au fil du vent

Au fil du temps qui passe, souvent l'on devient sage

Un peu comme une image, lisse et froide dans son cadre

D'une vie sans orages, nous cédons aux messages

D'hommes, de femmes sans courage, dont le cœur fît naufrage

Et moi, moi j'irai au fil du vent,

Où souffle l'âme des amants

Sur les rivages de leurs chants

Je vivrai ce que je ressens

Le poème d'un prince charmant

Le regard triste d'un enfant

Au fil du temps qui passe, où l'on connaît la rage

Et l'impuissance étrange de ne plus espérer

(Mais) moi, moi j'irai au fil du vent

Ouvrir mon coeur à tous ces gens

Qui ont partout le même sang

La belle Afrique, la femme enfant

Dont on s'écarte comme d'un mendiant

Au coin de la rue des puissants…

Au fil du temps qui passe, on perd vite la trace

De l'enfant qui rêvait, de l'enfant qu'on était

Et moi, moi j'irai au fil du vent,

Brûler les armes des enfants

Rendre leur flamme aux pauvres gens

Je ferai du charme aux serpents

Mon cœur de femme un ouragan

Pour vivre il faut sortir du rang

Au fil du temps qui passe, on se brise, on se lasse

On n'rit plus dans la glace

On n'fait plus de grimaces

Et moi, moi j'irai au fil du vent,

Rire du rire des enfants

Sans rien maudire, sans gémir

Je garderai en moi les trésors

Qu' fait la vie à ceux qui l'adorent

Je l' (t') aimerai encore plus fort

Hô ! Fils et filles du vent qui passent !

Le temps qui vous efface

Oubliez d'être sages,

vivez toutes vos rages !                                                    

Hô ! Fils et filles du vent qui passent,

Le temps qui vous menace,

Quittez tous ces rivages,

Sortez ! Brisez la cage !

Sortez ! Sortez !

janvier 2005