Au gré des regards (chap 1) l'inconnue derrière la porte
fanche
chapitre 1: l'inconnu derrière la porte!
Le carillon me tira de ma rêverie, un air de Vivaldi qui m'empêcha de sombrer dans la surcharge cognitive.
Un burn-out socialo-sentimental vers lequel je courais à grandes enjambées, sautant toutes les étapes psychologiques préalables.
Oh rien de très particulier ou sortant de l'ordinaire pour un homme approchant la quarantaine.
Une dispute avortée avec l'aînée de mes enfants, une accumulation de remarques de ma fidèle épouse survenant à chaque problème domestique alors que je suis déjà accaparé par un travail ennuyeux et forcé de partager l'air malsain de mes collaborateurs .
Oui, de nos jours le terme politiquement correct " collaborateurs" est utilisé pour nommer la meute de jeunes chien infidèles qui partage votre temps d'activité professionnel.
Pour ce qui concerne le cocon familial, je pourrai faire la même remarque mais j'entends déjà à mes oreilles la multitude de reproches. Je m'abstiens donc, sans en penser moins.
Quoi qu'il en soit ce refrain d'une antique symphonie dont je n'ai jamais su le nom m'extirpa de la fosse dans laquelle je me précipitais de bon gré voir avec un enthousiasme malsain.
Je regardais donc bêtement la porte quand la sonnette réitéra son appel.
Quelqu'un attendait bien derrière celle-ci, s'impatientant.
L'espace temps qui me séparait de l'ouverture ne me prépara pas suffisamment a ce qui m'attendais.
Une inconnue, c'est toujours comme cela que l'on nomme les gens que l'on n'a jamais vue. Et c'était le cas. Du moins je le pense, et maintenant que je suis train de revivre cette scène fabuleuse, la certitude s'éloigne.
A l'instant présent, je serai incapable de vous la décrire, uniquement son appartenance au genre humain de sexe féminin. Et ses yeux, oui ses yeux. Bleus.
Je me rend compte au moment où je raconte cela que ça ressemble aux bobards moult fois servis par les hommes en guise de phrase d'approche. Ce que l'on regarde en premier chez une femme se sont ses yeux...
Mais oui, bien sûr...
Non je ne suis pas du genre à utiliser de tels stratagèmes.
Mais je l'ai été, plus jeune. D'ailleurs j'ai sûrement dit cela à mon épouse, et peut être a la première femme avec laquelle j'ai couché. Voyez où cela m'a conduis.
Une première fois désastreuse où l'on a confondu enthousiasme et précipitation a l'arrière d'un van aménagé.
Et un mariage de quinze ans ou plus, je n'ai plus compter après la naissance des enfants , qui bat de l'aile comme une vieille mouette fatiguée, rodant près d'un chalutier en guettant la friandise qu'un pécheur bienveillant voudra bien jeter à la mer.
Autant pour moi, j'abuse et use trop de métaphores soporifiques.
Je me suis donc perdu dans ses yeux, mais pas qu'au sens poétique du terme. Je dirais qu'ils m'ont happé.
J''étais si bien...
J'ai du lui paraître bien étrange.
A t-elle dit quelque chose? Fait un geste? Je l'ignore.
En y repensant, je me rend compte de l'absurdité de la scène. Je me demande comment elle n'a pas détalé tandis qu'elle voyait cet ours mal rasé, ne décrochant pas syllabe en la fixant de ses yeux ahuris. Comme quoi, on en revient toujours a eux, les yeux.
Peut être a t-elle sourit, je rêve de le croire! Que voulait t-elle me vendre? Un sondage? Comment était-elle habillée? Était-elle belle? Brune? Blonde? Petite ou grosse?
Mystère! L'instant était insaisissable, du moins pour moi. Je flottais. On dit que les yeux sont le miroir de l'âme. Mais c'était son âme qui
s'affichait devant moi, une pureté angélique indescriptible. Un moment que je n'aurais voulu partager avec personne, juste elle (son âme) et moi.
Mais les instants fugaces ont la même fin difficile que les histoires d'amour.
La réalité nous rattrape toujours.
Des voix criardes brisèrent le silence qui s'était instauré entre nous. Elles me parurent étouffées, lointaines mais non moins présentes :
"- Mais bon Dieu! tu pourrais nous dire qui à sonné !
- Laisses Maman! je sais qui est là."
Il y eut un bruit sourd de sac qui tombe.
Je pense m'être effacé, en tous cas dans ma mémoire, ouvrant la porte et me glissant derrière pour la laisser flotter à la suite de ma fille, peut être. Une de ces copines,sûrement, j'ai honte. Pas longtemps. J'assume ma perversité. Les hommes aiment les jeunes, cela les empêchent de vieillir. J'ai le regret de ce regard, ces deux orbites bleus, des fosses profondes où j'aurais aimer me noyer.
Maintenant que l'émotion est retombé, je me demande si je la reconnaîtrai. Je me rends compte à cet instant que je n'ai pas ressenti de plaisir. Pas au sens charnel en tous cas. Une plénitude.
Au bruit sec de la pêne qui s'enclenchait, il me sembla que la vie repris, ni mieux ni pire. Je savais juste que c'était un commencement, pas un nouveau départ mais un véritable début.
J'ai récupéré ma dépression, la familiale et professionnelle, où je l'avais laissé et où elle m' avait attendu bien sagement et j'ai tourné les talons, la traînant derrière moi comme un encombrant baluchon.
Le paragraphe : "Et un mariage... qui bat de l'aile comme une vieille mouette fatiguée, rodant près d'un chalutier en guettant la friandise qu'un pécheur bienveillant
· Il y a plus de 8 ans ·voudra bien jeter à la mer", j'adore...... :-))
Maud Garnier
merci Maud pour ta lecture ton commentaire et tout, ne pas hésiter a me dire ce que tu en penses!!
· Il y a plus de 8 ans ·fanche
ben j'aime bien :-)
· Il y a plus de 8 ans ·Maud Garnier
Merci il va falloir que je retravaille un peu
· Il y a plus de 8 ans ·fanche
Et oui, allez au boulot !.... :-)) quand on commence une série on veut toujours avoir vite la suite, comme dans les séries télévisées lol
· Il y a plus de 8 ans ·Maud Garnier
je vais essayer d'être rapide lol
· Il y a plus de 8 ans ·fanche
:-D
· Il y a plus de 8 ans ·Maud Garnier
Pour les commentaires remarques sur ce texte et ses futures chapitre pour les plus timides vous pouvez les envoyer par MP, pour les autres et ceux qui me connaisse je suis preneur de tous ce qui pourra améliorer ce texte alors n’hésiter pas. je corrigerai au fur et à mesure et je répondrai Merci d'avance
· Il y a plus de 8 ans ·fanche