Aujourd'hui je grimpe !!

praline

J'ai des papillons dans le ventre rien qu'à l'idée de le voir. Ca fait 1 semaine qu'on a enfin échangé notre premier baiser. Un moment magique. Et j'en suis sûre, ce mec c'est l'homme de ma vie. Il me fait hurler de rire, quand il sourit il est à tomber, et ne parlons pas de son regard pétillant,  son petit cul à croquer... Ses mains sont magnifiques et quand il me caresse... Bref, je suis totalement, complètement, follement amoureuse de Mathieu.

Et hier, quand il m'a ramené chez moi après une soirée magique, il m'a demandé si j'avais envie de grimper.

Quoi ? Il est en train de me demander si j'ai envie de grimper aux rideaux? j'ai pensé. Un peu que j'ai envie, je ne tiens plus moi, mais pas question de trop lui montrer...

Devant mon air incrédule, il m'a précisé en souriant, qu'il s'agit de faire un peu d'escalade mais qu'il était ouvert à d'aures propositions aussi indécentes soient-elles... Mmmh, son regard va me tuer. Piano, piano, j'ai envie de prendre mon temps cette fois. J'ai eu assez de déceptions et comme dirait ma grand-mère, le secret c'est de les faire mariner...

- "Pas de problème pour l'escalade, j'ai toujours adoré grimper aux arbres quand j'était petite."

Ce qui est totalemet vrai. Avec les copains on grimpait sur les cerisiers et on s'empiffrait à en avoir mal aux ventre. Ce que je ne lui ai pas dit par contre, c'est que c'était toute une autre affaire pour que je redescende. Mes amis devaient négocier pendant des heures, m'encourager, me donner la main pour que je puisse regagner la terre ferme. Et ne parlons pas des cours de sport au collège pendant lesquels je n'ai jamais réussi à me tenir debout sur la barre de gym, et encore moins à faire des pirouettes sur les barres transversales. Trop peur du vide. Je me souviens encore du prof,  Mr Schneider, qui secouait la tête d'un air désespéré...

Hou ça sonne. J'ai le coeur qui bondit dans la poitrine. Je me sens toute jolie dans ma petite tenue de sport. Et quand j'ouvre la porte et que je croise son regard je sens que lui aussi il me trouve à son goût... Il m'embrasse intensément, glisse sa main sous mon tee-shirt. Mmmmh, je fond.

C'est fou ce que je me sens bien avec lui. Le trajet me paraît court, trop court. Arrivée devant le rocher où je suis censée grimper, j'ai les papillons dans le ventre qui sont revenus mais ils ont l'air beaucoup plus affolés qu'avant. Je dirais même complètement terrorisés... Mais pas question de lui montrer, je lui affiche un grand sourire. Figé un peu quand même, le sourire.

Il me met les harnais, m'attache, et je ne vous raconte pas la tension sexuelle entre nous deux. Il est si proche, on s'embrasse et j'ai envie que ça ne termine jamais... surtout devant ce rocher.

- "Bon, il me fait, tu montes et tu verras il y a des accroches naturelles dans la pierre et je te guiderais de toute façon d'en bas. Tu m'attends en-haut, je te rejoins, j'ai de quoi pique-niquer dans le sac. Ca fait 5 m à tout casser.Ca ira ?"

- "Oui, oui."

Je m'élance courageusement, et je bloque.

- "C'est un peu haut, là." je lui dis d'une petite voix.

- "Heu... Tu es à 1 m du sol là..."

Arrghh. Je vais quand même pas me dégonfler, j'ai de l'amour propre. Et je vais lui montrer ce que j'ai dans le ventre. Non mais. Du coup je grimpe, ma fois assez facilement, et à 50 cm de l'arrivée, je jette un oeil rapide en bas, et là ... blocage total. Je m'aggripe à cette corde et plus moyen de bouger d'un iota.

D'en bas, Mathieu m'encourage.

- "C'est pas grave, Lea, redescend, lâche la corde doucement, et laisse toi glisser."

- "Je PEUX PAS !!" Je lui crie.

J'ai les mains moites, et je suis complètement pétrifiée. Rien à faire, je ferme les yeux. Je vais crever accrochée à cette foutue corde. Et là, je vous assure que je n'ai plus aucun amour propre.

- "APPELLE UN HELICOPTERE !! Je lui crie. En plus j'ai envie de faire pipi." Oh, bon Dieu, je vais quand même pas faire pipi dans ma culotte devant lui.

- "Calme toi, Lea. Ecoute ma voix, je suis là, il ne t'arrivera rien. Fais moi confiance. Lâche une main, Lea. Moi j'ai confiance en toi et je suis sûre que tu vas y arriver. Viens dans mes bras, Lea."

C'est vrai que je ne vous ai pas parlé de sa voix sexy et envoûtante. Par je ne sais quel miracle, j'arrive à redescendre mais je tremble comme une feuille. Il me prend dans ses bras et j'ai honte mais je lui demande de ne pas me serrer trop fort parce que ma vessie va exploser.

Dans la voiture, il me tient la main et me regarde plusieurs fois en souriant puis n'y tenant plus, il éclate de rire en rejetant sa tête en arrière. Moi d'un ton très digne je lui dis : " j'ai quand même réussi à grimper jusqu'à presque au bout, hein. " Oui, parfois je suis de très mauvaise foi.

Et là, il me regarde d'un air plus sérieux et me dit d'une voix rauque : "Dors chez moi ce soir, Lea, et je te promets que tu vas grimper jusqu'en haut cette fois. Je suis accro, Lea, je suis fou amoureux de toi."

Bon finalement, ça me tente bien d'aller grimper une nouvelle fois...

  • Bonjour Hélène ! Oui j'ai gravi l'eversest sans les mains mais bizarrement, je n'ai pas souffert du vertige...

    · Il y a environ 11 ans ·
    Imagescaokqn40

    praline

  • J'adore cette follie de la passion - la passion de la follie. Et alors comment fut cette nuit là. Je suis sûre que tu as monté l'éverest sans les mains. Coquine.

    Beau texte. Coeurs

    · Il y a environ 11 ans ·
    Avatar

    Helene Bartholin

Signaler ce texte