Au sujet de l'onomastique (12)

Alain Balussou

pièce 12 de DESHERENCE - parag 1, Les Prémices
Dans ce versant, sous l'églantine
cruelle à l'arpenteur, les houx
et les trembles, des pans de ruines
retournent au tas de cailloux


de leur origine, des fermes
encore il y a quarante ans
intactes. Les bois se referment
sans un scrupule en occultant


les cieux. Le germe des broussailles,
pour reconquérir, attendait
du progrès que la vie s'en aille.
Si j'avance marchant en des


lieux gommés, où l'humaine ronde
a aimé comme haï, vécu,
aux fascinations d'eau profonde,
par les noms seuls se perpétue


ce vieux monde. Qu'on s'en souvienne :
Ferme de Barthole, Picou,
et puis Magarit, Capitaine,
La Hille ; en haut, Les Balussou...

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  • l'origine des noms propres est passionnante... Qui a dit qu'ils n'avaient point d'orthographe ? Même si elle est plus fluctuante que celle des noms communs, elle est bien toujours encrée dans le lieu et le vécu des hommes qui s'y trouvent, je crois. Le vent ne transporte pas que des poussières...

    · Il y a presque 5 ans ·
    Autoportrait(small carr%c3%a9)

    Gabriel Meunier

  • dominant le monde (d') alors ?

    · Il y a presque 5 ans ·
    Photo

    Susanne Derève

    • oh non ! il semble que ce nom était attaché aux rares terres de moyenne montagne où poussait du blé. La ferme que j'évoque ici se situait près du sommet de la montagne de Mède, là où se rejoignent l'adret et l'ubac, donc dans une zone assez chaude.

      · Il y a presque 5 ans ·
      Photo 1 orig

      Alain Balussou

  • de tres belles sonorités

    · Il y a presque 5 ans ·
    Capture

    maruki

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