Autour du baiser.

zoeylou

Je savais bien, mon amour, que lui et moi, on s'apprêtait à faire une belle connerie, mais que veux-tu que je te dise, dès la première fois où nos regards se sont croisés, arrêtés, accrochés, j'ai rêvé à ses baisers.

Je te touche au cœur, tu pose les mains sur mon corps, je te repousse, je ne veux plus de ta peau, plus de ta fièvre, pas maintenant, c'était avant, avant, avant, aujourd'hui nos desseins sont déliés, nous ne sommes plus un, tu ne me suceras plus les lèvres.
  J'avais conscience que dès l'instant où il me frôlerait, mes certitudes valseraient à travers la pièce en un frisson, plus vite encore que nos vêtements ne l'ont jamais fait, mon amour, et qu'il scellerait mon sort d'une seule embrassade.
Le jour où il s'est approché, je n'avais aucune excuse, puisque tout en moi transpirait cette certitude, tout volerait en éclats, dès que mes lèvres rejoindraient les siennes, en un doux larcin.

Mon amour, je devrais m'excuser, mais je ne peux pas, il m'allume, il me tient en vie, je ne suis qu'envie, je t'achève en te disant que comme des adolescents, à longueur de temps, pêle-mêle, on s'emmêle, on se roule des pelles.

Je crois qu'au fond de toi, mon amour, tu as toujours su que je partirais un jour, endormir mon agitation, recueillir toute l'attention, toi qui sait mieux que personne l'importance qu'ont pour moi ces échanges mouillés.

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