Au bout de l'aiguille
pelerin
J'ai noué à ton bras le futur anémié
J'ai fait rouler tes veines entre mes doigts absents
Nous riions défoncés dans ce monde troublant
Sous des néons trop blancs de nous voir écroulés
On rêvait au long cours, à des lieux de lumière
A des pays de joie où les monstres reculent
On a rêvé cent fois à l'odeur de la mer
Mais nous voilà reclus, où les requins pullulent
Seuls, ensemble et meurtris, obligés de jouer
Aux enfants décharnés par la rouille souillée
Quand se vident les corps en laissant échapper
Les esprits démembrés, spiritueux glacés
On rêvait d'oiseaux blancs s'envolant sous les vents
A des fleurs aux couleurs que tes yeux me renvoient
A t-on rêvé ainsi dieu sait combien de fois !
Mets ta vie dans la mienne et perdons notre temps
Sur sa lame émoussée, le reflet de nos vies
Dans sa main, doigts serrés nous voyons nos destins
Gangrenés de l'inox arrivant à ses fins
Faisant des trous obscurs, injectant le délit
On a rêvé autant qu'auront souffert nos cœurs
Puis des ombres malignes ont recouvert nos peurs
Tu m'as pris dans tes bras, pleurant comme une sœur
Et nos souffles malades ont perdu leurs douleurs
Pelerin
Beau n'est pas le mot c'est plus que ça...
· Il y a plus de 14 ans ·Ça me fait un peu penser à Rimbaud tout ça...
prete-moi-ta-plume