de parking qu’il emmène avec lui. Il s’attache à elle et en tombe peu à peu amoureux. L’acteur qui joue Jeff est Philippe Léotard et pour Coraline il n’y avait pas plus bel homme que lui. D’ailleurs son amoureux ressemblait étrangement trait pour trait à cet acteur mort depuis longtemps. Elle adorait aussi le film de Duras, «le camion » avec Depardieu. Ce film lui rappelait son grand-père qui était routier et peu bavard…
Coraline  avait  la chance d’avoir une grand-mère passionnée de cinéma …
Son film préféré était «le salaire de la peur ». Coraline frissonna…elle avait vraiment l’impression qu’on la suivait. Aussi évitait-elle de signaler aux autres sa plus que probable présence ici. Elle aimait tellement  Kevin et elle imaginait déjà mille folies…
Ils arrivèrent au restaurant «l’escapade » de l’autoroute. Lieu où  les automobilistes ne s’arrêtent que quand il pleut selon la légende. Pour une escapade c’en fut bien une ! Il y avait beaucoup de monde dans ce restaurant routier. Quand la petite famille eût franchi le seuil de cet établissement, Coraline eut l’impression de basculer violemment dans un autre monde. Les murs étaient peints en rouge vif  et les tables étaient noires. Mais ce n’étaient pas leur couleur d’origine…Il régnait un tel brouhaha que la petite famille pouvait à peine s’entendre parler. Certes, Coraline faisait toujours la tête et Nicolas en présence de son beau-père n’était pas très bavard. On entendait passer en boucle le même morceau de musique de Thiéfaine : « robot-bar ». Le patron était un fan de la première heure. Ici, on trouvait des ouvriers, des beaux-parleurs, des filles faciles, et nulle part comme à l’escapade on ne chantait la beauté des replis charnels de Thiéfaine. On pouvait voir son corps nu exposé sur une photo en poster géant, et chacun avait son cœur pour lui tatoué.
La petite famille attendait assise depuis déjà un long moment que la serveuse blonde décolorée avec ses racines noires de geai  et ses paupières bleues vienne avec son plus beau sourire forcé prendre leur commande. Sa crinière blonde crasseuse sentait  la friture bon marché. Le plat du jour, des pieds de cochons à la vinaigrette n’ouvrait guère l’appétit.
Le hachis parmentier n’était guère plus reluisant. C’étaient comme si chaque femme et chaque homme dans cet  honnête établissement était assis dans de grands sarcophages ; sur ces grandes chaises capitonnées,  on se sentait confiné. Coraline n’aimait guère cet endroit.
Hélène demanda sans détour à la serveuse ce qui était frais du jour sur la carte.
Elle lui conseilla les tomates farcies que le chef venait de préparer. Ménélas attendait dehors attaché à sa laisse et mangeait sa gamelle.
A l’intérieur, Nicolas dévorait ses nuggets et ses frites. Marc s’attaquait à un énorme steak. Hélène avait pris des tomates farcis, bien rouge, d’un rouge sang. La viande était incroyablement tendre et moelleuse et pourtant ce n’était pas du bœuf. Hélène était fille de boucher et son palais de connaisseur savait reconnaître les mets mais elle était incapable de dire de quel viande il s’agissait. Peut-être, quelque jeune animal à la chair tendre et douce comme celle d’un bébé. Elle mangeait comme une bête affamée. Coraline attentive à sa ligne ne mangeait qu’une salade. Elle n’était pourtant pas bien grosse. Son père l’appelait tendrement «sac d’os ». Mais elle n’aimait guère ce surnom et ne supportait pas qu’on se moque de son physique. Hélas pour elle, Marc adorait la titiller sur son poids. Elle traînait toujours avec elle ce qu’elle appelait le paquet. Sa petite sœur fruit des amours de Marc et d’Hélène. Elle dormait comme  à son habitude dans son couffin et rien ne pouvait la déranger.
Personne ne se souciait d’elle à part Coraline dont c’était la charge quotidienne.
Coraline regardait par la fenêtre du restaurant le ciel qui virait au rouge.
La serveuse semblait porter une oreille attentive aux doléances des clients.
Coraline sentait que les gens du restaurant vivaient sous un ouragan de haine.
Il y avait au fond du restaurant un couple avec des enfants. Elle remarqua une jeune fille qui lui ressemblait beaucoup. C’était assez bizarre. Il y avait aussi un jeune garçon qui était le sosie de Nicolas et un bébé. C’était comme si on avait posé comme un miroir en face d’eux.
A la différence qu’eux semblaient tous bien s’entendre.
Coraline regardait partout dans l’espoir de voir son amoureux transi tapi dans l’ombre à l’affût du moindre signe de sa part. Mais elle se sentait comme au sein d’une foule étrangère. Elle avait l’impression d’être au spectacle. Quand soudain elle crut reconnaître en ce jeune homme attablé seul, l’élu de son cœur. Souvent Coraline s’emballait vite et parfois à tort. Elle le fixa un moment puis elle eut peur de se faire prendre et d’attirer l’attention sur lui.
Elle continua donc l’exploration de la salle.
Il y avait une femme  âgée en compagnie d’un homme assez jeune, c’était sans doute son fils, ils avaient les mêmes yeux, ce même regard froid et dur poli par les vicissitudes de la vie. Ils ne se parlaient presque pas. Mais parfois les mots sont inutiles quand on connaît la profondeur des cœurs des proches qui nous entoure. Ils étaient habillés de noir, sans doute souffraient-ils ensemble d’une douleur commune. Ainsi on pouvait voir la complicité, l’union de cœur entre ce fils et sa vieille mère.
Puis, Coraline remarqua au fond de la salle un jeune couple. Le garçon semblait avoir un visage mou, plutôt triste et tendait une main qu’une jeune fille rousse  et grosse saisissait avec force. Leurs yeux lançaient des flammes. Coraline avait l’impression qu’ils parlaient sans bruit. Le langage des amoureux n’a pas besoin de mots et l’on peut le reconnaître à ces regards chaleureux et dévorants. Coraline se sentait seule et triste, leur couple lui rappelait qu’il manquait son homme. Et être là avec sa famille la rendait à la fois malheureuse et irritable. Son cœur était vraiment attristé et l’ennui d’être là la gagnait et la submergeait. Coraline était plongée dans ses rêveries d’adolescentes. Elle aurait aimé s’enfuir comme une ombre au lieu d’être sous le poids de ce chagrin amer. Elle se sentait comme une fleur expirante qui se flétrit loin de son soleil amoureux. Elle devait le voir. Coraline fit un grand sourire au jeune homme à casquette attablé tout seul et qu’elle croyait être son Kevin et se dirigea vers les toilettes. Elle aperçut des policiers et une blonde prés de la table juste à côté des toilettes.
 A peine avait-elle quitté la table que Marc ronfla : « elle va nous les briser longtemps, celle-là avec sa mine de phacochère ? » Hélène comme toujours savait trouver les mots justes : « allons, elle est triste mais ça lui passera quand nous serons à la mer, elle l’oubliera. »
Marc ajouta : « je ne comprends plus rien à ma fille, autrefois, lorsqu’on partait en vacances elle chantait le cœur léger et n’hésitait pas à faire exploser sa joie, à l’idée de faire des châteaux de sable elle jubilait de bonheur. Maintenant, j’ai l’impression que je la traîne contre son gré et qu’elle porte tout le malheur du monde sur ses épaules. Elle est déraisonnable. »
Hélène comprenait son désarroi et encore une fois elle sut ce qu’il fallait dire dans ses moments là : « C’est son jeune sang qui parle et son cœur croit encore aux fables.
C’est son premier bal et elle s’échappe de l’enfance pour aller dans le pays secret de l’adolescence où l’on devient  éperdument amoureux. »
Hélène se mit à réciter des vers de Rimbaud :
« Nuit de juin ! Dix-sept ans ! - On se laisse griser.
La sève est du champagne et vous monte à la tête….
On divague ; on se sent aux lèvres un baiser
Qui palpite là, comme une petite bête… »
Hélène esquissa un sourire complice.
Puis elle soupira et ajouta : « On n’est pas sérieux, quand on a dix-sept ans et qu’on a des tilleuls verts sur la promenade. »
Nicolas lui ne regardait pas ailleurs. Seule son assiette comptait tant il avait  faim. Il ne se préoccupait pas du monde extérieur. Nicolas avalait tout rond sa nourriture non sans inquiétude, lorsqu’un vieil homme avec une canne passa près de lui pour aller s’asseoir à la table derrière lui. Nicolas le regarda et s’étonna de voir cet homme, qui pour lui, était tout sauf un inconnu. Il se souvint d’un visage qu’il ne pouvait confondre avec aucun autre.
Il était pâle comme la mort. Nicolas reconnaîtrait sa famille, son sang  au milieu des milliers d’âmes. C’était Jean, son grand-père, c’était trop beau ! Il était passé à côté de lui avec sa vieille canne, raide, féroce comme un souvenir et doux comme un grand-père bienveillant.
Nicolas en resta coi. Un son religieux se répondit dans les airs. Il sentit sur lui la chaleur de son regard noir aux immenses prunelles et Nicolas sentit marcher sur lui d’affreuses solitudes. Son cœur n’était que cendre. Jean était mort, dans son cercueil depuis des nuits et des nuits. Il était mort le jour de l’anniversaire de Marc. Un beau cadeau pour cet homme qu’il n’avait jamais porté dans son cœur et avec qui il avait eu de nombreux problèmes. Cet homme pâle  à l’œil terne qui cheminait doucement avec sa canne ne pouvait pas être le père de sa mère. Assis sur sa grande chaise, Nicolas exhalait un soupir triste comme un râle. Au loin, on entendait une cloche d’église qui sonnait comme pour un départ funéraire vers des régions mortes. « Nous naissons, nous vivons et nous expirons », les dernières paroles de son grand-père résonnaient encore dans sa tête. Nicolas avait l’impression d’être dans un monde parallèle où les désirs les plus secrets se réalisaient. Un monde inconnu et fragile, traversé de prodiges, de passages obscurs…des morts et des vivants qui vont ensemble rêvant au temps d’autrefois…revoir son grand-père, faire disparaître sa demi-sœur, tuer son beau-père. Ah !
Mais Coraline réapparut trop vite et il n’était pas encore un assassin. La vie était bien sévère pour Nicolas. Avoir perdu son grand-père était comme un déchirement, un abandon…il avait les larmes aux yeux, lorsque arriva le dessert qu’il avait commandé, un fondant au chocolat. Un dessert qui pourtant guérit tous les chagrins pour un petit garçon de son âge mais qui aujourd’hui ne pouvait vraiment rien pour atténuer sa peine. Il y a des blessures qui ne guérissent jamais, des personnes qu’on a aimé et qui s’en vont dans la tombe nous laissant à tout jamais le sentiment de tristesse de ne plus pouvoir être à leurs côtés. Nicolas pleurait et ses larmes semblaient intarissables…
Hélène, étrangère comme d’habitude aux chagrins et tourments de son fils,  dégustait son dessert favori, une poire belle Hélène. Marc quant à lui, dévorait une tarte au flan et ruminait car la glace de sa fille était fondue. Tout comme ses espoirs d’être enlevée par son amoureux. En effet, le jeune homme avait disparu, il n’était plus à sa table et Coraline avait attendu en vain dans les toilettes. Coraline était triste. Son prince charmant ne viendrait pas l’enlever sur son destrier blanc. Elle avait brisé son rêve. Coraline voulait vivre une passion comme dans les films romantiques et parfois elle montait tout un scénario dans sa tête.
Mais au moment de repartir à la voiture plus aucune trace du paquet. Léa avait disparue. Aucune trace du couffin et du bébé. Hélène pleurait, criait, elle ne voulait qu’une seule chose, qu’on lui rende son bébé. Ils cherchaient partout, sous les tables, dans les moindres recoins du restaurant. La blonde et les policiers assis à la table prés des toilettes allaient proposer leur aide. Mais, ils n’eurent pas le temps de proposer leur service, car la serveuse était en train de ramener Léa des toilettes. Comme à son habitude, Coraline l’avait transportée de façon mécanique avec elle. Marc et Hélène réprimandaient Coraline. Le cœur  d’Hélène passait de la colère à la haine, au frisson et à l’horreur. Ils étaient tous en panique et à la fois fous de rage contre Coraline. Elle était impardonnable. Elle avait oublié sa petite sœur dans les toilettes.
Pendant ce temps, Nicolas n’avait pas quitté des yeux l’homme qu’il prenait pour son grand-père et quand celui-ci s’était levé pour partir, il n’avait pu s’empêcher de le suivre.
Rien n’est plus amer que ce qu’éprouvait ce malheureux enfant. Dans la confusion, Hélène et Marc n’avaient pas vu le départ de l’enfant, trop préoccupés par la disparition momentanée de Léa. Ce restaurant était  comme un sanctuaire, un refuge et en sortir c’était s’exposer aux tristes instincts des créatures…
Mais Nicolas, lui, avait bel et bien disparu…
Ménélas hurlait à nouveau à la mort devant une foule indifférente. La police était déjà sur place. Cette blonde  assise à la table prés des toilettes  avec des policiers était l’inspecteur Dur, qui   n’était ni chaste, ni un ascète, ni un puritain mais pas un très bon flic non plus. Elle était déjà sur place pour une affaire de disparition. Un autre petit garçon avait disparu ce matin. Il semblait bien que Nicolas n’était pas le premier de la liste. Peut-être, les deux affaires étaient-elles liées. L’inspecteur Dur fit part de ses conclusions hâtives à la famille sans aucun ménagement. Elle pensait que c’était l’œuvre d’un tueur en série et que les enfants étaient déjà morts, qu’il ne fallait plus espérer les revoir. Hélène était effondrée. Elle pleurait à chaudes larmes, elle hurlait qu’elle voulait retrouver son fils tout de suite. Son cœur de mère était tombé au fond d’un gouffre obscur.
Marc, quant à lui, semblait beaucoup moins attristé. Il paraissait d’une froide cruauté.
On aurait dit qu’il était comme indifférent à cette catastrophe. Marc ressemblait à une statue.
Nul ne savait où était passé Nicolas. Coraline, elle, pleurait, pourtant ce n’était pas son frère de sang mais elle l’aimait tout autant. Léa dormait toujours, silencieuse dans son landau.
Elle était impassible au désarroi et aux cris de sa mère, plongée dans un profond sommeil.
Au lieu d’interroger d’abord la famille, l’inspecteur Dur préféra suivre son instinct de mauvais flic et  interrogeait le patron qu’elle trouvait très beau et tout à fait à son goût.
Elle avait de gros appétits sexuels…
Le patron répondait par des paroles de Thiéfaine au policier qui lui posait des questions :
« Oh ! Tôt ce matin les yeux dans mes Ray-Ban
Après que j’eus décroché les groupies et les fans
Collés aux électrons de ma cloture haute-tension ».
L’inspecteur Sonia Dur conclut : «  il y avait  beaucoup de monde dés l’ouverture
Ils étaient comment ? Vous n’avez rien remarqué d’anormal dans leur attitude par rapport à d’habitude ? » L’inspecteur Dur était une vraie blonde et douée en psychologie de comptoir. Et le patron répondit : « Joyeux comme des flippés qu’on vient…
- Ils étaient donc bizarres et avaient des têtes de gens qui se sont couchés tard, des gens qui étaient heureux d’avoir peur d’avoir pris des substances…
Donc vous avez fait quoi ? »Le patron qui s’appelait Hubert répondit :
« J’ai sorti mes poubelles, hélas, au milieu desquelles étaient en train de fouiller quelques personnalités ». Sonia Dur s’emporta : « des noms ! Je veux des noms ! »
Mais Hubert  précisa «personnalités que nous connaîtrions si nous avions la télévision. » Sonia Dur remarqua aussitôt l’absence du poste de télévision.
Sonia Dur insista :  
-  Qu’avez vous fait une fois votre service terminé ?
- Puis j’ai ouvert ma première bière en me demandant
si les morts s’amusaient autant que les vivants.
-A quelle heure vous êtes-vous aperçu que le môme avait disparu ?
- A 13 heures c’est une heure après minuit de l’après-midi.
- Parfois les vivants s’amusent mieux que les morts, on pourrait le vérifier ensemble après mon enquête. »
 Hubert laissa tomber ses écouteurs de ses oreilles lorsqu’il entr’aperçut un corps nu sous cet imperméable de Colombo. Et il écouta enfin Sonia Dur qui réitéra son offre.
Hubert ne chantait plus, et il répondit : « Oui, oui, tout de suite si vous voulez ! »
Il l’invita alors dans un endroit discret.
Et l’inspecteur s’absenta un long moment dans l’arrière boutique pour les besoins de l’enquête.
Tout à coup Hélène cria de stupeur : « Papa ! »
Le vieil homme qu’avait suivi Nicolas venait de réapparaître…
Il la prit par le bras et dit «dépêche-toi, le petit est en danger ! »


1.La disparition.
Une petite famille quitte l’A666 pour manger.
Il règne une atmosphère particulière dans ce relais routier.
Coraline croit voir Kevin son amoureux, tout comme Nicolas pense voir son grand-père mort  Jean.
Le bébé, Léa, a disparu, mais on la retrouve.
Dans cet affolement, personne n’a vu Nicolas suivre celui qu’il prenait pour son grand-père.
L’inspecteur Dur est déjà sur place et mène l’enquête.
Hélène est effondrée, lorsque Jean réapparaît et sollicite de l’aide pour sauver Nicolas !

2.L’enlévement en direct.
Hélène va avec Jean lorsque l’inspecteur Dur les arrête.
On ne part pas sans la police.
Ils s’énervent.
Ils sortent de l’escapade et ont juste le temps de voir l’homme qui ressemblait à  Kevin mettre Nicolas dans une voiture et démarrer en trombe.
Si la police ne s’était pas interposé, ils auraient pu le sauver.
Mais Dur ne se laisse pas abattre : « Vite, aux voitures ! »

3. La poursuite infernale sur l’Autoroute A666.
Les policiers et l’inspecteur Dur sautent dans les voitures.
Il s’ensuit une course poursuite sur l’autoroute A666.
L’inspecteur Dur appelle des renforts.
Mais l’homme  réussit à s’enfuir avec l’enfant.
Tout semble perdu lorsque Jean avoue qu’il sait où ils sont allés !

 4. L’histoire du grand-père.
On apprend que Jean a pris la place de son frère jumeau Jules.
Jules faisait parti d’une secte et est mort.
Jean a voulu savoir ce qui c’était passé et a pris la place de Jules.
Hélène en veut à son père et demande pourquoi ils ont pris  Nicolas.
Jean répond : « pour le vider de son sang ! »

5.En route pour l’abbaye de saint Maximin.
L’A666 semble sans fin.
Une fois que l’on prend l’A666, on lui appartient.
Elle est capricieuse, parfois l’envie lui prend de vous retenir.
Mais, il faut absolument sortir pour atteindre l’abbaye.
Car c’est là qu’ont lieu les sacrifices rituels.
Les enfants disparus ont tous finis ici, exsangues.
Ils avaient sept ans et étaient d’un groupe sanguin rare.

6.Le sacrifice.
Dur ne croit pas aux légendes.
Pour pouvoir sortir de l’A666, il faut une mort.
Parfois l’A666 réclame du sang.
Hélène veut se sacrifier.
Mais Marc égorge Ménélas.
On sort enfin  de l’A666.
Mais est-il trop tard ?

 7. le rituel.
On arrive à l’abbaye.
Ils avancent sans bruit et observent.
La cérémonie se déroule sous leurs yeux.
Lorsque paraît Nicolas, Hélène ne peut s’empêcher de pousser un cri !

8.L’arrestation.
Les membres de la secte les arrêtent.
Hélène prend Nicolas dans ses bras.
Marc et Coraline s’enfuient grâce Kevin qui est venu à leur aide contre toute attente.
Hélène propose son sang à la place de celui de Nicolas.
Mais rien n’y fait, le chef de la secte convie les nouveaux- venus au spectacle.
Il va tuer Nicolas lorsque…

9.La cavalerie.
Les renforts  arrivent enfin guidés par Kevin, Coraline et Marc.
Mais le chef de la secte s’enfuit.
On retrouve les corps des enfants disparus.

10.Tout est bien qui finit bien…
La famille se retrouve.
Nicolas est heureux.
Jean le prend dans ses bras et le serre fort.
Nicolas est très pâle…
On ne sait pas si Nicolas est mort ou s’il dort….


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